2021 De Arles à Carcassonne

 Arles à Carcassonne: il s'agit du début du chemin d'Arles vers Compostelle et ses variantes. Nous serons six à partir sur des chemins plats qui passent par Montpellier, puis escarpés dans les causses de Lodève, et enfin le long du canal du midi en direction finale de Carcassonne (prononcer Carrrcassssonnneu...) pour une nuit à l'intérieur des remparts de la vieille ville.

Nous serons six : Jacqueline, Thérèse, Sylvie, Jacques, Jean-Luc et Joël. Pas que des taiseux ! Mais le chemin qui monte et descend saura nous rappeler notre corps et notre souffle.

Première étape le 25 août, d'Arles à Saint-Gilles; une mise en jambes dans la Camargue. 

Ah, si le soleil pouvait être clément !




18 août 2021 : Pour l'instant, tout va bien...

Tout va bien, évidemment, nous sommes encore à l'"entrainement" sur les routes et chemins de Menomblet ou de Pouzauges.

Il est nécessaire pour nous de faire des gammes avant de partir pour 18 jours. Jusqu'à maintenant, on utilisait un petit chariot pour transporter nos habits et autre matériel utile. Mais, comme vous l'avez constaté l'année dernière sur les chemins de l'Aubrac, l'engin (roulette, chariot, traineau à roues...) est revenu du périple, cassé.

 

Nos épaules vont devoir supporter des sacs plus lourds. Pour l'instant ils sont chargés avec tout ce qui tombe sous la main: bouteilles d'eau, pull d'hiver, chaussures, poids de balance (non, je rigole...). Mais, dimanche, veille du départ, il faudra mesurer, peser, soupeser, choisir. Il y va de notre bien-être au quotidien . Tout ce qui sera dans nos besaces sera nécessaire et important; pas de superflu, donc...

Allez, on y va ! Il paraît que dans le sud, il fait beau... et chaud. Ca va nous changer, par le temps qui court, avec ce mois d'octobre (!!!) qui n'en finit pas en Vendée.


23 août 2021 : Journée du rail...

 QR code des billets de train, QR code du pass sanitaire, QR code du restaurant, du lieu d'hébergement... Nous avons tout expérimenté pour le reste de la rando.

Ce soir, après les 1000 km de TGV, nous sommes à Arles. 
Ce soir, nous logeons à l'Auberge de jeunesse ; oui, monsieur, à l'Auberge de JEUNESSE...
Il n'y a pas d'âge pour s'essayer à ce type de logement. 
Et nous y resterons 2 nuits.
Là !



24 août 2021 :  Arles, Arles, Arles...

 Ce n'est pas difficile de nous suivre. Ce jour, nous avons décidé de ne pas marcher. Et pourtant, nous avons tout de même traîner nos guêtres sur 12 kilomètres à travers les rues et les quais d'Arles. (on dit d'ailleurs "en Arles" et non "à Arles"...).

Ce fut une journée culturelle: de l'époque romaine au siècle roman en passant par le VI ème siècle... De l'amphithéâtre et le théâtre gallo-romain au cloître Saint-Trophime en passant par les chaussons (!!!) de Saint-Césaire.

Demain, c'est dit, on part sur les chemins. Saint-Gilles n'attend que nous dans le Gard. Nous allons suivre le Petit-Rhône sur la digue. La dame qui nous a fourni nos crédentials nous a avertis que les arbres ne nous protégeront pas du soleil. Il n'y en aura pas... Pas le soleil, les arbres... Vous suivez ?

Non ?

A demain, alors !







25 août 2021 :   D'en Arles à Saint-Gilles ...

... la digue, la digue (air connu, mais inchantable).

Cette journée, la première, a été difficile de par le fait que la chaleur de l'été est sur le sud depuis très longtemps. Ceusses qui habitent au-dessus de la Garonne ne peuvent pas comprendre. Et puis, bien que le terrain soit plat, désespérément, le manque d'air, le soleil sur les chemins blancs et le manque de points d'eau sur 22km sont venus à bout de notre patience. En bons chrétiens, nous nous sommes jetés sur le premier bar venu, le Café de la gare. 

Ce qui nous a retardés pour visiter la crypte de l'abbatiale: nous sommes arrivés 20 minutes avant la fermeture, et nous nous sommes faits jeter comme de vulgaires pèlerins. Fermeture à 17h55 au lieu de 18h00... Nous ne l'avons pas, toutefois, couvert d'opprobre, la dame patronesse qui gérait la boutique de l'église, qui est magnifique (pas la dame, l'abbatiale !) . Ne cherchez pas pourquoi j'utilise ce mot ce soir; "opprobre" est un nouveau terme employé au cours du repas de ce soir derrière une bouteille de Costières de Nîmes.

Ah, au fait, avant de quitter Arles, à la demande express d'un de nos coréligionnaires, nous avons rendu visite, pardon,... nous nous sommes inclinés devant le tombeau de Jeanne Calment, doyenne de l'humanité. 

Ce qui ne nous rajeunit pas, allez... 










26 août 2021 : Nous venons de (diable) Vauvert ...

Chacun se bat pour s'attribuer cette expression, la ville de Vauvert dans le Gard, itou...

Hier, nous avons suivi le chemin blanc bordé de nombreuses rizières (à en être "embarrassés"... constipés, quoi !) habitées à cette époque de multiples moustiques, tout petits mais tellement efficaces sur nos peaux de Vendéens. 

Aujourd'hui, c'était chemins roux: la terre ocre argileuse supporte, au raz de la petite Camargue et sur les premières côtes, les vignes des Costières de Nîmes, ainsi que des plantations d'abricotiers. Puis, à l'approche de Vauvert, nous avons traversé une garrigue blessée par les incendies estivales.

A midi, une petite place ombragée, une fontaine, deux bancs et un sandwich, et vogue la galère. Les 7 kilomètres qui restaient ont été parcourus sous le soleil de 14 heures. Ce n'est pas une heure pour un gardois.

C'est juste une heure de fada !








27 août 2021 :   Long travelling ...

... sur le Pic Saint Loup, aujourd'hui lors de notre pérégrination de 24 km.


Le pic domine la garrigue et on l'a fixé depuis notre départ d'Aimargues ce matin. C'était un peu tout ce qu'on avait à voir le long de cette étape. On avait assez d'entendre la circulation très dense de l'autoroute près de, au dessus de, sous... laquelle on a cherché le meilleur chemin pour Baillargues. 

Il nous a resté quelques bribes de faune et flore à admirer et la gestion de notre eau pour nous soulager des morsures du soleil. On a une vraie pharmacie dans les sacs. Alors, tout est bien. 

On avance, on avance, on avance, et tout est pour le mieux. 








28 août 2021 :   Saint-Roch ...

Comme tout le monde le sait, Saint Roch est un grand voyageur ; il est même passé par Menomblet et a sauté, dit-on, du haut du clocher jusqu'au rocher de la Maison Neuve. Il faudra tout de même vérifier tous ces dires.

On sait, par contre, que Roch est né à Montpellier. 




La route que nous avons suivie à traversé trois communes de banlieue de cette grande ville. Nous sommes très proches de la méditerranée, le ciel est bleu, les gens affables, et les rues bondées dans le centre historique. On a l'impression qu'il y a des gens à manger au resto toute la journée. 
Nous avons pris le temps de flâner ici où là et de découvrir une ville historique. 
Nous y reviendrons... 








29 août 2021 :  L'aqueduc de Montpellier  ...

 Une journée de randonnée qui coule de source, pourrait-on dire !

Pour sortir de la ville de Montpellier, le tracé du chemin nous mène vers la source de l'aqueduc qui amenait depuis 1765 l'eau à la ville. C'est un sentier plutôt agréable qui serpente entre les immeubles et résidences des communes de banlieue de la métropole.

On pensait à une journée moins chaude, que nenni ! La chaleur nécessite de boire. Ben oui, mais 4 litres à deux ne suffisent pas. Et si, par hazard, on découvre dans un village une fontaine datant du 19ème siècle, on se précipite pour découvrir qu'il s'agit d'une eau non potable... Il est vrai, qu'à côté, un robinet moderne a fait notre bonheur.

Un passant nous a fait rire en nous disant que "si la fontaine pouvait parler, elle mettrait des claques à certains". Ce qui correspond chez nous à Menomblet à : "Les femmes o z'ont dit au doué, o dét'êtr' vrai, véridique !"

Histoires d'eau, quoi... 

Allez, je vous laisse sur une belle phrase de Joseph Delteil, un écrivain du début du 20ème, originaire de Montpellier :

"Ici, le temps va à pied"







30 août 2021 :   D'odeurs et de parfums  ...

Sur le chemin, de tôt à tard, soleil rasant ou pile au dessus, nous arrivent au nez (qui n'est pas toujours au vent...) des senteurs du midi.

Je vais vous citer pèle-mêle ce qui frise (le nez...) ou défrise l'odorat de nos coreligionnaires. Les filles, Jacqueline, Thérèse et Sylvie, sont plutôt herbes aromatiques telles que le thym, le romarin, la menthe et le laurier. Pour un peu, on se croirait dans un Pagnol...

Quant aux garçons, c'est le pin ou le fenouil qui les attirent. Allez savoir pourquoi le fenouil ! À moins que ce ne soit pour un produit du sud qui se boit avec un trait d'eau; une boisson jaune, vous savez !

Et puis, malheureusement, il se trouve que les gens qui aiment les chiens et les chats sont très peu raisonnables quant aux déjections de leurs chers (!) animaux dits "de compagnie"... On en trouve partout; pas les animaux, mais leurs restes de repas. On a tout intérêt à faire le tour de nos lieux de pique-nique avant de s'asseoir, si vous voyez ce que je veux dire. 

Excepté dans la garrigue... C'est là que votre serviteur ose rêver à un pâté juste sorti des fourneaux de nos grands-mères. Vous savez, le thym, le romarin, la feuille de laurier posée au sommet de la potée.

On ne me changera pas facilement. Ma gourmandise est liée aux odeurs et aux parfums de cette randonnée ensoleillée.









31 août 2021 :  T'es sûr ...

 Elle: "T'es sûr qu'on descend dans le bon sens ?" 

Lui: " Oui, à peu près. Si on descendait dans l'autre sens, c'est qu'on serait en train de monter ! "

Dame ! N'ayez pas peur, c'est le style de conversation qu'on peut avoir en fin d'étape quand notre état de conscience est au ralenti au soleil du midi.

Ce soir, nous sommes arrivés à Saint Jean de la Blaquière après être partis de bonne heure ce matin de Saint-Guylhem le Désert. Et nous avons dîné à L'incontournable, le café-épicerie-snack de la commune, après avoir discuté avec une habitante du pays qui connaissait Menomblet.

Le monde, finalement, est tout petit.

Hier soir, nous étions à Saint-Guylhem, donc. Nous avons logé au Carmel. La quiétude ! Nous avons eu la même sensation qu'au Mont-Saint-Michel, à Conques et à Rocamadour... Une sérénité dans les lieux après le départ des touristes et la fermeture des boutiques de bijoux, poteries et autres marchands de miels et vins.

Et ce matin, nous étions seuls à battre le pavé à 7 heures.









1er septembre 2021 :  La Roseraie ...

 Ce soir, nous logeons dans une maison rose et bleue ; close, la maison. Non pas parce qu'elle est fermée. Elle l'est, et notre chambre "Arsène" aussi, mais bien parce que ce grand bâtiment sis derrière l'ancienne caserne est une antique maison de tolérance.

Rassurez-vous, tout se passe bien et les quatre compères qui ont racheté ce manoir l'ont transformé en un lieu plus que bien famé et très respectable pour recevoir touristes et pèlerins. Il n'ont pas oublié toutefois de décorer murs et plafonds pour rappeler l'usage de ce type d'établissement avec des photos anciennes, dessins, peintures et sculptures suggestives chinées ici ou là dans des brocantes ou autres vide-greniers.

Jusqu'à la carte des tarifs des petites gâteries proposées par les pensionnaires de la Roseraie...

On est loin de l'esprit du chemin, dites-vous ?

Non, non, on y est très bien reçu...









2 septembre 2021 :    Une neuvaine ...

... de faite ! Nous venons, ce soir, de terminer nos neuf premières étapes à Lunas. Une jolie petite bourgade assise sur le Gravezon qui descend tout droit du Larzac. Cette petite rivière a bizarrement de l'eau dans son lit. On a tellement passé des cours d'eau sans eau au cours des 198km200 parcourus à pied depuis notre départ, qu'il est surprenant de la voir couler ici.

L'étape de la journée a été sportive sous un soleil rare. Montées et descentes, un peu de bitume, beaucoup de chemins de pierres et de cailloux... Nous sommes "montés" à 710 mètres. Une mise en jambes pour les 1000 mètres de demain. Les paysages, quelquefois à 360 degrés, nous ont récompensés de nos efforts.

Prions pour que la prochaine neuvaine nous apporte autant de satisfactions !







3 septembre 2021 :   Demain est un autre jour ...

 Phrase habituelle de Jacqueline pour signifier qu'à chaque jour sa peine...

Aujourd'hui, ce matin en particulier, la marche a été grande. Mais nous avons réussi...

Nous sommes arrivés ce soir dans un cadre magnifique au gîte de Cartayrade, dans un creux de l'Aveyron, tenu par Henrik et Dorin. Nous avons fait une incursion de l'Hérault dans ce nouveau département pour y retourner demain. Magnifiquement reçu par ce couple de Hollandais installé ici depuis 15 ans dans un cadre absolument différent de leur pays natal. Le repas de ce soir a été digne d'un trois étoiles : potage de courgette à la livèche, cerf bourguignon (les chasseurs du coin leur proposent de la viande sauvage), tiramisu au cassis..



Bref, une vie de château avec une nuit dans une tente safari.

Dépaysant !

4 septembre 2021 :  Des milliers de pierres ...





 Sur les chemins, évidemment, des millions de cailloux. C'est évident sur les chemins de montagnes, bien que ce ce soit très malaisé de marcher dans ces conditions, que ce soit en montant ou en descendant. Et aujourd'hui, nous avons été gâtés...

Des milliers de pierres, disais-je, tout au long de notre parcours. Des murs interminables de pierres sèches montés par les ancêtres de la région, soit pour délimiter les terrains de châtaigniers, la "richesse" du coin, soit pour soutenir les terrasses pour de petites cultures. C'est à se demander quels forçats étaient condamnés à monter ces schistes plats les uns sur les autres, "à châ pti", sur des hauteurs impressionnantes, sans mortier, évidemment, et recommencer quelque temps plus tard après une trop grande pluie cévenole. 

Nos anciens sont à bénir...

N'empêche, nous avons transpiré tous les six entre ces murs pour gravir les différents cols de la journée, jusqu'à notre maison d'hôtes au Poujol sur Orb. 

Fatigués, dodo... 

5 septembre 2021 :  Entre le pont rouge et le pont vert  ...

 Entre le pont rouge du Poujol sur Orb et le pont vert de Cessenon sur Orb il y a 24 kilomètres de marche dont une première marche (justement...) de 450 mètres puis une descente de 550 mètres pour accéder à travers châtaigniers (encore...) et chênes verts au village de Roquebrun où nous avons dû faire le plein de nos gourdes après avoir épuisé nos 2 litres pour chacun.

Ça, c'est déjà une phrase trop longue ! Elle donne soif à la lire.

Nous n'avons pas rencontré que des gens compréhensifs, mais malgré tout quelqu'âme charitable pour nous proposer de l'eau de la source. Et puis, pour nous sustenter, quelques grappes de vin du pays, grapillées dans l'une ou l'autre des vignes traversées, nous ont permis de terminer ce parcours exigeant sans crier grâce et famine.

Et savez-vous que les vignes en question ce sont des produits de Saint-Chinian ?

Ça vous en remplit le cornet, hein !







6 septembre 2021 :  Le Canal du Midi   ...


Nous avions choisi tous les six de privilégier une arrivée de notre périple à Carcassonne. Pour ce faire, il nous fallait quitter la Via Tolosana à Saint Gervais sur Mare pour rejoindre par une variante la Voie du Piémont. C'est ce que nous avons fait au cours de ces deux dernières journées pour arriver ce soir à Capestang (prononcer Capessetangue...) au bord du canal du Midi.
La variante nous a amenés à passer à l'abbaye de Fontcaude, nichée au creux d'un vallon dans la garrigue. Les quelques nombreuses vignes d'appellation Saint-Chinian verdissent le paysages et nous ont permis de goûter au fruit défendu et de déclencher encore plus d'envie de boire à nos pipettes et autres bouteilles... d'eau. Chaque village traversé nous permet de remplir nos gourdes aux quelques fontaines municipales. 
Quelle chaleur encore aujourd'hui !

Ah, après les derniers kilomètres sur des chemins bétonnés ou bitumés qui dégagent lumière et chaleur, nous sommes ce soir dans les chambres de Lo Castel (le château, hein, vous aviez compris !), au deuxième étage, en haut d'un escalier de 46 marches.

Ce n'est pas comme si...!!!








7 septembre 2021 :  Jeux de mots  ...

Ce matin, nous sommes montés à Quarante et nous sommes répartis à six en direction de Bize Minervois, le terme de notre dernière étape un peu sportive. Quarante est un lieu dit de l'Hérault... Rires... Blague à Papi...

Ce soir, nous logeons au camping, comme vous le voyez ci-dessous :


Re-rires, re-blague à Papi... 

L'étape de demain sera plate, si ce n'est 50 mètres ici où là; Ce qui va nous permettre de baguenauder entre les vignes, très probablement. Ce soir, dans notre tente safari, nous entendons, outre le vent chaud d'autan, les machines à vendanger. La récolte est loin d'être terminée, même si cette année le gel d'une nuit a compromis le travail. Il n'y a que les châteaux qui en ont les moyens qui ont réussi à sauver le maximum de raisins. L'un des propriétaires a même fait intervenir un hélicoptère la nuit du 9 avril sur ses 180 hectares de vignes pour "brasser" l'air avec ses pales et maintenir les raisins à une température positive. 
Les autres tenteront de passer l'année avec 30 ou 40% de leur récolte. 

Mais j'ai confiance que le Bordelais s'en sortira encore bien : nous avons même appris que le Languedoc aide les vignerons de la région de Bordeaux à compléter leurs commandes internationales avec les cépages de Saint-Chinian ou de Faugères. 

Naïfs que nous sommes ! 









8 septembre 2021 :  Le Minervois ...

 Chez nous, en Vendée, on aurait tendance à parler des vins du sud en général quand il s'agit du vignoble du Languedoc-Roussillon.

Malheureux !

Le Minervois n'est pas le Corbières, surtout pas. Le Faugères n'a rien à voir avec le Saint-Chinian, pensez donc ! Mais tous les vignerons clament haut et fort leurs difficultés à faire vivre leur métier et leur pays.

Il reste le Canal du Midi et le tourisme qui va avec. Il est classé au patrimoine de l'humanité. Et l'éclusier avec qui nous avons devisé en attendant le passage de quelques uns des 80 bateaux journaliers dans la première écluse depuis Sète vante le caractère incontournable de son "fleuve".

Il a raison, c'est majestueux malgré les coupes des platanes (malades d'un champignon rapporté par les Gi's au cours de la deuxième guerre mondiale) effectuées depuis quelques années le long des berges de cette gigantesque construction.

Allez, ce soir nous logeons aux Pénates de la grenouille à Argens-Minervois, entre Canal et Aude.









9 septembre 2021 :  Le platane  ...

 Alors que le long du Canal du Midi les platanes sont trucidés les uns après les autres pour cause de maladie, celui-ci, du bourg d'Azille, a décidé de partir en vacances avec son sac à dos pour échapper à la folie des hommes. Quand nous sommes passés en direction de Rieux-Minervois, il nous a fait un signe d'au-revoir, et hop...


Et nous, de notre côté, nous avons emprunté une voie verte (qui, pour être verte, n'en avait que le nom...) construite sur une ancienne voie ferrée "drète comm' un dail", qui, elle-même, avait habillé une ancienne voie romaine qu'ils nomment en occitan le "camin roumieu". Si vous avez compris la phrase précédente, vous avez saisi que les kilométres restants ont été "enniants" tant qu'il n'y avait pas de surprise sur le chemin, ni même de raisins à tester. 
Par contre, les flaques nous ont rappelé l'orage dont nous avons entendu les joyeuses pétarades au cours de notre nuit précédente. C'était les premières pluies depuis le 13 juillet, et elles ont été appréciées à leur juste valeur par les vignerons du coin. 
Comme on dit chez nous, il a plu des billets de mille... 









10 septembre 2021 :  Moi, mes souliers  ...

... ont beaucoup voyagé.


Je crois qu'il s'agit de leur dernière excursion. Les pierres du chemin font des chatouillis désagréables à ma plante de pied et les glissades dans la boue laissée par les salves d'orages des deux dernières nuits a fini par me convaincre d'utiliser mes pointures 45 en pots à fleur.

Malves en Minervois ce soir: dernière nuit sur notre route d'Arles à Carcassonne parmi les vignes et paysages secs du pays de Minerve. A la demande générale, nous avons osé un cassoulet, oui monsieur, un cassoulet fait maison au Castel de la bourgade.

Et c'est bien passé, ma foi !

Gare à une éventuelle troisième nuit d'orage dans notre dortoir de six pèlerins en mal de rêves de chevaliers et de princesses.

Ah, poésie du cassoulet !






11 septembre 2021 :  Carcassonne ...










Fin...

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2021 de Arles à Carcassonne

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