2019 Vers le Mont...








C'est en route dans les têtes... Au mois de mai, à une date encore inconnue, nous pensons partir en direction du Mont-Saint-Michel, de chez nous à Menomblet, tranquillement.
L'arrivée, elle, est prévue le 12 juin. Bizarre, non, de connaître le jour où nous serons au Mont. Il fallait bien réserver une nuit sur la Merveille; c'est fait !
Première étape à Pouzauges, la deuxième à Mouchamps, la troisième à Saint-Fulgent, la quatrième à Saint-Georges de Montaigu, etc... Nous passerons à Clisson, Nantes, Blain, Rennes, Pontorson.
Et puis, on verra. Les jambes doivent encore tenir pour ce périple. Elles nous ont portés jusqu'à Saint-Jacques en d'autres temps. Elles peuvent bien nous soutenir à travers la Bretagne, sur les 430 kilomètres tracés.
A Dieu vat !

Ca y est !
Nous partons le vendredi 24 mai, c'est décidé. Nous avons préparé Jacqueline et moi, ainsi que nos co-marcheurs Thérèse et Jean-Luc, les vingt étapes qui nous séparent du Mont-Saint-Michel. Il va nous falloir prévoir les hébergements, bien sûr, et ce n'est pas le plus facile. Les gîtes sont divers. Il y a des campings, des chambres d'hôtes, des accueils-pélerins, des familles d'accueil. Bref, il en existe de toutes sortes, de tous genres et... à tous les prix.
Il nous reste un peu de temps encore pour finaliser notre chemin.
Après corrections et autres variantes, le kilométrage en est à 390. Mais, on se connaît; les tours et détours ne nous mettent pas à l'abri de quelques pas de plus !


23 mai 2019: Veillée d'armes

Veillée d'armes... Demain, étape de montagne... Enfin, pas plus que ça !

Nous partons en matinée pour traîner sur les chemins vers Pouzauges. Il nous faut prendre nos marques: Le poids du sac, le réglage du chariot, le rythme du quatuor, la météo qui nous sera donnée... et le reste.
Allez, une bonne nuit là-dessus, et zou, direction le Mont !

24 mai 2019: Points culminants


Voilà,c'est parti... Ce soir, nous sommes à Pouzauges,chez Sylvie et Joël. Nous venons de faire 18km par les "raccourcis" sur les communes de Menomblet,Saint-Mesmin et Pouzauges. C'est la forme après la douche et les rafraîchissements. Bien qu'on ait voulu nous faire "accrère" des trucs malsains placardés sur le porte d'entrée de nos hôtes. Mais on les connait, nos copains. Ils ont la blague facile...


Points culminants ? Oui, monsieur ! Déjà 215 mètres sur la commune de Menomblet aux Brelutières, puis 285 mètres,comme on nous l'a appris à l'école, au Puy-Crapaud à Pouzauges. Je pense je maintenant, nous sommes "échappe" jusqu'au Mont Saint-Michel... Ben oui, nous suivons toute les rivières qui coulent en Pays de Loire puis en Bretagne. Nous serons donc à fleur d'eau, tout le temps.

  


25 mai 2019: Le Jumbo-Run

On aurait pu retenir le passage au Boupère, le cheminement sur les routes bitumées qui réfléchissent la chaleur d'un soleil qui voudrait faire du zèle, la traversée de Rochetrejoux (ses toilettes, son bar fermé qui nous laissait espérer un café après le pique nique sur la pelouse d'un monsieur vite renfermé chez lui...)... Ah, Rochetrejoux ! Il paraît que le nom de ce village viendrait des carriers d'antan qui avait le plaisir,en maniant leur pioche,de trouver de la roche, "teurjou". Ne cherche pas, homme de la ville,c'est du patois ! Je disais donc : nous pourrions retenir ceci, mais aussi notre passage près du Colombier, le lieu du repos éternel de Clemenceau, et son parcours le long du Petit Lay, au frais des chênes et autres frênes. Nous nous souviendrons de cette étape pour avoir croisé le Jumbo-run, œuvre d'une association qui promène au cours d'une journée les pensionnaires et résidents de La Clairière et Borderie de Pouzauges, ainsi que ceux de Saint Germain de Prinçay. Pour l'occasion, tous les motards de la région sortent leur véhicule ou leur side-car pour accompagner les handicapés sur les routes du pays. C'est un bonheur de croiser leurs sourires ! Ce soir, Sylvie et Bruno nous reçoivent dans leur maison... Enfin, façon de parler, car nos hôtes sont partis courir après les orchidées (Bruno est un fan de photos... d'orchidées !). Quand je dis"courir après", vous comprendrez que c'est une image. Ça ne va pas très vite ces petites bêtes-là, mais c'est très planqué ! Nous dormons ce soir à Mouchamps, et c'est déjà formidable.






26 mai 2019: Journée de partage ou Parle, parle, parle


La mare aux fées
Le château du Parc-Soubise
Sur le chemin de Saint-Jacques, à l'envers...

On aurait pu être chez Marylène et Marie-Ange plus tôt dans la journée, mais, chemin faisant, nous nous sommes heurtés à des problèmes difficiles à solutionner. Il n'est pas possible de passer à côté des gens en les ignorant. Se cacher pour ne pas être vus du Plessis de Mouchamps et de ses habitants Philippe et Lucette serait intolérable, faire croire qu'on ne connaît pas Rémy qui se trouve être un lointain cousin et ancien collègue du directeur de Jacqueline et Thérèse serait inadmissible, penser que la cousine qui nous reçoit ne doive se contenter de nous montrer notre chambre sans parler de la famille serait incongru... Donc, journée de partage autour de la brioche et de la confiture de fraise, autour de l'arbre généalogique des Seiller, autour du repas du soir concocté par Marylène. Thérèse et Jean-Luc, Jacqueline et Jacques sont des pélerins attentifs aux autres et adorent qu'on communique avec eux... autour d'une brioche et d'une boisson chaude. Merci à Sylvie et Bruno pour la soirée
 passée chez eux.



27 mai 2019: Que d'eau, que d'eau


Ce soir, nous sommes à Saint Georges de Montaigu. Nous avons fait 21 kilomètres je routes et chemins, et nous sommes reçus, ce soir, chez Josiane et Bernard. Si vous saviez comme c'est reposant d'être gâtés chaque soir à notre arrivée !
Que d'eau, que d'eau aujourd'hui ! Non qu'il ait plu énormément... bien que nous n'avions pas fait 200 mètres qu'il nous a fallu nous rendre à l'évidence que les bâches étaient nécessaires. Enfin pour cinq minutes. Les nuages de Saint Fulgent sont coquins. Aussitôt fait qu'il ne pleuvait plus. Carrément décevant !
L'eau du ciel, donc, mais aussi et surtout le fait d'avoir côtoyé toute la journée des étangs, un lac, une rivière. Nous avons atteint le lac de barrage de la Bultière après huit kilomètres et longé les berges sur autant : un bonheur de fleurs, de genêts, d'ajoncs, et autres plantes. Et des oiseaux qui naviguent, décollent, plongent, lézardent au soleil, paradent pour trouver l'âme sœur...
Après la visite de la chapelle de la Roche Pépin, un édifice rénové récemment par des passionnés, nous avons plongé, (enfin, façon de voir les choses) vers la Grande Maine. La rivière nous a emportés jusqu'à sa maison, un ancien moulin, lieu d'animation estival, à 1 encablure de la rue de l'étang (!) chez nos hôtes de ce soir.
Rincés des kilomètres parcourus, une douche, un verre ... d'eau, et nous voilà parés pour une bonne nuit avant l'attaque de la dernière étape vendéenne vers Cugand.
C'est pour demain et c'est une autre histoire, peut-être encore une histoire d'eau.







28 mai 2019: C'est le mois de Marie...

... c'est le mois le plus beau, à la Vierge bénie offrons un chant nouveau ! 
Ce n'est pas pour dire, mais en arrivant ce soir à Cugand, nous avons assisté quelques fidèles présents, dont nos hôtes Jean-Paul et Arlette, à la cérémonie du mois de Marie. Celle-ci se déroulait dans une petite chapelle discrète nichée dans un dédale de droits de passage et de puisage, après le passage sous un porche datant de 1614. Oui monsieur, 1614.
Cette chapelle faisait partie d'un ensemble industriel de papeterie qui a compté jusqu'à 600 ouvriers au siècle dernier... 
Bref, ce fut une fin de journée avec des parfums des années 60 dans nos villages de Vendée, dans des odeurs de bougies, de lys et de lilas. 
Un bonheur d'enfance ! 


Au pied du château de Montaigu 

Antique croix de Vendée 

La chapelle d'Antiére

Le mois de Marie dans la chapelle d'Antière


29 mai 2019: Aux portes de l'enfer


Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier soir, nous étions tous les quatre dans la chapelle d'Antière, aujourd'hui nous sommes passés tout près du siège de l'association Hellfest... La Sèvre nous réserve des surprises le long de ses berges. On nous a raconté les débuts du festival de Clisson avec sa litanie de peurs, craintes, histéries. Les gens craignaient sans doute une contagion terrible dans la contrée. Il s'avère que les journées de musique avec ses cortèges de personnages habillés en noir, percés de mille trous, coiffés de masques à faire peur aux vieilles dames, se passent de façon bon-enfant. Les gens se croisent, s'amusent les uns des autres, et vivent ensemble dans la ville. Et les commerces alors !
Ce soir, nous dormons dans une "maison haute" du 16 ème siècle. Ce qui ne nous rajeunit pas, allez. Les propriétaires l'ont décorée avec goût. Nous avons besoin de repos ce soir après l'étape d'aujourd'hui. Le long de la Sèvre, à l'ombre des haies, et au travers des rangs de vigne du Muscadet, nous avons tracé près de 26 kilomètres. Alors, vous comprendrez qu'on vous laisse rapidement ce soir à vos occupations.



Les portes de l'enfer...

30 mai 2019: ... et le goupillon !


Reflets de société...


On ne peut pas dire que notre étape d'aujourd'hui fut très longue ni que la Sèvre fut très tourmentée. Nous sommes partis du hameau de Sainte Germaine à la Haie Fouassière pour Saint Sébastien sur Loire. Dès le milieu de l'après-midi, nos hôtes du jeudi se sont mis en quatre (Nadette, Madée, Guy et Jacques) pour nous recevoir. Ce sont d'anciens vendéens, alors, comprenez qu'ils savent recevoir en terre nantaise.
La rivière n'était pas farouche. On s'est observé calmement. Notre passage à Vertou ne sera pas inoubliable : l'accueil au bar a été très froid. Notre pique-nique avalé, le monsieur a refusé de servir des cafés aux pôvres pèlerins sous prétexte de jour férié... Enfin, férié l'après-midi, pas le matin, puisqu'il était ouvert jusqu'à 13h12 pour le PMU et autres jeux de chance au tirage et au grattage ainsi que pour les consommateurs d'apéros anisés du cru. Mais pas pour aimables marcheurs que nous sommes !
À 13h13, le pasteur de  la paroisse, quant à lui, ne supporte pas que  le chauffeur d'une moto en panne de batterie, laisse tourner son moteur sur la place, pendant qu'il déjeune au bresbytère. Il traverse la place de l'église pour dire son fait au malheureux conducteur qui n'en peut mais. Comment dire, pour un jour d'Ascension, quelle bassesse d'esprit !

Et ce soir, heureusement, on a pu partager, et repas et idées et souvenirs entre nous, rue des hêtres. Ce qui va à nous ravir...

Demain, la visite de Nantes sera sous le soleil, et c'est génial.

Rendez-vous demain soir à la Beaujoire !

31 mai 2019: La voie des capitales


On nomme le chemin de la Vendée au Mont Saint Michel, la "Voie des capitales"...

Menomblet, au centre de tout, à 45 km de toute entrée d' autoroute, à 100 km de toutes les grandes de la région, puis Nantes et enfin Rennes.
Aujourd'hui, au sortir des rives de l'Erdre, après avoir laissé nos hôtes d'hier soir, bien heureux d'avoir revu Thérèse et Jean Luc, ainsi que le petit André, nous avons pris la journée entière pour visiter la ville de Nantes, sa Loire, son éléphant, ses rues, son château et sa cathédrale. Pour ce qui devait être une courte étape, nous nous en sommes tirés avec près de 25 km. Et bé, sous cette chaleur !
Rassurez-vous, tout va bien. Mais étiez-vous vraiment inquiets, hein ?

Le miroir d'eau devant le château, une joie pour les enfants.








1 juin 2019: On aurait pu...

On aurait pu faire moins de kilomètres, mais non ! Près de 25...
On aurait pu avoir de l'ombre sur le chemin, mais non, près de 20 km, sans !
On aurait pu être invité à l'un des mariages croisés à la Chapelle sur Erdre ou à Sucé sur Erdre, mais l'un des futurs mariés a reconnu "qu'on aurait pu faire un effort pour nous habiller"...
On aurait pu s'arrêter dormir à Pas Chevalier, parce que c'était un beau nom de village. Et ben non, plus de place !
On aurait pu coucher à l'écluse de la Tindière. Si les tenancières n'avaient pas été aussi gentilles et souriantes, les chambres d'hôtes ne seraient pas aussi occupées et nous aurions pu... Mais non !
On aurait pu, avec de l'énergie, aller plus loin, peut-être... Mais non, le beau temps était trop énergique, lui.
Alors, on s'est arrêté au Plessis Pas Brunet. Nous avons été très bien reçus dans une maison en pleine rénovation. La dame a partagé son appartement avec nous et nous serons reposés demain matin. C'est sûr !
Nous sommes au Relais de Vérone.

Ce nom de village était de mauvaise augure pour la journée...

L'écluse de la Tindière

L'écluse de la Tindière

Les trois derniers kilomètres le long du canal de Nantes à Brest


2 juin 2019: Canal... en clair


Pour faire un peu le malin...

Le canal de Nantes à Brest a été décidé par Napoléon 1er, il a été inauguré par Napoléon III. De 1808 à 1858, cinquante ans, comme l'aéroport de Notre Dame des Landes. Sauf que, l'un existe mais pas l'autre. Il faut quand même dire que le plombier polonais n'existait pas encore, mais que le travail des émigrés (d'office!!!???) espagnols, si. Ils ont été conviés (!!!) à travailler pour la France en tant que prisonniers de guerre sur le chantier du canal, sans machine, avec pelle, pioche et brouette.
Canal, en clair... Jeu de mot: Canal+ en clair, hein, vous comprenez ? Le canal, on n'a fait que ça aujourd'hui. Nous avons passé huit écluses. Sur le côté, hein ! C'était un peu long, il faut vous dire , en fin de journée; même si les berges ont été ombragées très longtemps, contrairement aux chemins d'hier.
L'éclusier de celle de Kermaucel nous a raconté un épisode plutôt amusant concernant un de ses collègues. Un dimanche, un peu pressé par le temps, il a voulu faire passer une péniche sur deux écluses consécutives. Il a fait son travail sur l'une d'entre elles et a voulu rejoindre la suivante en voiture un peu trop rapidement, et... et...
et ben, le véhicule s'est retrouvé dans l'eau glauque du canal. Il n'a pas su choisir sa direction, et l'auto est en travers du cours d'eau.
Qui oserait croire que le jeune éclusier avait peut-être trop...  éclusé, au cours de l'après-midi ?


La voiture était blanche...





3 juin 2019: Journée bitume

De la vallée de l'Isac à la vallée du Don, 25 kilomètres... Nous avons piétiné beaucoup de bitume aujourd'hui sur du terrain plutôt plat, sous un soleil timide.
Nous pensions qu'une vallée au centre de la Bretagne, ce pouvait être tranquille. Et bé non. L'arrivée à Guéméné a été sportive. Le directeur du camping où nous logeons ce soir nous avait  bien dit qu'après le passage de la passerelle, c'était tout droit sur 200 mètres, mais il avait oublié de nous prévenir que ce n'était pas horizontal, mais... vertical !
Une falaise, mon ami, avec des escaliers comme ça et des marches like that !
C'était monter ou marcher deux kilomètres de plus pour contourner la difficulté !
On a choisi, tiens.


L'Isac à Blain 

On pourrait l'être à moins, non ! 

La pierre du coin... 





4 juin 2019:  Oooh, la Vilaine !


On l'a vue sous toutes ses coutures, avec ou sans accoutrements, en habits  de noces ou de "tous-les-jours" au cours de cette douxième étape. Vous me direz qu'on a eu vraiment le temps de l'admirer. On vient de parcourir 31 kilomètres pour arriver au port Messac, ou Guipry-Messac ou Messac-Guipry. Pour le nom de la ville, c'est selon ! Ou bien on est de la rive gauche, ou bien de la rive droite, de Messac à bâbord ou Guipry à tribord... Enfin, c'est la guerre des clochers, comme souvent en France, et partout dans le monde.

La Vilaine, elle, est neutre. Elle nous a laissés, au cours de la journée, caresser ses rives, la chevaucher par les ponts construits par Eiffel ou ses disciples ou s'éloigner d'elle momentanément quand elle va folâtrer par des tours et détours dans la campagne d'Ille et Vilaine.
La Vilaine est... belle ! Les gens qui ont équipé des terrains sur ses flancs ne s'y sont pas trompés. Les parcelles accèdent directement sur le chemin de halage. Alors, c'est barbecue, soirée de vacances en famille ou fête entre amis.
Aujourd'hui, c'était très calme. C'était plutôt débroussaillage ou bricolage. L'été approche.
La Vilaine est belle, mais peut être méchante sorcière. Il suffit de lever les yeux sur les façades des maisons pour constater qu'à plusieurs reprises elle a gonflé à s'en faire péter la panse. Ses débordements sont quelquefois ravageurs, et certains sont récents.
Demain est un autre jour.
Demain sera peut-être moins humide...
Demain, si le cœur vous en dit, nous serons à quelques lieues de Condate. Rennes, si vous préférez. Après quelques passages sur des voies romaines, on commence à confondre les noms.



Une mouette est remontée sur le fleuve Vilaine : la mer était démontée, sans doute...


Messac, vue de Guipry... Ou l'inverse !

5 juin 2019: Nous sommes partis depuis...


... 12 jours, 7 heures, 31 minutes et 43 secondes. Le temps que j'écrive et la pendule à déjà changé son décompte. Comme le temps passe vite !

Nous avons marché pendant 21 km depuis notre nuit passée à Guipry-Messac. Hier soir, nous avons goûté aux galettes de blé noir, avec deux ou trois trucs dedans, hein ! Sur le chemin, aucune côte, aucune descente, le plat pays du chemin de halage. Point de haleurs, ni chevaux, ni moteurs ! Quelque deux marcheurs croisés au cours de la journée, un vététiste, un scoot' qui marchait à toute blinde, deux cyclistes qui semblaient faire une randonnée de plusieurs jours, deux éclusiers qui devisaient en attendant le chaland, et... deux déviations, l'une à laquelle on a obéi (ça nous arrangeait...), la deuxième qui nous faisait vraiment de la peine. Le chemin semblait si calme et reposant. Aucun travailleur sur la poussière, ni dans les arbres, ni dans le fleuve. Nous sommes passés sans trouver âme qui vive. Il était 14h30: ce n'était tout de même pas la débauche du mercredi après-midi, hein ?



Et la toue est passée ! Vous pensez qu'une fois de plus, j'ai laissé passer une faute d'orthographe. Vous savez, je ne relis jamais ce que j'écris, alors.

Oui, la toue est passée ( jeu de mot... ). Nous avons assisté  à son passage d'écluse ce matin, et nous l'avons retrouvée ce soir au port de Bourg des Comptes, sagement stationnée le long du quai, moins fatiguée que nous, car cette toue a été soignée... Pfffff !

Pardonnez lui, il ne sait pas ce qu'il dit ! Voyez les photos qui suivent et vous pourrez comprendre ces élucubrations.



La pierre d'ardoise de la région

L'écluse et la minoterie de la Molière

Voila ce qu'est une toue. Une barque de transport tirée par des chevaux...

6 juin 2019: Pas l'temps !


Désolé pour ce soir. Nous voilà à Rennes chez nos enfants et petites filles. Esther et Sarah nous accaparent un peu à coup de "Viens, j'vais prendre mon bain" et " Tu peux m'lire une histoire ?" ou "Tu sais, à l'école, j'ai fait ceci, cela..." ou... etc, etc...
Alors, ce soir, quelques photos, et au lit. Demain, si vous êtes sages, et si la météo le permet, on vous parle de Rennes.

Lever de soleil (enfin, à 8h00...) sur la Vilaine

Écluse et minoterie de Boël

Pont Réans 

Cette photo est trompeuse : 1/2 heure après, il pleuvait fort dru...


Le rail, le chemin, le fleuve... Les communications étaient simples naguère. On ne sait pas si l'autoroute a bien arrangé les échanges. En tous cas, l'autoroute de l'information est bien pratique avec internet.

Un grand bonjour aux résidents de la MARPA de Sainte Florence, à Patricia, aux animatrices et à Mme la Directr... enfin, je veux dire, à Carla.


7 juin 2019: On nous avait dit...

... qu'en Bretagne il faisait jusqu'à trois fois beau, par jour ! C'est vrai... Aujourd'hui, au cours de notre visite de Rennes, c'est ce que nous avons expérimenté. La ville est très équipée en bars et autres crêperies. C'est ce qui nous a permis de trouver un abri, de temps en temps.
Jusqu'à ce que nous décidions de regagner notre Appart'city pour la nuit. Alors, le ciel s'est déchaîné à coup de vent, de face évidemment, et de pluie salée en direct de la côte. Il était 15h pile comme nous l'avait indiqué le site Meteo60 cher à Madeleine, notre coordinatrice de marche à Menomblet. Un site très fiable, dit elle !
Notre courte étape nous a permis de traîner nos guêtres ici ou là. Nous avons profité d'une averse pour visiter l'église Saint Mélaine qui marque l'entrée du parc du Thabor. Un fonctionnaire de la police municipale venait juste de le fermer pour "cause d'intempéries". Dame !
Lors de la deuxième secouée du ciel, nous passions juste à côté d'une crêperie. Ce n'est pas un coup de chance car, à chaque porte, il y en a une... Mais c'est la meilleure de Rennes !
Que voulez-vous, ce n'était pas la gourmandise, mais la crainte de prendre un chaud-r'frédi.
Et pi là, adieu la Merveille !

L'opéra de Rennes où nous avons retrouvé Marie et Thomas en répétition. 




Entre vieillesse et modernité... 


Quoi, quoi, quoi ? 

Édifiant, non ? Il n'y a pas que la Vilaine qui est vilaine, l'Ille, itou... 


8 juin 2019: T'as voulu voir... et on a vu... (Air connu)

"T'as voulu voir Clisson, et on a vu Clisson
Sur les rives de la Sèvre, on a pris nos bâtons
T'as voulu voir Beaulieu et on a vu Beaulieu
Sur les bords de la Loire, on a traîné les yeux
Sur les chemins de l'Erdre, on s'est piqué au jeu
Et d'écluse en écluse, on a suivi le cours
Comm' chaqu' jour..."

On pourrait refaire une chanson chaque jour. Aujourd'hui, ce pouvait être :
"Une Ille, entre le ciel et l'eau
Une Ille, ses hommes et ses bateaux..." Oui, vous avez compris, c'est un jeu de mot. Nous avons suivi le cours de l'Ille, puis du canal de l'Ille et Rance, jusqu'à Saint Germain sur Ille, avant d'arriver à notre hébergement de ce soir chez Régine et Michel au hameau de Gohil. Tiens ce doit être un nom bretonnant, ça !
Les enfants du couple sont grands et un peu partis du nid. Ce soir, nous prenons leur place.
Déjà 16 jours de marche. Et nous n'avons pas l'impression d'être sur le point d'arriver à notre objectif. Nous allons être surpris de découvrir tout à coup le Mont. Sous le soleil, dans la brume, sous un crachin ? Je pense que l'émotion pourrait être là. On ne fait pas 400 kilomètres à pied que pour le sport. Tiens, aujourd'hui, par exemple, on s'est beaucoup tu sur les rives du canal, sauf pour se prévenir de l'arrivée d'un "Vélo!" ou d'un "Marcheur !" ou... d'une "Péniche !" (Ça, c'est pour les photos...).
Le silence sur le chemin, ce n'est pas que l'un ou l'autre a des difficultés, c'est juste que parfois on veut se taire. J'en vois déjà qui rigolent connaissant quelques uns d'entre nous..
Bon, puisque c'est comme ça, j'arrête ! Les photos parleront d'elles mêmes.



Restaurant Dupont et Dupont, près du pont, si vous n'aviez pas compris...

Système de l'écluse de Saint Germain

La seule péniche de la journée en navigation : elle allait tellement vite que je n'ai que l'arrière...

La péniche Jacqueline, la bien nommée...


9 juin 2019: Drôle d'étape...


Drôle, mais pas rigolote ! C'est vrai que c'était varié comme paysage. De la route, du chemin caillouteux, du sentier herbeux, de la sente (ine reute !) impraticable -enfin si. On est bien passé quand même...- , des routes, encore, rectilignes, puis à l'équerre, droit vers le sud, vers l'est, vers le nord enfin, au milieu de terres de maïs et de céréales qui furent un temps remembrées, donc sans buissons dignes de ce nom...
Une étape indigne, je vous dis !
Bon, nous sommes passés à Andouillé, dont les habitants, comme chacun le sait, s'appellent les... Non, monsieur, pas ce que vous alliez dire ! ... les Neuvillois. Il fut un temps où deux villages se sont réunis pour former une grosse commune: Andouillé-Neuville. L'église, magnifique de l'extérieur, nous a accueillis pour le pique-nique à l'ombre d'un grand cèdre bleu, sur les rives d'un immense étang. Cet édifice vaut pour la seule photo de la journée... C'est dire la pauvreté de mon inspiration. L'intérieur nous a été impossible à voir; les portes étaient fermées, comme souvent. Pour un jour de Pentecôte, dame, c'est un manque d'esprit !
Demain est un autre jour.
La soirée d'hier et le petit-déjeuner de ce matin nous ont permis de connaître une belle maison d'hôtes et d'apprécier ses occupants, Régine, Michel et le petit dernier, Maélan.
Et ce sera un beau souvenir.

L'église Saint Mélaine d'Andouillé-Neuville



10 juin 2019: Le Couesnon...


"Le Couesnon dans sa folie
A mis le Mont en Normandie"
Ce à quoi les Bretons rétorquent qu'il fallait bien laisser quelque chose de correct aux Normands. Dame !
Les petites querelles de bon voisinage, quoi. Comme partout dans le monde...


Bref, ce soir, nous sommes en Normandie. La région est verte, très verte, mais on sait pourquoi. Nous avons été accueillis par des averses orageuses, qu'ils disent. De la pluie, quoi ! 
Contrairement à hier, le chemin était digne de marcheurs. Beaucoup de chemins creux, encavés entre les houx, les buis, les genêts. Et les ronces et les orties, évidemment. Ce soir, c'est corvée de papier journal dans les chaussures. C'est Jean-Luc qui s'en charge. Savez vous que c'est le meilleur moyen de retrouver des chaussures sèches demain matin pour notre avant-dernière étape, qui nous mènera au Prieuré d'Ardevon. Le prieuré d'Ardevon, sur un conseil de Joëlle et Daniel, c'est la terrasse pour découvrir le Mont et la certitude d'être dans les premiers à fouler les pavés des ruelles de la Merveille, le lendemain. 
Si la météo est avec nous, ce sera énorme ! 
Aujourd'hui, en descendant de Tremblay, nous avons été surpris de découvrir le Mont Saint Michel, dans la brume orageuse, derrière le clocher d'Antrain, où nous couchons ce soir. 
Nous avons été reçus par un élu de permanence dans le gîte municipal. 
Il peut pleuvoir. Nous allons manger nos nouilles avec... entrain ! 


Une pause à Tremblay 


Conférence sous porche de l'église de Romazy






11 juin 2019: Les vaches rouges, blanches et noires...



"Les vaches rouges, blanches et noires, sur lesquelles tombent la pluie..." 

Désolé, nous sommes hébergés ce soir au prieuré d'Ardevon et le réseau (si je peux dire...) est du 20ème siècle. 
Rien pour vous, ce soir. 
Rêvez, nous voyons le Mont qui se trouve à 4 kilomètres d'ici. 
On profite. 



12 juin 2019: Ayé, onnyé...


Si vous saviez le bonheur d'arriver en vue du Mont sous un temps très confortable !
Et le Mont, on l'appelle la Merveille, et ce n'est pas pour rien.
Bref, un temps magnifique pour une fin de périple formidable. Nous avons gagné la maison des pèlerins qui se trouve en haut de la rue principale près des premières marches qui mènent à l'abbaye.
On a passé la matinée à naviguer sur le grand vaisseau en granit et cet après-midi nous avons visité le sommet du Mont, l'abbatiale et les différentes salles aménagées pour les moines au cours des siècles.
Ce soir, nous aurons le Mont Saint Michel pour nous seuls, ou presque.
Ça va être un bonheur. Les ruelles étaient pleines de touristes. Ils vont partir tôt. L'orage menace.
Bien, ce soir, on mange quoi, et où ? Non, pas chez la Mère Poulard, les prix sont indigestes...

Demain, retour. Merci de vous être intéressés à notre pérégrination. À plus pour en parler de vive voix !











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