Dans la grande maison de Philippe, nous avons été reçus par Antonia et Antonio, en l'absence du propriétaire, donc... Nous étions tout dégoulinants de l'eau qui tombait depuis quelques temps sur le chemin. Ces deux personnes semblaient dans leurs petits souliers, mais nous ont accueillis de façon bien sympathique, mais en langue espagnole. On leur avait confié nos vies du soir, de la nuit et du matin, mais hormis le fait qu'ils avaient déjà dû voir comment Philippe, notre hôte, procédait habituellement, c'était sans doute la première fois qu'on leur donnait la responsabilité.
Tout s'est bien passé, rassurez-vous ! D'ailleurs, est-ce que vous étiez vraiment inquiets ? Nous, non plus, depuis le temps qu'on sévit sur les chemins. Cette énorme maison semble consacrée à l'accueil, et le couple espagnol d'une cinquantaine d'années semble chez eux.
Au fur et à mesure de la soirée, à force de mots récupérés ici ou là dans le fond de nos têtes, même si A et A (on peut les nommer comme ça, ce sera plus court...) continuaient à deviser avec nous plus vite que nous ne pouvions les comprendre, nous avons réussi à capter le sens général de la conversation.
Lorsque, après la dégustation de la pizza acheté chez un artisan du lieu (L'Ovalie: tout y est rugby dans les dénominations des plats, de la Mêlée au Pick and go!), Antonio nous a apporté des pommes, nous avons compris ce qu'ils faisaient ici, dans ce lieu perdu du Tarn et Garonne. A force de gestes et de mot-à-mots, ils nous ont expliqué qu'ils étaient ouvriers agricoles dans les champs de pommiers à proximité et qu'ils étaient, depuis deux ans déjà, employés saisonniers en France à la cueillette des Galas, et ce pour 4 mois. Ils préféraient venir à cette période car la température était intenable du côté de Murcie, la province dont ils sont originaires, surtout pour ce travail en plein air. Et ils nous ont confié qu'en Espagne, ils cueillaient des citrons pendant huit mois.
Nous ne savons pas si Antonia et Antonio sont en couple, mais leur façon de se causer nous a semblé tout à fait dans les normes européennes, espagnoles... Oh là, je rigole, hein !
Sachez tout de même qu'avec toutes les difficultés liées à la langue et à leur situation, ils ont été de ceux qui se sont pliés en quatre pour nous faire plaisir.
Ah si, au moins... Si sen(~)or, évidemment !
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