2020 Du Puy à Rocamadour

Et si...

C'est décidé, on part le 31 août en train pour Le Puy en Velay.

Nous serons quatre au départ, Jacqueline, Thérèse, Jean-Luc et Jacques.
Sylvie et Joël nous rejoindrons à Saugues quelques jours plus tard. Et ils connaissent déjà le parcours eux. On aura besoin de leurs conseils. C'est sûr !

Pour ce qui est de la préparation, il nous a fallu réserver ici et là les hébergements. Nous croisons les doigts (ou prions le ciel, si vous le voulez...) pour que la pandémie ne fasse pas des siennes et ne nous revienne pas comme un boomerang dans la face. Chaque jour qui passe , nous essayons de prendre des précautions de distanciation (personne en connaissait ce mot avant le mois de mars !) pour ne pas être en panne le 1er septembre lors de notre première étape.

Quant aux sacs et sacoches, on va voir ça plus tard.

Pas longue, la première, mais intense !

J-2
Ca, c'est pour mardi ! 



Voilà qui va nous changer du parcours de l'année dernière entre Menomblet et le Mont-Saint-Michel (Voir la vidéo en bas de page...). C'était un peu plus plat, dans l'ensemble.

Pour ce qui est du moral, il est au beau fixe, contrairement à la météo qu'on nous promet, disons, humide, les premiers jours. On s'en moque, on part couvert... Le moral, disais-je, est au top. Nous allons découvrir un nouveau sentier, un chemin différent qui mène tout au bout de l'Europe, après Saint-Jacques de Compostelle. Nous allons nous contenter, pour cette année, de rejoindre Rocamadour, via Conques; et c'est déjà pas mal, semble-t'il, au vue des profils d'étapes qui nous attendent.

Pour l'instant, des sacs à faire, des trucs à ne pas oublier, un train à prendre lundi, et une première soirée au Puy en Velay...

Une veillée d'armes, en quelque sorte !


Demain...

... sera un autre jour.

Pourvu
1- que les sacs soient bouclés, complets, 
2- qu'il fasse beau,
3- que la SNCF ne fasse pas des siennes, (ah ben non, ce ne sera pas demain. Figurez-vous qu'une grève est prévue le jour de notre retour...),
4- que le... la... Covid ne fasse trop de zigzags à travers la France.

Et si tout est OK, nous aussi. 
Allez, hauts les cœurs ! Je nous souhaite un "Buen camino".

Et pi v'là ! 

31 août 2020: Journée masquée


On ne peut pas dire que ce 31 août est une journée de rêve, mais c'est un jour nécessaire pour se rapprocher de la Via Podiensis, comme ils disent les savants; le chemin du Puy, quoi... 
Jounée masquée de bout en bout : dans la voiture de Marie (Ah non, pas dans la voiture !), dans la gare d'Angers, dans le TGV, dans le métro (Ligne 4, puis 14; on sait jamais, si vous avez besoin, un jour...), dans le InOUI, et enfin dans le TER omnibus qui nous amenés de Saint Étienne au Puy. Un magnifique final le long de la Loire sauvage. 
Et nous voilà au Puy en Velay ! La Rue du Petit Vienne qui mène de la gare à notre hébergement nous a rappelé que nous sommes déjà dans un pays très vallonné, et nous promet un rude chemin. Ça grimpe, dis ! 
Allez, dîner à 19h15... masqués à l'entrée et à la sortie ! 

1er septembre 2020: C'est la rentrée !

C'est la rentrée... 
Pour les enfants, qu'ils soient écoliers, collégiens ou lycéens, c'est le jour ou la veille d'un  beau jour où l'on va retrouver les copains, copines laissés dans les bras du virus il y a quelques mois. 
Pour nous, les marcheurs, c'est aussi le premier jour ! Lever, ce matin dès l'aube. Nous avons choisi d'aller à la cathédrale pour 7h00... Vous avez bien lu: 7h00. Ce n'est pas une heure de chrétien. Et bien si, justement. Nous voulions assister à l'envoi des pélerins sur les grands chemins. 
L'ouverture des portes est impressionnante, et la perspective proposée sur les escaliers puis la rue est géniale. 




Bon, l'étape fut courte mais intense en découverte des dénivelés et paysages proposés. Nous avons "baguenaudé" quelque peu et dégourdi nos jambes et nos pieds. 
C'était une rentrée pour nous aussi. Nous avons découvert notre emploi du temps, et notre maître: 
Ce sera le CHEMIN, qu'il soit de terre, de pierre ou de mousse... 























2 septembre 2020: Chemin de pierres

Deuxième étape terminée; nous voilà ce soir au-dessus de Saint Privat d'Allier, qui, comme chacun le sait est situé sur... sur... l'Allier! Donc dans "un bas" comme on le dit chez nous. 

Nous avons élu domicile dans un village à 2km au-delà pour pouvoir entamer la montée de demain. 
Chemin de pierres. Terre de pierres. Village de pierres. Champs de pierres éparpillées comme si on les avait semées... Le pays de Velay est un pays rude. Nous cheminons entre 800 et 1200 mètres d'altitude et il y fait tantôt chaud au soleil, tantôt frais à l'ombre. Tiens, ce matin, il faisait 5 degrés au lever du jour... 

Mais  ces chemins de pierres mènent vers des lieux tellement insolites et colorés qu'on en oublie les difficultés. Les constructeurs ne sont pas allés chercher des matériaux en Espagne ou, pire, en Chine. Ils ont utilisé le caillou rejeté par les volcans, il y a des millions d'années. Un matériau de toutes les couleurs habilement disposé avec justesse sur les églises ou les maisons. 

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La Chapelle Saint-Roch
L'église Saint-Privat

Bien, bien... 
Vous allez rigoler, mais, un marcheur pense à l'essentiel: laver, se laver, manger, et dormir. 
Voilà, voilà ! 

3 septembre 2020: Petites musiques

Cette étape a été rythmée par la chapelle Saint Jacques de Rochegude; une construction datant du 15 ème siècle sur un piton de granit (Le granit a pris la place de la roche volcanique...). Nous sommes ce soir en Margeride, au pays du Gévaudan, vous savez, la Bête ! 

La chapelle de Rochegude

C'est  une chapelle consacrée à Saint Jacques, évidemment. Le chemin nous a permis de  l'observer de dessus, d'à côté, de dessous, largement, puisque nous sommes descendus de 300 mètres dans les gorges de l'Allier. 
Et, nous nous sommes mesurés à son altitude en remontant l'autre côté de la vallée... Nos yeux étaient impatients de la revoir en-dessous de notre ligne d'horizon. 


Vous  voyez sur la photo ? Non ? Hein ? Bée... 

Pour ce qui est de la petite musique dont je voulais causer, il s'agit de ce qui rythme notre marche: le bruit du chariot, sur la route, sur l'herbe, sur les pentes caillouteuses; le tic tac des bâtons de l'un ou l'autre, le glou-glou des gourdes et autres bouteilles d'eau (et aujourd'hui, le soulaïl a douné...), et l'écoulement de la rivière à la source de l'Allier, le tintement des cloches des bestiaux dans les monts
et la petite musique des orgues  de la montée de la Madeleine, les orgues basaltiques, donc une musique imaginaire. Et comme personne ne parlait à ce moment-là, puisque chacun de nous était essouflé, surtout votre serviteur... c'était merveilleux. 

Les orgues basaltiques


L'arrivée à Saugues





Ah,  j'oubliais; Sylvie et Joël nous ont rejoints à cet endroit... Et ils s'incrustent (Je blaaaaague, c'est un plaisir pour nous !) avec nous jusqu'à notre arrivée à Rocamadour. Ils vont pouvoir nous aider à avancer : ils ont l'expérience de ce chemin qu'ils avaient découvert en 2014.
Ce soir, à Saugues, c'est nouilles ! Nous venons de goûter aux lentilles depuis 3 jours. 
Alors, c'est bon, dans tous les sens. 


4 septembre 2020: Blanc sur rouge...

... rien ne bouge ! Ou plutôt si. Nous suivons le GR 65 depuis le Puy. Et ça monte et ça descend. Et c'est toujours caillouteux, ou bitumé, et le bitume sous ce soleil, c'est tuant.
Oui, le soleil est là, à pleins feux.

Nous sommes partis ce matin, et Saint-Jacques nous a montré le chemin. 

Nous avons fait des rencontres très instructives de gens du pays, paysans dans l'âme jusqu'au bout de leur vie: leur métier, mais aussi leurs occupations au jour le jour auprès des marcheurs: accueil, restauration, gîte. Ce couple au Falzet, un hameau, qui nous a permis de nous restaurer ce midi, ainsi que le président de la SARL du domaine du Sauvage, où nous dormons ce soir sont ancrés dans leur paysage et savent le défendre. 
Attention mesdames et messieurs, le Gévaudan approche à grand pas (enfin là, je me la joue un peu, parce que le "à grand pas", c'est...). Mais ce sera une autre histoire entre Margeride et Aubrac. 



Et voilà le premier buron près duquel nous passons à proximité de notre objectif d'aujourd'hui. 
Sylvie et Joël paraissent heureux. 
Et nous donc ! 

5 septembre 2020: Oh la la la la ...

... mais qu'est-ce qu'on est bien ici ! Troisième jour de ciel bleu de suite sur le chemin. Un air clair, un paysage de lande lumineux, une petite brise, juste assez pour nous rafraîchir...
Ce soir, nous voilà dans un tout petit village, les Estrets: une arrivée pentue (de haut en bas...) après un passage difficile dans les rochers et les racines de pins et autres frênes ou charmes. Le gîte est plein. Le covid n'a pas fait son effet. Nous sommes en bonne compagnie des "Tamalous du Comminge", qui fête ce soir leur dernier jour sur le chemin, ainsi que les premiers marcheurs étrangers que nous rencontrons.
Et nous avons mangé... devinez quoi... des lentilles, pour la quatrième fois en 5 jours. Cette fois-ci, c'était en entrée ! 

Le renflement sur le ventre du gars à gauche sur la photo est due à une déformation de l'objectif de l'appareil. 

Saint Roch est partout sur le chemin. Avec Saint Jacques, ce sont comme deux frères. 



Avec une vue exténuante sur Saint Alban sur Limagnole. 

Bon, désolé, la soirée s'avance, et demain, une étape de 23km nous attend, avec la montée sur l'Aubrac.
On risque l'essoufflement.
Mais l'aligot nous espère... 

6 septembre 2020 : Chute dans le peloton

Le cheminement sur le plateau de l'Aubrac n'est pas vraiment aisé entre les murs de pierres de granit et les barbelés. On ne sait toujours pas ce qui s'est passé dans le peloton, mais ce qui a transpiré comme information n'est pas vraiment à mettre sous tous les yeux...
Un marcheur du groupe d'attardés (un groupe en retard, je veux dire... ), occupé dans ses pensées, n'a pas su freiner à temps et est entré en collision avec le marcheur qui se trouvait devant lui. Le randonneur en question (que nous appellerons J. L.R. , tant il était rouge de honte...) n'a pas occasionné trop de dégâts physiques à la personne qui le précédait (nous la nommerons S. C., par pudeur...), si ce n'est quelques hématomes bénins. Ils ont chu de concert au beau mitan du chemin, sous les yeux mi-amusés, mi-choqués du reste du peloton.
La fin de l'étape s'est terminée à l'Auberge des Gentianes, la bien nommée tant le sentier qui y mène est bordé de ces fleurs, autour d'une Suze du pays, au bord d'un aligot-dont-vous-me-direz-des-nouvelles.
Gens au régime, abstenez vous des auberges au bord du chemin !






Bonne soirée à tous. Demain est autre jour.
Rendez-vous à Aubrac !
Quel pays... 

7 septembre 2020: Au septième jour...

... la caravane a perdu un véhicule.
En effet, sous les secousses imposées par le sentier tortueux et mal-pavé des hauts de l'Aubrac lors de cette septième journée (Nous sommes montés à l'altitude extrême de 1368 mètres...), le véhicule, appelé "Roulette" ou "Charriotte", tracté par votre personne a rendu l'âme. L'essieu a cassé sur un rocher traître.

Joël fut condamné à transporter les restes de ferraille, Jean-Luc, les brancards, et Jacques, la valise.


Il va falloir se réorganiser pour la suite de l'itinéraire: c'est pourquoi nous avons fait acheminer le véhicule et son chargement de Nasbinals à Saint Côme d'Olt, l'étape de demain.
Bon, trêve d'aventure. Ce soir, nous sommes à Aubrac, un haut lieu d'histoire, de brigands et de pélerins. Nous sommes hébergés près d'un ancien sanatorium désaffecté. Rien d'étonnant qu'un tel bâtiment ait été édifié dans ces contrées, tant l'air est vivifiant ; nous avons passé la journée à vouloir nous cacher du vent. Mais le spectacle était de qualité... 

Le Royal Aubrac... à vendre !





A 1368 mètres, on voyait, au loin, les Monts d'Auvergne, c'est dire !

La Tour de Anglais à Aubrac

Ce soir, à Aubrac, nous avons croisé le loup. Un loup apprivoisé pour les besoins d'une émission de télévision "Chroniques d'en haut" dont nous avons croisé l'équipe de tournage menée par Laurent Guillaume.
Ils n'ont pas eu besoin de nos commentaires pourtant avisés...
Dommage ! 

8 septembre 2020: Dénivelé négatif, 1000 mètres

En fait, descendre, c'est très fatigant, pour les genoux, pour les mollets et pour les cuisses. Vous savez, là, au-dessus des rotules, le muscle...
Nous sommes passés de 7 degrés à 27 à Saint Côme d'Olt. Le chemin était très inégal, on va dire: tantôt étroit et pentu, tantôt large et plutôt plat, tantôt caillouteux à souhait. Mais, du plateau de l'Aubrac, la météo plein bleu nous a permis de découvrir au loin, très loin, la ville de Rodez, là-bas, sur le Rouergue.
Les frênes, les hêtres et les sapins ont fait place aux châtaigniers. Et nous sommes arrivés sur les rives du Lot... 






Ce soir, c'est la fête après près de 25km, au gîte Del Roumiou tenu par un couplé franco-canadien fort sympathique, Sabine et Sylvain.

Allez, désolé, le texte de ce soir sera court: le lit nous tend les bras.
Demain, c'est 1000 mètres en positif ! 

9 septembre 2020: Diaporama

Qui a dit que suivre une rivière pour des marcheurs, c'était la tranquillité ? Aujourd'hui, nous avons longé le Lot, de Saint Côme d'Olt à... le pont du Moulinou, en passant par Espalion et Estaing (oui, comme Giscard...).
Je ne sais pas si les premiers pèlerins décidaient de la route à suivre, mais, ils ne devaient pas se préoccuper de faire plaisir aux divers restaurants et autres commerces pour lesquels on se détourne de l'objectif. Et pour ça, nous autres, marcheurs de 2020, on monte et on descend, tourne et contourne, et on se retrouve à faire 29km pour retrouver notre lieu d'hébergement, en terminant par une côte (?) de 5km et un dénivelé de 300 mètres.
Qui a dit "Arrêtez donc de vous faire plaindre, vous l'avez bien voulu, non !"? Il a raison, le gars. On l'a bien voulu, mais, ce soir, on est très heureux de notre performance.
Allez, place au diaporama !


Eglise de Perse
Eglise de Perse

Eglise de Perse

Espalion

Estaing



Pause à Estaing

Le Lot en lac...




















Bonne nuit à tous ! On pense à vous, mais si vous voulez commenter, n'hésitez pas à nous soutenir moralement pour la fin de notre entreprise. 






10 septembre 2020: Rencontres

Le chemin permet des rencontres. Tiens ! Ce vieux monsieur qui, sans qu'on lui demande quoi que ce soit, engagé la conversation avec notre groupe de joyeux bavards à travers les barbelés. Il nous a expliqué que le Bon Dieu avait dû s'endormir avant de terminer la création de la terre, dans son pays, tant le paysage est tourmenté. Et, on ne sait par quel stratagème, il a réussi à changer de conversation et nous a parlé de ses 85 ans, de la vigne qu'il a plantée à sa retraite et qu'il met 2 heures à vendanger avec ses 20 copains, et 4 heures à fêter ça, lors d'un repas champêtre, le tout, dans la même journée... Sans compter, vous savez, qu'il arrive à son âge avancé, à semer et fatiguer de plus jeunes que lui à la chasse aux sangliers du côté de Conques. 
Bref, c'est une rencontre qui compte pour nous ! 



Rencontre de monstrueux châtaigniers... 

Et cet ânesse qui n'a rien à nous dire, mais qui n'en pense pas moins... 

Cette jument ne coupe pas au masque et à la distanciation, même sur le causse... 

Un boa végétal sur une paroi de grès... 

Ce gué n'a convenu à aucun d'entre nous. On a choisi le pont qui nous a menés au pied de la dernière pente de l'étape. 

L'hébergement du domaine de Senos à Sénergues nous attendait là-haut. 
Encore là-haut... 
Toujours là-haut !

11 septembre 2020:  Conques, l'autre merveille 

Nous voici aux deux-tiers de notre route. La descente vers Conques est émouvante, tout comme nos arrivées à Compostelle, au Mont-Saint Michel, à Vézelay ou le Puy en Velay.
Nous sommes arrivés aux alentours de midi, ce qui nous a permis de faire le tour de l'abbatiale et du village, et de reprendre quelques forces et quelques heures de quiétude. 








Nous voilà hébergés au gîte tenu par les Prémontrés. Grand dortoir, grand réfectoire, grande organisation... 
Et ce soir, nous avons assisté à une brillante explication des détails du tympan du portail d'entrée de l'abbatiale, suivi d'un concert orgue et piano donné par le frère Jean Daniel.
L'apothéose a été une improvisation sur "Les portes du pénitencier" en l'honneur de Sainte Foy, protectrice des prisonniers.



Et bonne nuit, vous autres ! 

12 septembre 2020: On voulait pas voir Decazeville... 

... mais on a vu Decazeville ! (Air connu).
Le profil de l'étape d'aujourd'hui était pourtant dans toutes les têtes. Nous ne devions pas passer à tout prix dans la vallée de Decazeville où nous n'avions rien à faire: d'une part, il n'y a pas grand chose à visiter (enfin, pense t'on...), d'autre part, il fallait y descendre pour remonter la colline Saint Roch et dégringoler ensuite à Livinhac le Haut. 
On a cherché vainement la Route des crêtes que Joël et Sylvie tenaient à emprunter cette année, et on a insisté sur les sentiers du sud. Résultat, nous nous sommes retrouvés... à Decazeville. Ben tiens ! 


Dans les pas des pas des pèlerins d'antan...


Ce matin, nous avons quitté à regret Conques, où nous avons passé une bonne après-midi et soirée. C'est un lieu magique comme quelques uns sur le chemin de Compostelle. On peut y passer en voiture ou en fourgon, qu'on n'aura jamais les mêmes sensations qu'en arrivant et en repartant à pied. Ce sont nos mollets qui vous le disent ! 



Sur le chemin, que toutes les communes s'envient (les commerces, la renommée...), on peut trouver de nombreux édifices religieux. Aujourd'hui, outre un chemin de croix bizarrement installé sur une pente à Noilhac, une chapelle dédiée à Saint Roch, une autre à Sainte Foy. 


Apres le énième passage du Lot sur le pont tant espéré par Jacqueline, nous sommes arrivés à "La vita e bella", chez un bien sympathique Italien répondant au doux nom d'Andrea, qui nous a nourri le ventre d'une pasta à vous renverser et de musiques de la péninsule à l'accordéon. 




Bref, la vita e bella... 

13 septembre 2020: Tournicoti, tournicoton... 


Voilà, voilà... Ceci est un exemple pour notre étape d'aujourd'hui. On n'a pas su où donner de la tête entre les variantes et chemin réel. Par contre, on a su nous balader entre terre et ciel, entre Aveyron, Cantal et Lot, au carrefour de trois régions, de trois évêchés. Ce soir, nous sommes dans le Lot à Figeac, la dernière ville du chemin de Compostelle que nous laisserons demain. Le GR6 nous mènera vers Rocamadour.



Ce matin, Andrea, notre hôte d'hier soir nous a signé notre Crédancial qui nous rappellera notre périple lors de nos vieux jours,... avec le petit orteil du pied droit. 
Allez savoir pourquoi !


Andréa


Dieu s'occupera des siens. 

14 septembre 2020 : Notre pizzaiolo à nous... 

Notre livreur de pizza nous a suivis toute la matinée et nous a remis ses œuvres au jambon, fromage, miel, ananas au repas de midi...


Il s'appelle Jean-Luc, et, ça tombe bien, c'est un collègue-marcheur à nous. Et pour dire toute la vérité, les pizzas étaient un reste du dîner d'hier soir. Nous avions été servis très largement et les copains avaient eu les yeux plus gros que le ventre. On a donc fait deux repas avec la même commande... 


Après un débat houleux (non, je rigole...), et au vu de ce que la météo nous propose pour aujourd'hui et les prochains jours, nous sommes partis ce matin aux aurores. Bien nous en a pris, car il a fait très chaud jusqu'à notre arrivée en début d'après-midi à Lacapelle-Marival. Heureusement, nous avons beaucoup marché à l'ombre. 




Un bûcheron farceur nous a même façonné un siège de roi. Dommage, il nous tardait d'arriver au camping où nous pensions nous détendre dans la piscine. 
Elle était verte. Verte d'un vert "lentilles". Alors, on a fait forfait. Et notre enthousiasme a coulé... à fond !
Voilà, voilà ! 

15 septembre 2020: Y'a des gens bons !

... partout, et même à Thémines. Ce village se trouvait à 10km de notre départ du camping. Et, en partant à 7h00 pour éviter la chaleur d'un soleil africain, nous avions choisi de petit-déjeuner à ce moment-là. . 


Et là, nous avons connu Robert et Liliane qui nous reçus comme si on était leurs premiers clients. Ils se sont mis en quatre pour nous proposer tout ce dont nous avions besoin, pour le petit-déjeuner et le pique nique du midi. 
Un sandwich du pays, gros et gras.



À la sortie du village, deuxième rencontre : un monsieur dans son jardin nous demande tout-de-go (c'est une expression de vieux !), si nous voulions goûter sa verveine-citron. Ni une ni deux (autre expression de vieux !), il nous coupe deux branches de son arbuste et nous les jette par-dessus le grillage. Après les remerciements d'usage, nous lui promettons de la goûter un de ces soirs... 
Il y a vraiment des gens bons partout ! 


La verveine n'était pas bue que tout le monde dormait après le pique nique... 

Gramat, but de notre étape, 35 degrés, Grand Couvent des Chères Sœurs du Calvaires. Pour arriver à destination, nous avons circulé sur le causse à l'ombre, entre les murs de pierres sèches, pendant des kilomètres, dans un paysage aveugle. 




16 septembre 2020: "Vous savez quoi ?"... 

... "Et ben, ch'suis content d'être arrivé jusque là!" (Jacques, Ch. 20, verset 1).







Le Puy-en-Velay à Rocamadour, 319km600, jour après jour, nuitée après nuitée, pas après pas, par monts et par vaux, nous y sommes. 
Nous avons transpiré, le soleil nous  a aidés.
Nous en avons plein les yeux, plein les oreilles, plein la tête. 

Allez, retour dans la vie ! 

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