mardi 6 septembre 2022

Rentrés...

 














Les six compères sont rentrés à la maison. Fatigués ? Même pas... mais heureux. 

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lundi 5 septembre 2022

Les cailloux sur le chemin

 



La vallée de par ici est parsemée de bâtiments et de murs montés en galets. Des artistes, ces maçons de jadis qui ont profité des seuls matériaux trouvés dans les champs des alentours alors qu'ils les cultivaient: des galets arrivés ici et là on ne sait comment. Il nous faudrait l'avis d'un géologue pour ça. Et cette profession ne coure pas les rues.

Les rues, ah oui, les rues, mais surtout effectivement les chemins empruntés ces derniers jours sont mal aisés pour nos semelles un peu tendres ainsi que pour les suspensions inexistantes de notre "roulette". Les cailloux du chemin se sont évertués à nous faire aller d'ici et de là, cahin caha à choisir le bon endroit pour marcher.

Les cailloux du chemin ce sont aussi les aléas au jour le jour : les magasins fermés ou inexistants dans certaines bourgades, les robinets aphones, l'ombre qui nous fuit alors que le soleil darde fort sur nos têtes.

Et il y a les petits miracles comme aime à les appeler Joël, notre compère : la boulangerie ouverte alors que pourtant, le lundi, habituellement... Une table de pique-nique pile à l'endroit de notre pause prévue, un raccourci intéressant, un café pour étancher notre soif avec des produits frais, et non plus cette eau plus ou moins tiède qui sort de nos gourdes.

Bref, les cailloux nous ont menés jusqu'au Gave à Lourdes en ce lundi.

Et, pour ceux qui sont venus enfants dans ce lieu de  pèlerinage, la surprise de retrouver les bonbons en forme de galets du Gave qui longe la grotte.

Une "madeleine" pour les anciens enfants de chœur que nous avons pu être.




dimanche 4 septembre 2022

Vic fait, bien fait

 




Cette journée nous rapproche du sud. Autant hier, c'était le plat pays au soleil, autant aujourd'hui, nous avons tâté du métrage positif, mais pour 90% dans l'ombre des grands arbres des forêts de Vic, Saint-Lézer et Ibos. Et nous avons été salués par les 5 cloches de l'abbaye de Tarasteix qui appelaient les fidèles à la messe en grégorien, comme il est stipulé sur la pancarte d'accueil. Ce déferlement de sons en pleine forêt avait quelque chose de lugubre...

Ce soir, aucun autre restaurant que le géant américain n'a pu nous recevoir. Certains d'entre nous, dont je tairai les noms, y sont allés incognito... par peur de devoir se justifier si, un jour, ils venaient aux affaires.

Demain, en piste pour la dernière ! Sainte journée... 

samedi 3 septembre 2022

Les trois grâces

La  nuitée dernière, nous l'avons passée au Planté, qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'est pas un coup fourré. C'est juste le lieu du gîte d'Anne-Marie. 

Anne-Marie est, comment dire, une autre figure du chemin d'Arles. Elle est inclassable, entre Edna de L'Isle de Noé, Johanna qui n'exerce plus à la la suite du Covid, à Saint-Christaud. On les a appelées "Les trois grâces". Il faut dire qu'elles ont tout fait pour se rendre intéressantes par leur gentillesse, leur disponibilité... et leur cuisine (Hein, Jean-Luc !) . Chez Anne-Marie, chaque place a sa chose et chaque chose a sa place dans l'ancienne ferme du Planté entourée par des arbres fruitiers et les guêpes qui vont avec (Hein, Sylvie !). Et des choses, il en existe tant depuis qu'Anne-Marie a investi les lieux : ancienne kiné, elle a 75 ans, trottine dans tous les sens à travers sa maison dont toutes les pièces, exceptée sa chambre (!) sont vouées aux pélerins. Quelle joie pour elle de recevoir un groupe de 6 personnes d'un coup ! Et quel travail avant de repartir dimanche pour une rando +1000 dans les Pyrénées. Elle n'arrête pas, je vous dis... Nous l'avons laissée avec regret ce matin, mais nos conversations ont tourné sur elle une grande partie de notre étape. 

Notre étape, parlons-en. Nous venons d'entrer dans les Hautes-Pyrénées et de quitter le Chemin d'Arles. Nous avons bifurqué sur le GR101 vers notre destination finale, Lourdes. Ce fut une randonnée de pays plat dans la vallée de l'Adour bien calme en ce moment. Des champs de maïs à perte de vue qu'on n'y voit rien à 100 mètres aux alentours. On s'est confié au GPS et au tracé rouge et blanc pour arriver ce soir à Vic en Bigorre. 
Nous logeons cette nuit dans la maison d'Anaïs, une grande bâtisse ainsi nommée à la découverte dans les murs d'un vieux certificat de baptême, communion, confirmation d'une certaine jeune fille de la fin du 19ème prénommée...??? Anaïs. C'est ça, gagné ! 
Les propriétaires, ce qu'on ignorait, sont originaires de la Chapelle au Lys pour Francis et de l'Absie pour Christine. 
Curieux, hein ! 

Pour demain, ça ne va pas rigoler, ça moooooooonte sévèrement. 
Allez, bonne nuit ! 


 

 


 

vendredi 2 septembre 2022

Expérience

 

Ceci est un hamac, et derrière trois lits de camp militaire... 

L'expérience d'hier a été de composer avec ce qu'on avait en fin de journée dans le gîte municipal de Monlezun. Pas grand chose, mais un grand coeur. Nous avons décidé à quatre de coucher... dehors, dans la cour de l'ancienne école transformé en jardin du souvenir, le monument aux morts trônant en son centre. Un peu d'imagination : le sommet d'une petite (!) colline, une église, quelques maisons, la mairie et la salle des fêtes. Et pas un bruit !... Enfin, on ne s'était pas vraiment aperçu que le clocher sonnait chaque heure et chaque demi-heure. L'angélus nous avait semblé plutôt sympathique à 19h00, dans le soleil descendant. Pas un passage de voitures, pas un autochtone, pas d'engins dans les champs qui dégoulinent d'une centaine de mètres de chaque côté de notre point de vue. Les restes d'un vieux château semblent pointer un doigt vers le ciel (Nous, on l'a mal pris à la montée du dit Monlezun. Ça nous a paru comme un doigt d' honn...). 
Et nous, là-dessus, nous souhaitant une bonne nuit, en rigolant comme des ados. Le bedeau du coin a oublié de débrancher la sonnerie, et Jean-Luc et Joël ont compté tous les coups de marteau sur la cloche "Geneviève" ou "Anne-Marie" de l'église paroissiale. Joël a même inventé des ding-dong de quart d'heure, tellement ça le faisait sursauter à chaque fois. 
Mais on a tenu jusqu'au matin. L'orage "éloisait" au loin, mais point de pluie sur nos aimables frimousses de gamins attardés. Le matin, on avait perdu Sylvie qui avait préféré le couloir du bâtiment au petit vent frais des collines du Gers. 
Et pendant ce temps, Jacqueline et Thérèse dormaient à poingts fermés dans la cuisine-dortoir-salle-à-manger de l'ancienne mairie-école. 

Je confirme. Le terrain n'est plat que dans les vallées des rivières qui arrivent des Pyrénées. Pour passer de l'une à l'autre, ça grimpe et ça descend sérieux. Qu'on se le dise ! On n'est pas là que pour rigoler...





jeudi 1 septembre 2022

Dis, papa, quand est-ce qu'on...

... arrive ?

Notre étape d'aujourd'hui était magnifique, pas notée comme telle sur le livret du pèlerin, mais vraiment comme on rêve un parcours. De la forêt, des traversées de prairies, du chemin herbu. Toutefois... ah oui, toutefois donc, on avait vu grand. 25km500 !

Nous sommes partis de chez Edna un peu en retard après un breakfast à l'anglaise, vers 7h30, et nous sommes arrivés ce soir à 18h00. En bas de la dernière côte, énooorme, nous avons appelé comme prévu le Gérard responsable du gîte communal. Il a loupé notre coup de fil mais il a prévenu une dame devant chez qui nous passions qu'il était au travail, et qu'il avait les clés dans sa poche... Cette dame nous a hélés (ou Pluto son chien), pour nous confier leur problème. Ils attendaient 5 adultes et un enfant en bas âge, "mais on va trouver une solution" quand le dit Gérard reviendra. On avait qu'à monter (!) la côte, sérieuse la côte, et je vous retrouve à l'abri pélerins. On a attendu 1 heure...

Voilà. Un abri très succinct. Des lits de camp, très peu de vaisselle, mais tout à disposition gratis, de la douche au micro-ondes. Pour le reste, on avait prévu des pâtes et des fruits au sirop. C'est ce qui refait le corps après une étape de cet acabit.

Cette nuit, on va dormir dehors... si l'orage nous laisse tranquilles.





mercredi 31 août 2022

Chez Edna

 Ce soir, nous couchons chez Edna à L'Isle de Noé. C'est un poème... Elle est installée depuis 2005 dans un ancien restaurant dont elle a gardé la salle principale dans son jus. Et elle reçoit seulement les pélerins en route vers Compostelle. Aujourd'hui, nous sommes 9. C'est complet. Bon, il ne faut pas être trop exigeant sur la déco, ni sur les tapisserie, mais c'est le chemin. Et les gîtes "donativo" deviennent tellement rares.

Le chemin. Ah, parlons-en du chemin ! Ce matin, on a dégusté des kilomètres de bitume. Selon certains livrets, cette étape devait être la plus "belle du monde". C'est sûr que le paysage, quand on circule sur les crêtes, est magnifique, car ouvert sur tous les côtés. Mais, comme dit l'un de mes frères, le Gers "é pas piange". La beauté de l'Astarac (c'est le pays qu'on vient de traverser, et je vous interdis de faire un jeu de mot très mauvais. Je me le réserve) se monnaie cher par les montées et les descentes. En fait, ça n'arrête jamais.

Voilà, voilà...




mardi 30 août 2022

Baguenaudage

De Nantes à Montégut... il y a une trotte, savez-vous. Mais de Montégut à Auch, il y a 3 pas, et "vous verrez, entre ici et la ville, vous ne verrez que 3 voitures" nous a dit notre hôte d'hier soir. Faute, mon cher Gérard ! On a été "dérangé" par au moins une dizaine de véhicules, et par 3 belles côtes. Nous avons croisé un monsieur qui courait, (enfin qui marchait vite, enfin pas si vite que ça, du coup) qui nous dit, en faisant comme ça avec sa main :  "Bienvenue dans le Gers !" "Merci Monsieur, on avait déjà remarqué..."

"Comme ça", c'est un geste de la main en onde, de la gauche vers la droite. Vous voyez ?

Nous avons été reçus, hier soir à  la Tour des fées chez Gérard et Janine, respectivement 90 (aujourd'hui...) et 88 ans. Comme à l'hôtel... La literie impeccable, la déco soignée, le paysage sur la ligne des Pyrénées magnifique, et un repas digne d'une Gersoise. Gérard reçoit avec son bagout et son humour, prépare la table et sert à table, Janine s'occupe du repas (oh, toujours le même, chaque soir, comme pour s'excuser) et du linge. Bref, ce n'est quand même pas une mince affaire pour un couple de cet âge. Ils pensent d'ailleurs laisser tomber l'accueil des pélerins, et passer à un gîte de groupe au mois de janvier prochain. Pour l'adresse, nous pouvons vous la fournir à votre demande.

Le Montégut, c'est ça ! 

À partir de ce soir, nous serons 6 à continuer le périple. Sylvie et Joël sont venus nous apporter leur science de la survie sur les chemins difficiles : ils arrivent du Camino del Norte terminé il y a quelques semaines. Le temps de passer à la maison pour soigner leur jardin, et les voilà avec nouz'autr'. 





lundi 29 août 2022

L'Arlésienne

 Vous savez que maintenant on connaît son prénom à l'Arlésienne. Elle s'appelle Morgane... celle dont on parle constamment au long de la Via Artesania mais qu'on ne voit jamais. A deux reprises on nous a annoncé la venue pour la soirée de cette jeune femme (enfin, on n'en sait fichtre rien quel âge elle a...), mais que couic, personne ne s'est présenté. Cet après-midi, le monsieur qui nous reçoit nous annonce l' arrivée pour ce soir d'une autre personne pour le dîner, mais on a peur (!!!) que l'Arlésienne lui pose un lapin de plus.

Jusqu'à maintenant, depuis notre départ de Carcassonne, nous n'avons pas rencontré grand pèlerin. Le premier a été Diego au Gîte de la Goutille, deux femmes à Léguevin, Christiane et Brigitte, ainsi que Cyril, brièvement. Celui-ci commençait bizarrement le parcours par une nuitée ratée à Toulouse (plus de place...!!!), un train supprimé entre Matabiau et Léguevin, et rien à manger à l'abri pélerins. Quand l'diable est dépave, hein !

On a l'impression ce soir au Gîte de la Tour des fées que nous venons de faire 35 km. Les collines du Gers doivent toutes être alignées dans le sens Sud-Nord, et vu que nous allons vers l'ouest, nous prenons tout de travers. C'est fatigant cette géographie gersoise.

Les libres-penseurs sont partout. 




dimanche 28 août 2022

Paysages...

Le canal du Midi nous avait endormis, les berges indolentes, les champs de maïs plus ou moins avancés étaient des repères sur la saison, certains encore verts et hauts sur tiges, d'autres rabougris par ce soleil si méchant cette année.

Et, après Toulouse, nous sommes passés dans un paysage quelque peu tourmenté, d'abord dans l'arrière-pays de la Haute-Garonne, puis dans les collines gersoises qui nous semblent des montagnes sur nos sept heures de randonnée. Hier et ce matin, des champs de soja se succèdent sur des hectares dans la vallée près L'Isle-Jourdain. A près (plus, en fait...) de 70 ans, je ne connaissais pas ; Jacqueline et Thérèse, non plus, Jean-Luc et moi, on a pensé à des fèves, des pois-chiches avant d'interroger Monsieur Google. Il en connaît des affaires, le gars ! C'est du soja !

Et plus loin, ce sont d'autres plantations qui s'avèrent être du sorgho ; comme en Afrique, oui monsieur ! L'agriculture est en pleine mutation, par ici, aussi. Quant aux grands animaux, presque rien. On n'en a pas vu.

La terre du chemin et celle des champs alentour est craquelée et crevassée. De partout... Je vous fais grâce des deux flaques d'eau qu'on a dû contourner. C'était très incongru dans le paysage.



Ce matin, nous sommes partis à l'aurore. Bien nous en a pris. A midi, il nous restait 4 kilomètres, et ce fut très suffisant. Notre copain, dans le ciel bleu, devient insensé sur le coup de 14h00. Nous nous sommes arrêtés au centre bourg de Gimont, et avons croisé étrangement notre hôte de ce soir qui cherchait après nous en compagnie de son fils Robin. Bien lui en a prit, notre hébergement se trouvait à 50m de notre pinte de bière, alors qu'on se pensait encore à 1km. C'est beau, la vie !



Allez, je vais terminer sur un très nul jeu de mot...

À Gimont, j'y... monte, si vraiment j'y suis obligé. C'est haut, en fin de journée. 

samedi 27 août 2022

Pizzaaaaaa...

 A partir de demain matin, je ne mange plus de pizza.

Pour tout t'expliquer, cher lecteur, trois repas à suivre,  trois menus pizzas, de différentes composition, d'accord, mais tout de même... Il faut vous dire que sur le chemin on n'invente pas les magasins, et que s'il en existe, il faut que vous sachiez qu'en cette sainte semaine de pré-rentrée, les messages sur les vitrines sont très explicites sur la "fermeture pour cause de congés annuels (quelquefois annuelles, ça dépend !)".

On se rabat donc sur le meilleur des 6 pizzailloli de Léguevin, au dire d'une dame rencontrée sur le trottoir (à la sortie de son échoppe, hein !). On dîne tout à fait décemment d'une 30 centimètres, et, sachant qu'aujourd'hui nous ne trouverions pas vendeur qui vive sur notre parcours, nous en commandons deux de 40 (même pas peur) pour le pique-nique. Mais, comme les placards de notre logis était vide pour le petit-déjeuner, on s'est contentés de biscottes, et...

Vous avez bien compris. Pizza à  10h00, pizza à 12h30, et, puisqu'il en restait et qu'on n'aime pas gâcher, pizza ce soir au dîner. Allez, on arrête !

Ce matin, avant de traverser la forêt de Bouconne, nous nous sommes arrêtés au n°39 du chemin de Cazalas pour visiter la petite famille de Matthieu né-natif des Chatelliers-Chateaumur en Vendée. Ornella et Matthieu habitent une jolie maison à Léguevin depuis deux ans. Ce fut un réel plaisir de reparler du Collège Saint-Exupéry en particulier, et de la vie qui passe... Le chemin passe devant chez eux. Il aurait été dommage de louper cette rencontre.

Cette nuit doit être reposante. On nous annonce +4 degrés demain. Quand on part de 15 degrés, c'est de la bricole, mais quand, aujourd'hui, le thermomètre affichait 30, hein !

Lever, 6h00.





vendredi 26 août 2022

Le bon Samaritain

 Le chemin était rude pour arriver à Léguevin... Ensoleillé malgré les promesses de la météo, bitumé, chaussée et trottoir, encadré par les immeubles ou autres maisons particulières, délimité par les grillages des entreprises telles qu'Airbus, pas tranquille, quoi. Mais voilà, les aléas peuvent rendre les choses encore plus... intéressantes (!).

Dites-moi tout !

La pause du matin, rien à dire. Ah si ! Dans un endroit improbable, après 9 kilomètres, prêt d'un arrêt de bus au milieu d'un terre-plein, quelle ne fut pas notre surprise ! La ligne de bus qui passait à cet endroit allait directement à  notre auberge du matin. Nous aurions "gagner" quelques hectomètres insignifiants, exceptés les quais le long de la Garonne endormie, et très basse.


La pause de midi, rien à signaler. Ah ben si, en fait. Un parc, un plan d'eau, une table de pique-nique abritée du soleil, des toilettes sèches à proximité, et un robinet. Donc rien à maudire, cher monsieur. Écoutez la suite !  Au moment de quitter cet endroit, en laissant à regret le couple qui nous tenait la grappe à coup de recommandations de restaurants dont nos serviteurs n'ont rien à faire en tant que marcheurs, le sac à dos rose, le mien, a rendu l'âme. Rien de perdu, quelle chance, Décathlon qui est partout, était tout près... 
Quelques achats plus tard et quelques centaines de mètres de marche en plus, nous sommes repartis sereins. 

La pause de 16h00, bof... Aaah bé si. Nous étions arrivés à Pibrac, très échauffés par ce traître d'astre, entre la Basilique Sainte-Germaine et l'église paroissiale, sur l'esplanade des pèlerinages, et nous recherchions de l'eau supplémentaire pour nos gourdes. Un monsieur qui promenait son chien nous a indiqué un improbable robinet derrière la mairie. Puis il s'est ravisé, nous a dit d'attendre à l'ombre, est retourné chez lui, et... il est revenu, son chien sur les talons (il cherchait peut-être à savoir ce qui se passait...), et nous a remis deux bouteilles d'eau pétillante tout juste sorties du frigo. Monsieur, dont on ignore le nom, est le bon Samaritain de la journée. 
Les autres Samaritains sont ceux qui, ignorant un vieux bonhomme rouspétard qui nous a doublés avec son vélo électrique neuf, se sont précipités pour aider le dit monsieur qui avait chu à la sortie d'un pont. "Monsieur, pas trop mal ?" "Grrfffppff..., non." "Mais si, vous saignez au front, au coude, à la main et au genou..." "Ma femme va m'engueul..." Nous autres, bouche cousue, l'avons aidé à remettre sa chaîne, lui faire comprendre que son frein avant était inutilisable puisque la poignée pendait lamentablement, (et tenter de lui suggérer qu'à son âge, il vaudrait mieux remiser son petit engin tout neuf et)  se contenter de sa voiture... Ah ben non, il n'avait plus de voiture, un camion s'est assis dessus. 
Ce soir, nous sommes à Léguevin à la maison Saint Jacques. 

Et on va D O R M I R ! 


Ah, au fait, il y a 50 ans d'aujourd'hui que je suis revenu de mon service militaire. Mais ça n'a rien à voir avec notre périple. 



jeudi 25 août 2022

Toulouse, encore...

 Nous attendions un temps un peu plus sage, nous allons être récompensés. Re-départ demain matin aux aurores pour rejoindre Léguevin. L'orage doit arriver ce soir sur la région toulousaine et assainir l'atmosphère. Enfin, peut-être.

Nous avons profité de notre journée pour visiter la ville : la Basilique Saint-Sernin, grandiose, le couvent des Jacobins, énorme sous ses piliers au centre de la nef, les petites rues bordées de maisons en briques qui descendent vers la Garonne, les rives du fleuve sous un soleil incertain, et la place du Capitole, plaza mayor de Toulouse, encadrée de magnifiques immeubles. 

Et on a fait tout ça à pied... On pouvait pourtant utiliser notre carte de 10 passages. Celle-ci nous sert depuis hier et on pense en être à 20 trajets pour le même prix avec notre ticket magique.

Et puis voilà, le Bon Dieu nous a punis. La ligne B qui devait nous ramener à notre auberge a été empêché momentanément. Il nous reste à attendre,... ou marcher, tiens. 









mercredi 24 août 2022

Le Toulousain...

... est un sain... Saint ?

Nougaro et sa chanson sur Toulouse me donne la chair de poule (https://youtu.be/BCYo4a0DHJM). Écoutez moi ça et rêvez à la ville rose !

Aujourd'hui, en allant à la Cité de l'Espace, nous avons pu constater que, nouz'autres, pauv' touristes, nous pouvons compter sur notre prochain des bords de Garonne. A trois reprises, en l'espace d'une demi-heure, sans demander quoi que ce soit - ils nous entendus causer "pointu" sans doute -, des personnes, spontanément, nous ont aidés à nous orienter vers notre destination vers les étoiles. La première dame est revenue en arrière pour nous indiquer que les destinations des bus avaient changé quelque peu. Le monsieur suivant, dans le métro, s'est arrêté pour nous montrer la porte de la ligne B. La troisième, une dame, a carrément prêté sa carte Pastel pour nous ouvrir le passage vers le métro.

C'est-y pas beau cette solidarité naturelle qu'on s'attendrait à vivre partout ?

Et c'est pas le tout, comme on dit du côté de chez nous. A la descente des bus, il n'est pas rare d'entendre un "Au revoir, merci ! " qui ne paraît pas surfait. Et bé, putain-con (Ce ne sont pas des gros mots à Toulouse, c'est seulement une façon de parler...), c'est tellement rare, de nos jours, qu'on peut se dire, qu'ici, même si les "mémés aiment la castagne", dans ce pays, ô Toulouse, le tous-les-jours est vivable.

Quant à la Cité de l'Espace, malgré la violence du soleil sur les Ariane et autre Station Mir, c'est une journée qui nous a permis de rêver à un monde stellaire calme et voué à une vie extraterrestre pour nos enfants à la quinzième génération. Quoique, l'arrivée d'astéroïdes sur notre petite planète bleue fait légèrement peur... surtout en 3D !



Ah... La ligne de bus 23 ne fonctionne pas jusqu'à "Jeanne d'Arc". Qu'on se le dise ! 

Ce soir, c'est poulet-curry. Demain, on cherchera un cassoulet digne de ce nom.

Bises de notre auberge de Jeunesse. On est au deuxième et on entend parler en contrebas, dans le jardin d'Embarthe, en allemand, espagnol, français, anglais.


mardi 23 août 2022

Derniers kilomètres...

... le long du Canal avant notre arrivée à Toulouse. Ce soir, nous dormons à l'Auberge de jeunesse (!!!???). Et ben oui, et tout le monde a l'air content de nous voir.

Et ce soir, je fainéante, ce sera photos.








Et pi v'là, nous voilà à Toulouse au bout des  "eaux vertes du Canal du Midi" de Nougaro. 


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2021 de Arles à Carcassonne

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Au fil de l'eau

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Santo Domingo de la Calzada