... du chemin, Jacqueline et moi, nous n'en sommes pas, je crois. Je le sais bien, chacun fait son camino à sa manière.
Il y a ceux qui suivent le GR 65,comme il est tracé, au plus proche de la carte; pour notre part, nous recherchons très souvent des possibilités de raccourcir nos souffrances (j'exagère un peu...). Ce n'est pas de la triche, ce sont des mise-au-point stratégiques.
Il y a ceux qui entrent dans chaque chapelle, église, cathédrale, basilique, abbatiale, collégiale. Nous avons retrouvé une fois cette année l'ambiance d'une église romane de Dordogne dépouillée au maximum et qui nous a tourneboulés. Tous les autres édifices sont surchargés de statues ou peintures.
Il y a ceux qui préparent leurs étapes en fonction de la messe du dimanche. Ce sont les mêmes qui ne mangent pas de viande le vendredi, absolument pas, ou qui se signent avant et après le repas. En fait, on a rien contre ça. On ne se sent pas vraiment en phase...
Et il y a ceux qui vivent toutes les heures de la journée à fond, du lever au coucher en passant par les découvertes même culinaires du pays traversé (tiens l'Armagnac, ces temps-ci !) , ses habitants, ses hébergeurs, les collègues du chemin, ceux qui ont mal aux pieds, aux genoux, aux chevilles, ceux qui font leur vie comme il leur semble. Il nous faut profiter des minutes que l'on vit: peu de nouvelles du monde...
Tiens d'ailleurs, que ce passe t-il vraiment chez nous en ce moment ?
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