2017 Vézelay-Miallet


Ca fait peur, hein ? Ben, nous revoilà bientôt sur les chemins de Compostelle. Nous partons le dimanche 18 juin 2017 de Vézelay pour rejoindre le lieu-dit "La Coquille" en Périgord vert.
Nous serons sur le chemin de... Vézelay, pardi !
Les étapes sont tracées, mais, allez savoir si nous suivrons au taquet ce que nous avons prévu de faire chaque jour, en kilométrage particulièrement. Nous aurons des surprises, et déjà peut-être sur notre forme physique.
Mais, il n'y a pas de raison de s'inquiéter. "Hakouna matata" comme ils pourraient dire en Afrique, "Y'a pas d'prrroblèm'" qu'ils nous lanceraient les Burkinabés, "Pas d'troubles" pourrait nous dire Linda...
Allez zou, on y va !

Samedi 17 juin
Dis papa, c'est loin Vézelay ?

Ah ben oui, tiens ! Pour aller à Montréal, c'est plus simple, et surtout plus court en temps !
Vous allez me dire "Tu n'as que ça a faire, t'as le temps, t'es à la retraite, personne t'attend à l'étape, t'as pas besoin de te tracasser avec tes kilos à perdre... Gna, gna, gna..."
Et ben oui, d'accord, et en plus, on visite...
Départ de Menomblet hier matin en camion, direction Miallet, en Dordogne, notre futur point d'arrivée dans trois semaines. Voiture vers Limoges. Une nuit à Limoges : ce n'est ni Byzance, ni Venise, mais ça repose !
Départ ce matin en train, avec entrain à 6h03 vers Clamecy... Vous connaissez Clamecy ? Non ? Évidemment, il faut passer par Austerlitz, pas la ville, la gare ! Après, c'est Bercy : pas le ministère des Finances (par les temps qui courent, dame!), mais la gare de Bercy. Et on arrive cahin caha à Clamecy. Et Clamecy, un dimanche midi, jour d'élections, par 30 degrés à l'ombre, c'est très calme... Pas un chat, pas un bus pour Vézelay !
Donc, un taxi. Tarif dominical !

Et nous y voilà, ce soir, prêts à attaquer le chemin demain.
Mais demain est un autre jour...



Lundi 19 juin
L'esprit du chemin

Vézelay hier soir, dans la collégiale, on a trouvé une ambiance assez spéciale pour un premier jour sur le chemin... Nous sommes allés à la cérémonie des vêpres des moniales et moines. Il faut dire que dans cet édifice impressionnant en longueur et hauteur qu'est la basilique, les chants interprétés ne pouvaient que te porter à la pensée.
Pensées pour les amis, pour les marcheurs, pour les hospitaliers, pour la famille, et pour ces gens qui se consacrent qu'à une seule vie, la vie religieuse. Chapeau !

Mais ce matin, ce n'est pas pour dire, mais il a fallu déguerpir au plus vite, non qu'on ait été mis à la porte, mais l'évidence de la météo... La chaleur nous attendait. Et pas pour "de mine" ! Vous savez ce que c'est : la première journée, on est toujours vaillant. Alors, Ultreïa ! L'aventure nous attend...



Après quelques erreurs de parcours, des arrêts pour boire et manger, on s'est retrouvé dans un pays qui se nomme Neuffontaines. En fait, on pensait trouver une petite épicerie au mieux, ou ,avec un nom pareil , de l'eau pour remplir nos gourdes. Que nenni ! Rien... Même dans le cimetière, ni robinet, ni fontaine... Une dame est sortie sur le pas de sa porte en nous voyant passer et nous a raconté un peu de sa vie. " Vous savez, j'ai 88 ans et je suis ici depuis mes 18 ans. Je suis originaire de l'Essonne... Faut bien être c... pour être restée là ! " Ah ben tiens, elle nous a proposé un verre d'eau, et on l'a refusé. Elle a bien dû penser qu'on était bien ... de marcher par une chaleur pareille ! Pauvres estivants !

Nous sommes ce soir au Chemin. Un petit village. Nous sommes hébergés dans un refuge qui s'appelle "L'esprit du chemin". Ça tombe bien, tout ça !




Demain, "ils" ont dit au p'tit poste que ce serait la canicule. Alors, lever à ... Quoi, à 5h00 ?


Mardi 20 juin
Non, rien de rien


Non, on ne regrette rien ! Mais quelles routes ! Oui, pratiquement pas de chemins... Ce matin, pourtant, en démarrant, (de bonne heure, 6h00...) Ça avait de l'allure, comme on dit. Un long chemin descendant du lieu-dit Le Chemin vers Corbigny où on s'était juré de prendre un grrrrand café. Et, de part et d'autre de ce sentier, un paysage éclairé par un soleil encore pas très ardent... Heureusement que l'on en a profité un peu.
Par la suite ça n'a été la même gavotte !
Du soleil, de la route bitumée qui ne cherchait qu'à fondre, et du soleil à te faire finir ta gourde, et rien d'autre. Ah si, l'église de Guipy, fermée à double tour, auprès de laquelle nous avons décidé de pique-niquer, et ... siester. Jusqu'à épuisement du sommeil !

Non, rien de rien...
Ce soir, nous voilà à Saint-Révérien. Ne cherchez pas ! Révérien, c'est comme Prouant ou Malo. Personne ne s'appelle comme ça.
Et là, enfin, dans une commune de 150 habitants, vieux habitants, un refuge municipal, après 27 km de route. Et ce refuge, sous l'administration de Mr Thionnet, est une véritable épicerie. Il est vrai qu'à Saint-Révérien, point de commerce, des maisons à vendre à perte de rues, une secrétaire de mairie qui débauche  à 19h00, et pas un chat ... ah si, un chat près du monument aux morts.

Rien de rien pour nous héberger au long du chemin, mais ce soir, c'est l'hôtel dans l'ancienne poste-télégraphe-téléphone, près de l'école-mairie et l'église-que-mr-thionnet-nous-fera-visiter-demain-matin.
De bonne heure, hein, parce qu'on n'a pas que ça à faire.
On marche, nous !

Donc, voilà, pas de photo, puisque Non, rien, rien de rien !

Ah si, tiens !
L'école-mairie, et l'église Clunisienne


Jeudi 22 juin
Deux jours sans...

Non, non rassurez vous ! C'est deux jours sans réseau... Mais comprenez que pour un geek, c'est aaaaaffreux ! On peut être dans les fins fonds de la Nièvre que ce n'est pas trop normal, tout ça .
Alors, reprenons...

Mercredi 21 juin

Ben, pour un début d'été, le chauffage de Dieu le Père était à fond. Et pas moyen d'agir sur le bouton ... Et le paysage s'en mêle, avec ses vallées et ses plaines avec pour seul ombre, les poteaux électriques. C'est bien maigres, tout ça !
Heureusement que des habitants du pays ont un peu d'humour. Pensez donc ! Pour l'ombre, même avec des bottes de sept lieux, nous suggère un Québécois installé en pleine campagne, vous ne trouverez rien d'ici à Prémery... En effet, et en ville même, pas grand chose des fleurs indiquées sur le panneau "Ville fleurie". Triste ville qui se meurt. Nous sommes retournés à 19h dans le bourg, pensant trouver l'animation de la fête de la musique. Rien, rien, même pas un café ouvert ! Par contre, le panneau d'infos municipal disait bien ceci...


Quant au village de Moussy traversé plus tôt, la bonne dame près du lavoir-bibliothèque nous a fait bénéficier de sa bonne humeur, par les temps qui courent...


Jeudi 22 juin

Ce soir, nous sommes à Guérigny. L'étape d'aujourd'hui  été plutôt sympa, et à l'ombre pour la plupart du temps. On ne croise toujours personne, on ne trouve pas de marcheurs. Marc nous avait prévenu. Marc le Belge qui nous a attendus quelques jours en Espagne, il y a deux ans. Il nous avait dit que nous mangerions notre comptant de bitume sur cette partie du chemin de Vézelay, et nous ne rencontrions que peu de monde. C'est dit, on a vérifié !
Voilà pourquoi il aurait fallu commencer cette route vers Compostelle, par le début. Ça nous apprendra !


Vendredi 23 juin
Les Nièvre et les Urzy

La Nièvre a beaucoup de peine à trouver un seul chemin. On l'a suivie toute la journée, on l'a traversée, enjambée... Ce sont plusieurs ruisseaux qui arrivent ensemble, dans le même lit à Nevers, dans la Loire.
Urzy ! Il n'y a pas moins de quatre villages qui se nomment Urzy. Urzy le Vieux, Urzy-Mairie, Urzy le machin, Urzy le truc. Ah, c'est malin ! On se croyait tout près de notre refuge de ce soir, et on a marché légèrement plus. On est là pour ça, mais quand même.
De là à penser que les Nivernais ne savent pas se décider...

Cet après-midi, dans la première grande ville que nous rencontrons, nous avons décidé de musarder. La cathédrale, au sommet de la vieille ville de Nevers, nous a tentés. Ce monument a été détruit presque entièrement pendant la seconde guerre mondiale. Une erreur d'appréciation des Anglais de la RAF, paraît-il... Ils visaient la garder de triage.
On ne retrouve de ce bâtiment que ce qu'on a pu sauver. Hormis quelques murs, quelques gargouilles et statues, tout a été reconstruit. Les vitraux, magnifiques sous le soleil, sont à la mesure du sauvetage et de la restauration. Ils sont de facture très moderne, mais qu'importe. On peut difficilement refaire du vieux avec du neuf.

En fin de visite, on nous gratifiés d'une répétition de l'ensemble philarmonique du Nivernais en vue du concert de demain soir. Dommage pour nous, on sera reparti. On va louper le requiem de Fauré, Grieg et Barber...

La Nièvre, enfin...







Samedi 24 juin
Ah ben voilà !

Voilà qui est bien ! Enfin un parcours digne du chemin de Compostelle avec des sentiers et des  ombrages… Nous avons décidé ce matin de ne pas tenir compte du chemin historique, comme ils disent dans les livres. On en avait un peu marre de la route et du bitume ardent des cinq premières étapes, même si nous savons être passés à côté de certains monuments « indispensaaaaaables » à voir. Alors, nous avons suivi le sentier de grandes randonnées. Et celui-ci, bizarrement, s'en va par ci par là à travers la campagne, le long de la Loire, sur les chemins de halage du canal latéral de la Loire, par-dessus le pont canal de Guétins qui enjambe l'Allier. Tiens, l’Allier se trouve ici… on avait oublié ça dans nos livres de géographie ! Encore un autre canal séparé de la rivière par une drôle d'écluse, circulaire celle-là, utilisée jusque dans les années 40 pour les barges de sable récupéré dans l’Allier. Bref, ce chemin ressemble à quelque  chose… Et notre salle à manger de ce midi était le panorama d' Apremont sur Allier, un des plus beaux villages de France défendus par notre ami Stéphane. Notre sandwich jambon blanc avait des parfums de foie gras.



Savez-vous à quoi on reconnaît un motard heureux ? Au nombre de moucherons collés sur ses dents… Pour un marcheur, à l'allure où il roule, ce n'est pas son problème. Ce n'est pas qu'il soit malheureux le piéton. Non ! Mais il n'y a rien à y comprendre à ces bestioles. Quand tu marches au soleil, devinez quoi, il ne se passe rien. Chacun circule de son côté. Mais dès que vous passez à l'ombre des grands chênes, alors, sus ! Les voilà qui tournicotent autour des trous de nez, de la bouche ou des yeux, à l'ombre de la visière de ta casquette. Ils n'ont rien compris de la vie. D'abord, à quoi servent ces engins de malheur. Les moustiques, eux, ils piquent. Les mouches « vezounent », les oiseaux sifflent. Mais les moucherons, hein, c'est quoi leur rôle dans la nature. Qu'est-ce donc qui les attire ? Oh là, je vous vois venir, petits sacripants ! Serait-ce notre parfum délicat de fin de journée ? La forêt de Grossouvre… Vous voyez la forêt de l'Herbergement ? Non ? Bon ! Celle de Soubise, du Détroit ? Non plus ? Alors le massif forestier de Mervent… Et ben, Grossouvre, c'est ça avec une route que notre hébergement de ce soir est au bout, tout là bas, « to dret », à sept kilomètres… et des moucherons !

Bienvenue dans le Cher !

Pont-canal de Guétins


Ce soir, madame, monsieur, nous logeons chez l'habitant… Comme nous l'a dit Jacques en arrivant chez lui, « Ici, vous êtes dans un domaine royal. En dehors des douves, c'est la République ! »

Nous dormons au château de Grossouvre.


Voilà, voilà…


Dimanche 25 juin
Les indispensables

Hier, sur notre route, à Gimouille (Si, si, ça existe !) nous souhaitions nous arrêter pour faire une pause-café… Sur notre gauche, presque face à l’église, une boutique qui nous semblait récente. Une épicerie, café, dépôt de pains, comme on en trouve dans nos petits pays. Le garçon qui tenait ce commerce avait un peu de temps devant lui entre deux clients. Il faut dire qu’un samedi matin après une semaine de travail et avant de faire les courses au supermarché, les gens ne se bousculent  pas… On a donc causé du pays. Le jeune homme avait déjà passé du temps sur les routes en temps qu'intermittent du spectacle. Ça s'est gâté au niveau travail. Il a fallu choisir une nouvelle direction, et il est arrivé dans ce pays au bord du canal latéral à la Loire et s’est installé. Il a un travail à se salarier seul, « mais sans Mercédes » comme il dit. En voilà un qui est indispensable au pays !



Aujourd'hui, à Augy sur Aubois, 200 habitants, une école de musique quand même (On le sait, on a assisté au concert dans l’église ce soir…), un commerce du même style en place depuis plus de 10 ans maintenant, tenu par Laurent qui a daigné nous recevoir pour un repas. Il était 21 heures quand on s'est quitté ; Des gens entraient encore, qui pour un paquet de cigarettes, qui pour un pain de dépannage. On n'était que tous les deux dans la salle de restaurant… mais voilà, il était là. Il nous  qu'il avait gagné la confiance de tous au fil des ans et qu'on ne venait plus à l’épicerie, mais qu'on allait chez « Laurent »… Incontournable, le bonhomme !



Autre rencontre hier soir à Grossouvre. Vous savez Grossouvre, le château ! Il s'appelle Jacques. Il a acquis ce qu'il restait du château et des 28 hectares de terrain en 1998… Et depuis, il n'a de cesse de restaurer pierre à pierre, ardoise à ardoise, fenêtre après fenêtre, et les portes, les plafonds, les planchers. Il nous montrer le travail fourni, souvent seul. Il sait ce qu'il veut le bonhomme, du haut de ses 79 ans. Il nous a juré qu'il rêve de vivre dans un château depuis qu'il a 13 ans… Et il va semble t’il y parvenir malgré les difficultés liées à la vision qu'ont les bien-pensants. Ces gens-là, monsieur, personne ne peut jamais les aider puisqu'ils sont de doux rêveurs, des barjots comme il se surnomme lui-même.
Nous avons visité le monument (Le donjon mesure 30 mètres de hauteur…). Nous avons été suffoqués par la qualité du travail, des meubles accumulés, du souci du détail. Il nous a guidés dans ses futurs appartements, de la salle au boudoir de madame. Ils seront bientôt ( !!!???) dans leurs meubles. Peut-être…

En tous cas, Jacques est indispensable au rêve et aux espoirs de chacun.


Grossouvre, la légende...


Ah, et en plus, Jacqueline et moi, nous avons eu le privilège de poser nos mains sur la pierre trouée des toilettes du châââteau, sur laquelle se sont assis Napoléon, le un, Napoléon III, Eugénie Montijo et bien d'autres. On ne s'est pas lavé les mains depuis, tellement que...


Lundi 26 juin
La voie du Seigneur

Les deux rives du canal du Berry sont sensiblement pareilles, si ce n'est qu'il y a la droite et la gauche, comme dans la...
Depuis deux jours, nous avons constaté que la voie de gauche était flèchée (Comment ça s'écrit ce mot, déjà ?) par les amis du chemin de Vézelay, et que celle de droite avait été marquée par les sentiers de grande randonnée, en rouge et blanc. Dites-moi, qu'est-ce qui leur prend aux gens de ce bas monde pour ne pas s'entendre sur un seul sens de circulation. Y a t'il une rive gauche pour les religieux et une rive droite pour les laïcs ? Habituellement, pourtant, on concevrait facilement le contraire. Droite et gauche pourraientt rejoindre le centre... Ah ben non, là, ce n'est pas possible ! Comment quelqu'un peut-il marcher sur l'eau ?
Alors, choisissez vite et surtout, ne suivons qu'un chemin !
La voix du Seigneur,elle, est impénétrable, dit-on, qu'elle soit de Yavhé, Zeus ou Jupiter. Tiens, Jupiter, Jupiter... N'essaie t'il de pas de marcher au centre depuis peu de temps.
'Tation, au milieu était l'eau.



Aujourd'hui, il a plu... un peu, mais déjà trop pour nous. Il a fallu mettre les bâches. Vous savez, ces trucs que, s'il fait lourd, c'est aussi humide à l'extérieur qu'à l'intérieur. Quand donc va t'il arrêter de pleuvoir ?



Le long du canal du Berry, les papillons nous ont accompagnés toute la journée. Ils tournoyaient autour de nous en multiples couleurs. Du noir picté de orange, de l'orange avec des virgules de rouge, du blanc pointé de noir, du rose (Ah non, pas rose, c'est une illusion d'optique du style de l'éléphant du même non...). En tout cas, c'était beaucoup plus agréable que les nuées de satanés purée de moucherons de la forêt de Grossouvre. Et plus poétique... Au fait, c'est quoi la vie d'un papillon ? C'est très court, je crois, mais ce doit être agréable de passer le plus clair de son temps à aller ici et là, de virevolter de fleur en fleur, de passer son temps à ... papillonner, c'est ça !
Quelle vie de décérébré !

Vous les voyez, les papillons ? 


Kilomètre 128, première panne mécanique. Le brancard gauche de notre chariotte s'est rompu. L'aluminium à cédé. Il a fallu réparer provisoirement. Le brave monsieur de l'écluse de Neuilly du Dun nous a dépannés pendant son petit-déjeuner. Il me reste à trouver le moyen d'effectuer un pansement solide.
On y réfléchit.
Alors, c'est le brancard gauche quand je tire, et le brancard droit quand je pousse, hein !
Mais enfin, il m'en reste toujours un pour les quinze jours à venir.


Peut-être, mais nous, on continue...



Mardi 27 juin
Un air de Vendée


Un air de chez nous. Je veux dire de notre coin de naissance... Aujourd'hui, peu de chose à vous dire. L'étape d'hier nous a balancés à 32 kilomètres de notre point de départ. C'est notre record (!) à Jacqueline et moi. Ce jour, nous avons dû faire 28 km. Il n'y avait rien de plus près pour dormir, figurez-vous. Mais on parlera des lieux d'hébergement un peu plus tard. C'est très difficile de trouver les prix "pèlerins". Les marcheurs sur le chemin de Vézelay peuvent devenir des vaches-à-lait pour les hébergeurs.
Je disais donc: un air de chez nous...
C'est juste une blague que ne comprendront que les nés-natifs originaires du centre névralgique de la Vendée. Je veux dire, Sainte-Florence.
Après être passés à Loye, nous pensions arriver dans notre bourg de naissance. Et bien non ! Après huit kilomètres de marche, nous avons découvert le hameau de Le Châtelet.
Et si on s'applique à dire Chât'lé, d'aucun sauront que je parle du village du Châtelier à Sainte-Florence.
Vous avez compris ? Non, sûrement. Je vous dis qu'il n'y a que deux ou trois personnes qui capteront ce dont j'ai voulu parler.





Aujourd'hui, à part les kilomètres, pas grand chose.
Allez, au lit ! Demain, on marche.




Mercredi 28 juin
Baguenaudages

Nous avions décidé qu'aujourd'hui, l'étape, la 10 ème, serait courte, ne serait-ce que pour reposer nos vieilles articulations. 18, c'est assez, disait la baleine... (Ça, c'est pour mon frère qui adooooore les jeux de mots de ce genre !).
Le rythme de marche nous a permis de regarder ici ou là, de nous arrêter là où ici, pourvu que l'on puisse s'en mettre plein les yeux de cette partie du Cher.
Les toitures des bâtiments sont très pentues. Ce qui permet un grenier et des chambres sou le toit. L'éclairage est pratiqué par des fenêtres en chien-assis. Cela donne un volume aux maisons. Les tuiles plates sont posées comme des ardoises, et, sur certaines vieilles granges, elles dégoulinent par rangées entières.
Le village des Archers de la commune du Châtelet est un repaire de potiers. Chaque maison est habitée par un de ces artisans. Ils existent ici depuis plusieurs siècles, et leur domaine de prédilection, c'est la "Mélusine"... Il s'agit d'une figurine en terre faïencée qui orne le sommet des cheminées ou des chiens-assis. Il y en a partout dans la région, et chacun y va de son imagination pour décorer son habitation. On a vu des poteries, des visages, des animaux, et même un footballeur. Pourquoi pas un député, tant qu'on y est. Par les temps qui courent, les affiches électorales on tellement fleuries que les "battus" n'ont pas eu le loisir de faire disparaître leur bouille de chaque mur. Alors, pourquoi pas un souvenir de 2017 sur les toitures des maisons du Cher !





Ce soir, nous avons dû nous éloigner du chemin historique. Les hébergements manquent, surtout les bons-marché ! Nous sommes dans une grande vieille ferme de l'Indre. Nous avons passé la frontière (!) il y a peu. Par contre, internet est capricieux dans ce fond de vallon. Les photos ne veulent pas passer.


Et l'orage gronde ! Vous entendez, sur les champs de blés qui "chaument" d'être métivés.

Jeudi 29 juin
Moitié fait

Nous sommes au soir de la onzième étape à la moitié de notre parcours vers la Dordogne. Physiquement, tout va bien. Il y a bien quelques petits tiraillements dans les jointures ici ou là, mais ça tient bien.
Nous n'avons rencontré que très peu de pèlerins. Nous sommes sur un chemin qui est peu emprunté, du moins à cette époque de l'année, alors qu'il draine toute l'Europe du Nord. Les cinq seules personnes sont un couple d'Allemands que nous avons croisé à Vézelay, le premier soir. Ils ont malheureusement renoncé au bout de ... 10 kilomètres, le genou de madame ayant brusquement lâché. Bisque, bisque !
Depuis, nous avons logé avec un Danois peu causant qui s'est échappé devant nous. Il arrivait du... Danemark, figurez-vous, et à pied. Direction Saint-jean-Pied de Port ! Sa femme le rejoint à la mi-août pour terminer le parcours.
Hier et aujourd'hui, deux femmes originaires de Hollande. Elles marchent le matin une vingtaine de kilomètres et s'arrêtent à midi. La vie vaut le coup d'être vécue calmement.

Chantal nous recevait dans sa ferme hier soir. Elle nous expliquait les difficultés pour rester paysanne, et non productrice de céréales par les temps de mondialisation qui galopent autour de nous. Il n'y a pas que les pèlerins qui descendent du Nord. Les Danois et les Hollandais, nous dit-elle, sont venus "coloniser" les terres du Cher et de l'Indre. Il viennent semer à grand renfort de matériels agricoles et d'engrais, repartent chez eux, et reviennent plus tard pour récolter. La nature fait le reste... ou pas ! 
Mais des Français le font bien en Ukraine. Alors !



Nous dormons ce soir dans un cabanon au bord de la Couarde, chez Guy. Quel bavard, ce Guy ! Il a fait le chemin à cheval en 2001, et depuis il le refait avec toutes les personnes qui frappent à sa porte. Le bungalow qu'il a construit en 2002, l'a été pour cette raison.


Je crois qu'on va bien dormir. Le vent souffle, et quelques planches laissent passer les courants d'air


Vendredi 30 juin
A pas de lumas



Les escargots de Bourgogne dont vous voyez ici un magnifique spécimen ont de la suite dans les idées. Ils parcourent les chemins et les routes vers Saint-Jacques. Le problème, c'est qu'ils ne prennent pas de précautions pour ramper: ils traversent les routes sans regarder. Alors, Jacqueline, par charité, les prend un à un pour les remettre délicatement sur le bas-cotés... Il ne faut surtout pas se retourner en repartant. Ils reviennent  illico sur la route !



À Neuvy Saint Sépulchre (Avec un "h", y'a pas de faute !), Nous avons pu admirer la magnifique rotonde datant du 12 ème siècle, construite par un seigneur revenant de Jérusalem. Il y a déposé des reliques que l'on peut voir dans le fond de l'église. Il s'agit de deux (2) gouttes de sang du Christ, un morceau de la pierre du tombeau, et une imitation (ah, quand même ! ) d'un clou de la crucifixion... Bon... Hein...


Ce chien est un âne ! Il ne sait pas, sans doute, que les seuls animaux de compagnie que nous apprécions, ce sont les poissons rouges. Il nous a suivi pendant au moins cinq kilomètres, traversant devant les voitures et faisant croire au conducteur que nous étions ses maîtres. Ben, tiens... 
Ce sont les employés municipaux de Cluis, où nous sommes ce soir, qui se sont fait un plaisir (!) de s'occuper de la bête. 
C'est quand même la deuxième fois au cours de nos périples vers Saint-Jacques que nous faisons travailler la SPA !


Ah ! On vient d'apprendre en circulant dans notre ville d'un soir que dans le Berry du sud on parle aussi de luma pour qualifier les petites bestioles de ce matin.


Vous pouvez en déduire de tout ça que la journée a été... a été... humide, c'est ça !


Samedi 1 juillet
Quelques photos

Cette étape marque le début des vallonnements. Nous venons de suivre et traverser la Creuse, et ce soir, nous dormons à Eguzon sous une tente... comme dans notre jeunesse !

On ne peut pas se tromper, hein !

Le chemin de Cassecou, le bien nommé...

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Voilà, il n'y plus qu'à faire demi-tour...



Dimanche 2 juillet
Sites à visiter


Dès que les rivières s'y mettent un peu, les paysages peuvent devenir superbes. Jusqu'à maintenant, elles étaient paresseuses. La Loire elle-même traînait de rive en rive et prenait toute la place dans son lit. L'Allier, on le pensait un peu fou, et finalement que fait-il donc de ses mètres cubes d'eau ? Rien que du bouillon...
Ce jour, ce matin particulièrement, on est monté et descendu au gré du relief que ces dames ont créé. Et c'est un peu usant. Mais, c'est beeeeeeau !
Tenez, par exemple, ce midi, au lieu de se presser à rentrer pour la douche et la sieste, nous sommes restés plus de deux heures sur le site de Crozant. Il s'agit d'un petit village, ni "L'un des plus beaux villages de France", ni "Cité de caractère", mais une place qui semble oublié dans la carte Michelin des préférences. Et pourtant, quel point de vue sur la Creuse et son affluent la Sédelle ! Elles au moins, se sont décarcassées. Un ravin magnifique sous les remparts de l'ancienne forteresse de quatre cents mètres de longueur bardée de tours, du moins ce qu'il en reste après les ravages du temps.





Si, le week-end prochain, il vous prend une envie de Creuse, c'est ici, c'est tout près, c'est dans un département qui se désertifie. Par contre, pour dormir, vous ferez comme nous, vous sortirez du chemin pour trouver. Nous, on est dans un village, à 10 km du chemin de Compostelle.
Et ben, c'est reposant, comme dit le gars qui ne veut vexer personne, tellement il n'y a rien autour.
En tous cas, nous, ça nous convient grandement !

Le foin est prêt pour la campagne d'hiver

Les croix d'ici ne sont pas prétentieuses...


























































Lundi 3 juillet
Bruine du matin...

... ne retarde pas le pèlerin !
Il faut avoir des kilomètres à se jeter sous les chaussures pour ne pas rester au lit par un temps pareil. Un lit de 160, s'il vous plaît ! Nous étions bien chez Maria et Thierry, mais "Bruine du matin ne chiffonne pas le pèlerin". Nous avons été reçus comme des princes, et on a causé d'ici et de là, du chemin comme du travail, du pays comme du nôtre. Ce couple de la Roche Bonneau s'est installé dans la campagne creusoise il y a une treizaine (Je sais, treizaine, ça n'existe pas...) d'années, après en avoir passée une quinzaine en Haute-Savoie. C'est quand même un saut énorme de bosses en creux, non ! La Haute, c'est 3000 et plus, et la Creuse détient le plus haut sommet (!) du chemin de Vézelay, à 600 et quelques mètres. Nous allons passer ce "col" demain.
Aujourd'hui, nous avons atteint les 500, à Bénévent l'Abbaye. Et ce fut parfait pour nos jambes de Vendéens, et de trois fois vingt ans.
Sur le mageslat de 160, nous avons passé une bonne nuit, je le voudy...


Peu après notre départ, ce matin, nous avons eu le droit à un concert d'ouailles, de montons si vous préférez. Les pauvres bêtes dépourvues de leur laine s'étaient refugiées sous les arbres. Et, nous v'là ! J'en à un qui s'est précipité vers nous par curiosité, il a appelé les autres et... On aurait dit une chorale en décrassage de voix matinal. Nous voilà à écouter tendrement sans savoir quoi faire d'autre que d'apprécier les bèèèèlements multiples et colorés. Ça nous a réveillé, les uns comme nous autres !




Ce soir, avant la douche, nous avons pris le temps d'entrer dans l'abbatiale de Bénévent. Le village se situe sur une colline. Les moines d'alors savaient y faire pour se faire mousser aux alentours. Et comme les pèlerins ne passaient pas loin, entre La Souterraine et Limoges, ils les ont hélés à coup de miracles et d'indulgences, et ils sont arrivés en courant. Et la ville s'est construite autour en hébergements et commerces. Faut bien vivre mon bon monsieur !
En 2017, plus de moines, beaucoup moins de pèlerins, et un village qui vivote.
Ainsi vont les siècles des siècles.
Ainsi soit-il...

Mécréant, va ! Dame, si maman me lit, je suis déshérité...

L'arrivée sur Bénévent


Mardi 4 juillet
Passer par la Ronze...


… vaut le détour. De toutes les façons, il n'y a qu'une route qui mène à Saint-Goussaud de ce côté. Et elle monte, monte jusqu’à ce qu’on croyait être le point culminant de notre périple sur les chemins de Saint-Jacques.



Je refais le jeu de mot. Personne ne suit ! Passer par la Ronze vaut le détour… Roncevaux, Roncevaux, comme le passage du chemin vers l’Espagne. Bon, c’était juste un clin d’œil pour comparer cette étape-ci à cette étape-là. Vu ?

666 mètres… Pour nous, c'est un exploit ! Enfin, pas tant que ça. En fait, lorsqu'on marche, on se dit que chaque pas sur cette côte ne mènera qu’à la descente qui se trouve évidemment sur l'autre versant. Et, quand on est dans ce village, qui lui aussi, est, disons, un peu vide de ses habitants, on est heureux d’être là. Et nous y sommes restés deux heures, le temps de savourer notre effort. L’église a été restaurée. Elle est fraîche mais très humide. Le son est bon, je l'ai essayé. Le public, nul. Personne n'a applaudi... Mais, y'avait personne, je viens de vous le dire.



Il était temps de partir vers notre hébergement. Ah, ben oui, mais nous avons oublié de regarder du bon côté, vers l'ouest. Et là nous attendait le Mont Jouër. Le point culminant n’était qu’à venir. Là non plus, nous n'avons eu aucun regret. Figurez-vous que nous avons emprunté pour monter voir les vestiges gallo-romains du lieu, là non moins voie gallo-romaine tracée Argenton à Limoges par nos amis d’il y a près de 2000 ans. Et ça, pour nous, en foulant (en marchant, quoi !) les pavés encore visibles à la montée comme à la descente, ce fut comme la révélation que des milliers de gens ont gravi ce Puy, soit pour passer de l'autre côté de la montagne, soit pour aller vénérer quelque dieu d’ici ou de là, soit pour aller se divertir dans le théâtre érigé au sommet. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein ?
Deuxième effet ! Là-haut, comme souvent sur la monta-a-gneu (air connu), on est guidé vers un panorama, qui est, sur la pancarte, en général, magnifique… Sachez, madame, monsieur, que de là-haut, nous avons vu… roulement de tambour… nous avons vu… le Puy de Dôme, au loin, très loin ! Avouez que c’est surprenant.


La nature est surprenante. Elle fabrique des formes au coin du chemin qui sont dignes des plus grands artistes. Alors, pourquoi se casser la tête à refaire ce qui ne tient qu’un déclic de l’appareil photo. Tiens, il va vraiment falloir que je change mon téléphone. Toutes les photos pour illustrer ces articles au gré des jours sont un peu, disons, faiblardes en qualité. On verra ça au retour.






Pour l'instant, direction la ferme-auberge de la Besse. Et c'est loin, c'est loin. Les kilomètres de l’après-midi sont plus longs qu’à 8 heures du matin.


Mercredi 5 juillet
Saint-Léonard de Noblat


Tu m'étonnes que Poupou était un bon coureur ! Le pays est à l'image du bonhomme, un peu rustre, dur au mal, âpre, mais tellement sympathique.
Raymond Poulidor est né dans le coin, de même que Gay Lussac, un scientifique. Il n'y aucun rapport entre eux, sinon la ville de Saint Léonard de Noblat.

La Basilique

La Basilique

La Basilique

Sur les rives du Thaurion, au pont du Dognon


Sur le compte-rendu de la journée, nous aurions pu vous parler des autres marcheurs. On n'en a pas vu ! On aurait pu deviser des paysages. Pas le temps ! On penche la tête, tellement ça penche, justement. Il faut dire que la météo ne nous est pas favorable. Tout ce qu'on voit, on le transpire. 

Vous allez me dire que ça ne fera pas de mal. Jaloux, va !


Jeudi 6 juillet
Limoges, capitale du... Limousin, pardi !


Il y a deux semaines et trois jours, nous quittions Limoges par le train. Ce soir, nous y revenons à pied. Une petite émotion à retraverser le pont Saint-Étienne qui était le seul moyen au Moyen-Âge pour passer sur l'autre rive de la Vienne, et continuer le périple vers Saint-Jacques.
Et la pizzeria "Chez Framboise" n'était pas ouverte en ces temps-là pour sustenter le pèlerin. Nous avions promis à la tenancière, il y a trois semaines que nous passerions lui rendre visite en revenant. Ce fut chose faite ! Pour la voir, et pour la boisson fraîche... Les abords de Limoges sont interminables sur le bitume perlé de goudron de la route de Feytiat.
































































































Bon, y'avait de l'ombre ! Alors, de quoi se plaint-on ?
Nous dormons ce soir chez les Sœurs de Saint-François d'Assise, au pied de la Cathédrale gothique.




Vendredi 7 juillet
Pays de riches


Nous sommes dans un pays de riches.
Ce matin, entre 7h et 9h, nous avons fait la constatation que Hulot, et tous ceux qui veulent un monde sans carbone, ont du travail à faire. On a comptabilisé une voiture sur cent véhicules avec plus d'une personne à bord. Sinon, 99 n'avaient que le chauffeur. Blablacar et covoiturage.com ont des beaux nous devant eux.
Par contre, les cinq bus croisés étaient vides. Ils ne transportaient que l'air climatisé... Cherchez l'erreur ! Il semblerait que dans nos campagnes, le partage va mieux qu'en ville.

Entrée dans le parc nature du Périgord


Bon, vous dire qu'il a fait chaud serait ineptie. Chez vous aussi, je suppose. Les kilomètres déroulant sons nos pieds nous mènent aux portes du Périgord. Ce soir, nous sommes à Flavignac. Vous ne pouvez pas connaître. On n'y passe pas exprès. Ou alors, on cherche un abri pèlerins ! L'église est ouverte. Une magnifique exposition d'objets du culte peut vous intéresser. Le café est vide. Les moissonneuses se promènent en attendant les orages qui ne manqueront pas d'arriver un de ces jours. "Y'au pay'rons, y'au pay'rons, é pas possib' qu'au dure !" Les instits de Flavignac viennent de fêter la fin de l'année scolaire ensemble, et elles (il est tout seul parmi cinq filles...) repartent chacune de leur côté pour deux mois de vacances.

Pas 70, seulement 35 à l'ombre...


Pour notre part, plus que deux étapes, et notre périple prendra fin. Semaine soir, Saint-Pierre de Frugie, après-demain vers midi, l'heure intelligente, Miallet.


Et pi vl'à !



Samedi 8 juillet
24, v'là la... Dordogne !


Après le passage dans les villages jumeaux de Bussière Galant, nous voilà en Dordogne. Le pays est reconnaissable à ses bois et étangs que nos avons pu traverser. Les bois, pas les étangs ! C'était frais sous les ombrages, et comme on approche du but, les pas étaient plus légers. Nous avons suivi la vallée de la Valouse. C'est rigolo comme nom, hein ? Pas autant que le ruisseau de Bonnemort à proximité de Menomblet, mais quand même...





Ce matin, nous avons quitté le refuge de Flavignac après le départ de Jan; on va l'appeler Jan, parce qu'il est Tchèque... C'est un jeune homme très timide. Peut-être parce qu'on est des vieux, et qu'il pense qu'on parle toutes les langues du monde. Hier soir, il nous a dit qu'il était parti de Prague il y a 26 jours. Pas 26 semaines, hein, 26 jours... Son carnet de bord qu'il nous a montré (Je vous rassure, on n'a pas tout compris...) indiquait ses kilométrage journaliers. Son record, c'était 32km500 ! Son record "minimum" !!! La journée pour Jan, c'est entre 40 et 50 km par jour. Quel motivation et quelle sportitude, dirait Machine !
Aujourd'hui, il avait prévu de coucher à Thiers. 47km500 ! Ah bon, quand même, mois de 50...









































Ce soir nous allons loger chez une drôle de dame. C'est curieux, ces rencontres !



Dimanche 9 juillet
Aujourd'hui, à midi...


...nous avons terminé notre périple. La boucle est bouclée. 440 km au compteur, même pas mal ! Le chemin de Vézelay est fait. Cette partie là à été  sans doute la moins facile à réaliser.
Il va être difficile de dire quelque-chose tout de suite sur notre expérience. Alors, on va attendre !
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles". Si vous n'avez pas mal aux genoux, marchez. 20 km par jour, quand on a que cela à faire, c'est rien !
Nous voilà arrivés à Miallet, chez Catherine et Laurent...


Quand on a dit ca, on n'a rien dit, allez !

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