Le soir chez Marie et Jacques
Jour 2: La Petite Voye...lactée
Nous avons été reçus comme des marcheurs-étoiles chez Marie et Jacques.
Eux: "Vous dînerez bien avec nous ?"
Nous: " On a ce qu'il faut, vous savez... "
Eux: "Ah ça, certainement qu'on va vous laisser manger seuls !"
Enfin, vous voyez le tableau ! On avait seulement demandé un bout de pelouse pour notre tente. On a dormi dans une des chambres de la grande maison.
C'est table ouverte pratiquement chaque soir chez Marie et Jacques. Si ce ne sont pas un des enfants et sa famille, ce sont des amis. Le jardin et le puits de Jacques fournissent légumes, fruits et eau.
En la Petite Voye... lactée, village étoilé de la Chapelle aux Lys, nous nous sommes reposés et avons emporté un peu de courage pour aller plus loin. Les grands-parents d'Alice, une des petites-filles locataire de la (meilleure...) chambre de la maison, nous ont confortés dans notre conviction de s'arrêter pour parler aux gens sur notre chemin.
PS: la photo jointe à été prise au réveil de la sieste au pied de l'église de Faymoreau. Désolé, j'étais encore couché !
Jour 3: Marcher, ça vaut la ... plaine !
Ou alors, marcher au soleil, ça fait de la... plaine. Ou bien, on est arrivé au bout de nos... plaines.
Bon, jeux de mots...
Nous voilà ce soir à l'orée du marais. La journée aurait pu se passer sous les nuages pour traverser ce pays sans arbres. Et bé, non ! L'après-midi a été chaud. Alors, quand on a vu les premiers arbrisseaux du marais, on s'est "callés" dessous un moment...
Allez ! Plaignez vous donc !
NB: À Lesson, une bonne dame qui embauchait, elle, la pauvre, s'est arrêtée pour nous demander si on avait besoin d'eau. 5 minutes après avoir refusé (Avec politesse, quand même !), on s'est dit qu'on avait été un peu goujats. Une bonne... leçon, en somme...
Jour 4: Ca y est, nous l'avons...
... le GR36 ! Et la surprise, c'est l'apparition de la coquille du chemin de Saint Jacques. A Frontignan-Rohan-Rohan (Ce n'est pas facile à dire de nom de commune ! Essayez donc !), nous avons eu d'un seul coup les deux choix.
Face à nous, et au soleil, el camino, et vers le nord, le chemin vers le Mont-Saint-Michel.
On n'a pas hésité une seconde, mais on n'a croisé encore personne dans l'autre sens.
Ce soir, on fait relâche dans un gîte... sans le couvert. Mais c'est quand même très agréable.
Jour 5: Journée "Chasse, nature, et tcétéra..."
Ce matin, on s'est fait un ami... Tous ceux qui nous connaissent savent combien on aime parler aux chiens !
"Bas-de-soie", c'est comme ça qu'on l'a appelé, nous a suivis pendant 9 kilomètres. Il avait sûrement rien d'autre à faire. Faut dire qu'il faisait beau et que, malheureusement, on l'avait délibérément "perdu" sur le bord de la route afin de passer enfin des vacances dignes de ce nom.
Comment faire pour expliquer à un toutou, même intelligent, la bienséance en traversant les villages ou...les routes.
Bon, nous, on a essayé de le fourguer à la gendarmerie. Que nenni !
Qu'à cela ne tienne, pendant nos courses au supermarché, il trouvera peut-être un copain, chien ou humain... C'est ce qui s'est passé. On ne l'a plus revu. Mais, on l'a presque regretté, "Bas-de-soie" !
Ce soir, dans notre petite tente, je vous écris entre "chien et loup". J'ai de la peine à me relire.
Jour 6: Je suis sur la route toute la sainte journée...
... Je laisse le doute en moi s'immiscer, qu'elle dit la chanson. En vrai, si, hier soir, Dominique et Francis, les premiers habitants de Chizé qu'on voyait , ne nous avait pas ouvert en grand les portes de leur jardin, et ben, on en aurait voulu à tout le CNRS de France.
La forêt de Chizé est en partie entourée de grillage, et surveillée. Il s'agit d'une réserve biologique intégrale. Ce qu'on avait omis de voir sur les cartes... Le monsieur de garde nous a indiqué un itinéraire de délestage beaucoup plus long qu'on ne pensait...
On a donc atterri à Chizé.
Voilà pourquoi le malheur des uns fait le bonheur des... uns, aussi. On a fait la connaissance d'un couple à qui on a appris qu'un chemin de Saint-Jacques passait devant chez eux.
Merci à eux !
Ce soir, je n'ai pas vraiment le courage d'en écrire plus. La journée a été plus longue que prévue. Les anglais ne louent des chambres qu'aux anglais.
Alors, ce soir, on couche sous notre tente derrière la mairie de Saleigne.
Chut ! Mme le maire n'en sait rien, et Jacqueline dort déjà.
Demain sera une autre journée.
Jour 7: Moitié fait !
Non, ce n'est pas parce que j'ai mon anniversaire aujourd'hui, mais parce que nous avons parcouru la moitié du chemin qui nous mène en Dordogne.
Ce soir, nous couchons à Ebréon, un village de 160 âmes, dont une bonne (âme...) à bien voulu nous renseigner sur un éventuel lieu de couchage.
"Et bien, c'est simple, vous voyez la mairie, et ben, derrière, il y a un petit parc. Vous serez tranquilles. Et puis, ma femme a la clé des toilettes... "
C'est-y pas beau, ça !
Allez, si le temps, la météo, reste avec nous, on y arrivera à l'autre moitié du parcours !
Jour 8: Dis, maman !
Dis maman, pourquoi les maïs font des fleurs de tournesol ? Tais-toi, et fais tes devoirs de vacances !
Dis, papa, pourquoi ils construisent une ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux alors que la ligne tgv passe à côté ?
Tais-toi, et regarde TF1 !
Dis, papi, pourquoi ils arrosent les maïs à longueur de journée alors qu'il n'y a pas d'eau dans les ruisseaux ?
Tais-toi, et mange ta glace !
Dis, manou, pourquoi vous marchez tout le temps ?
Ben, pour penser au temps qui passe, vite, et pour laisser la voiture au garage, et le CO2 dans les réservoirs...
Et puis, on va vers Compostelle, petit à petit !
Jour 9: On a changé de paysage...
Aujourd'hui, on a retrouvé les vaches dans les prés... Elles avaient disparu du paysage depuis Coulonges. C'est dire le type d'agriculture rencontré: des immenses champs de colza, tournesols, blé, et le maïs à perte de vue.
Les vaches dans des prairies qui n'ont plus de nom, tellement elles sont pelées; pas les vaches, les prairies !
Ce soir, nous sommes installés sur une place enherbée d'un village de Charente. La pluie nous a cueillis à Agris. Il y avait bien un local pour les routards, mais on doit trop faire "bien", sans doute. Donc, on campe ! Mais, c'est le lot des marcheurs vers Compostelle. A Dieu vat !
PD: Si vous voulez laisser des commentaires, n'hésitez pas !
Jour 10: Ce soir, chez Maurice !
Nous avons décidé de faire une halte, disons, plus confortable. La tente n'était ce soir pas encore sèche de la dernière nuit de pluie, à Agris.
De la pluie, mais surtout pas assez pour faire couler la Tardoire... Vous voyez sur la photo qui accompagne ce petit article que la rivière n'est en fait qu'un chemin creux de 15 mètres de large. Une autoroute de la sécheresse, quoi !
Nous avons passé le premier "col" de notre périple. L'altitude était de 296 mètres... Pas suffisant pour franchir Roncevaux ! Mais c'est déjà ça. C'est une petite victoire entre Larochefoucauld et Montbron, "la petite Suisse de la Charente", comme ils disent dans le coin.
Disons qu'ils exagèrent un peu !
Jour 11: Même pas mal !
Aujourd'hui, onzième jour de notre périple, nous avons pique-niquer en Dordogne, sur les bords de la Tardoire. Décidément, on se suit, elle et nous !
Aujourd'hui, 40366 pas à notre compteur... pour arriver ce soir sur les bords du grand étang de Saint Estèphe, pas LE Saint Estèphe, seulement celui du nord de la Dordogne. L'étape n'était pas prévu ici, mais bien avant. On marche bien, de mieux en mieux. On a même gagné une journée sur la quinzaine prévue.
Mais, par ici, ça monte et ça descend. Il fallait bien les kilomètres en plaine pour se faire les jambes.
On n'est arrivé ici qu'à 19h30... La faute à un GR4 défaillant qu'il a fallu contourner, et à une gentille boulangère de Bussière Badil qui nous a retenus par sa... gentillesse, justement. Elle est arrivée avec son mari du nord de la France pour s'installer dans ce charmant village. Il en faut de la "niaque" et du courage pour une telle décision !
Voilà une rencontre de plus sur le chemin !
PS: Je ne relis jamais ce que j'écris sur le clavier du téléphone, alors gare aux fautes et aux imperfections. On corrigera par la suite, et on ajoutera de vraies photos.
Jour 12: Le Périgord vert
... est un pays d'étangs et de bois. Et ça monte, et ça descend. Tout le temps ! Mais, c'est vert et donc très agréable à marcher.
Ce soir, nous sommes à Sinseau Lacussiera, autrement dit Saint Saud Lacoussière en français. Nous sommes en pays occitan, maintenant. Et à 5 kilomètres de Chamberinette... Vous ne connaissez pas, c'est à Miallet, et c'est le but de notre périple.
Aux alentours du 18 août, nous repartirons d'ici pour rejoindre le chemin de Vézelay à Compostelle, à la Coquille, un village de Dordogne bien nommé pour d'éventuels pèlerins.
On est content ce soir dans ce petit camping à la ferme. On a fait un jour de moinssssse que prévu. Et les jointures do g'noilles ont tenu...
À plus tard pour des nouvelles fraîches !
Jour 12... et demi : Arrivée à Miallet
Comme vous pouvez le constater, nous sommes arrivés sur place !!!... Les bisons sont à Miallet en Dordogne, au village des Parcs. C'est à visiter !
Pas le temps !
On nous attend à Chamberinette .
Bises. À plus !
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