mercredi 11 octobre 2023

Voilà, nous y sommes

 



Nous y sommes à notre objectif : à Nieul-sur-l'Autise, une étape vendéenne du chemin vers Saint-Jacques ou le Mont-Saint-Michel. Toujours par beau temps (sauf...), toujours de bonne humeur (excepté...), tous les jours à 6 (quelquefois devant, quelquefois derrière...), on a cheminé. Les paysages divers (sous un ciel d'été...) ont défilé à coup d'une vingtaine de bornes quotidiennes, parfois agréables, parfois "enniantes" avec quelques longueurs dans la description.

Je ne vous parle plus de dormir et de manger. On a dégusté ; enfin, façon de parler, tant la période de l'année choisie pour une éventuelle météo, disons, moins méchante, n'a pas favorisé notre recherche de nourriture pour le midi ou le soir. Pas d'inquiétude, on s'en sort bien au niveau physique, les pâtes et les pizzas, même froides, apportent des sucres lents...

Ce dernier jour, nous sommes passés par des communes vendéennes dont nous ignorions le nom. Et c'est très bien comme ça. Puis ce fut Maillezais (sa boulangerie fermée, ses restaurants fermés temporairement...), son église, son abbatiale invisible sans entrer à l'intérieur de l'Abbaye, son embarcadère, sa boucherie (aaaaaaah... sauvés ! ). Vous allez nous trouver très terre-à-terre, hein, mais, pour aller loin, il faut un moteur. Et pour cette dernière, le sacré est passé un peu au-delà. 

À l'avenir, nous verrons si nous sommes capables de mettre en place un nouveau projet. Les jambes commanderont.

La tête aussi... 












mardi 10 octobre 2023

Le dernier kilomètre

 Le dernier kilomètre... On a remarqué qu'il était toujours compliqué. Pour la pause du midi, on n'arrive jamais à trouver le bon endroit, au bon moment. Trop ensoleillé, trop à l'ombre, trop au vent, trop loin, trop près, trop en pente, trop caillouteux, trop herbu... Bref, le dernier kilomètre avant le pique-nique se transforme souvent en un rallye plus long que prévu, toujours au soleil. 

Bien sûr que je suis de mauvaise foi !





Et l'après-midi, après 15,18 ou 20 kilomètres de marche, le dernier peut devenir pénible. On n'en voit jamais le bout.

Aujourd'hui, on a été gâté. Nous avons parcouru les derniers mètres dans le marais mouillé de Sainte Sabine,puis nous avons traversé la Sèvre Niortaise avant d'arriver au Mazeau. C'était paisible et reposant. Un temps de méditation entre les canaux, les peupliers et les frênes têtards.






Demain, c'est la dernière de notre périple. 

lundi 9 octobre 2023

Marcel...

 


Si on avait voulu écouter Marcel parler de sa vie d'ancien agriculteur plus longtemps, c'était possible. Mais nous serions, à cette heure-ci, encore à une lieue du Logis de Vallans. On a laissé deux de nos compères (Joël et Sylvie) dans un petit village à 1km500 à la maison zen du Bouddha. On ne peut pas se tromper, ça s'appelle Le Petit Village.

Marcel... Marcel a surpris Joël au beau milieu du chemin en train de micro-siester alors qu'il se promenait au volant de son Berlingot. Oh, il ne pouvait pas l'écraser, Joël, à l'allure où il conduisait : premiere lente. Et puis, leste comme il est (Joël, pas Marcel !), il a eu tôt fait de se ranger du chemin du galoupiot de 85 ans. Ni une, ni deux, le moteur éteint, Marcel a commencé les questions, quelquefois les et les réponses.

Pèle-mêle sur le CNRS qui occupe une partie de la forêt de Chizé, sur la chasse, sur la louveterie, sur l'agriculture de son temps qui avait toutes les vertus, sur le temps qui passe, sur les gardes-chasse de la forêt domaniale, et j'en passe et des meilleures. Aucun regret pour nous. La demi-heure passée avec ce monsieur n'a pas été du temps perdu. On a manqué de rencontres de type (3ème ou 4ème...) de son genre sur notre parcours. Le GR est vide...





Les petits oiseaux du ciel ne sèment ni ne récoltent... Nous comptions sur le camion-pizza qui devait stationner, d'après machin-Google toute la semaine à Vallans. Il ne vient que le vendredi... Et nous sommes lundi, comme tous ceux qui travaillent le savent. 

Donc, ce soir, nouilles cuites hier soir, transportées sur 24km dans la journée, ainsi que des figues récoltées par Jean-Luc et Jacqueline dans le parc du logis. 

La vie est belle. 


dimanche 8 octobre 2023

Enjoy...

Enjoy, avec plaisir. Les gens sont des gens biens. Tania et John qui nous ont reçus hier soir en sont un exemple. Nous avions quelques problèmes d'approvisionnement sur le chemin, surtout à l'approche du week-end et nous leur avons demandé s'il pouvait nous dépanner de beurre pour le petit-déjeuner de ce matin. Ils ont tout compris et nous ont apporté tout et reste pour nous satisfaire: beurre (du doux, d'accord, mais bon... Non, je rigole !), de la confiture (vous savez, dans un petit récipient avec un petit chiffon dessus) , du pain, et une bouteille de Médoc 2015. Ça, c'était pour l'apéro... Gentils, non ? Combien vous doit-on, please ? Ooooh, nooooo, enjoy ! 

Voilà, voilà.... 

Ce soir, en arrivant à Chizé, le jeune couple qui nous reçoit, connaissant nos petits soucis d'hébergement se sont évertués à nous trouver un couchage supplémentaire, et pour notre dîner, nous ont apporté de petites choses telles que pâtes, pâté... et une bouteille de rosé. Ben tiens... Merci beaucoup !

Les gens sont biens... 

Sur notre parcours d'aujourd'hui, nous avons traversé la Via Turonensis, le chemin de Tours vers Compostelle, un souvenir personnel de notre premier passage, un peu plus au nord il y a 8 ans. 






samedi 7 octobre 2023

Restons positifs

 

Le lavoir du Vivier


Il a fait très beau... 
On a suivi le chemin prévu... 
On a miraculeusement trouvé une charcuterie... 
On est arrivé en bon état à l'étape... 

Mais, quel ennui ! Des champs à perte de vue, de pierres et de terre. Des hectares agricoles, sans hameau. Tout doit être concentré dans les petits bourgs. Maintenant, on a l'expérience des semis que l'on y trouve. On regarde l'application Plantnet, et hop. Nous sommes incollables sur l'engrais vert: ravenelles, moutarde blanche, sanve et compagnie. 



Ah, j'oubliais. On vient d'enjamber trois départements en une journée: De la Charente à la Charente-Maritime en passant par les Deux-Sèvres. Ce qui relie tout ça, en dehors du paysage, ce sont les petites églises romanes simples et sombres qui sonnent le Grégorien. 

Ce soir, nous couchons à l'écurie et à la forge chez Tania et John Cregg. Ce sont des Anglais installés depuis 2015 en France et qui ont restauré délicatement un ensemble de maison dans ce village de Néré. 
Chut... Le match de rugby vient de commencer, et les Anglais perdent pour l'instant. Alors, surtout, pas d'impair ! 

vendredi 6 octobre 2023

La Meseta, comme si... ..

 Comme si nous étions sur la Meseta espagnole, la lumière nous a accompagnés. Une lumière crue, sans tache, sous un ciel limpide mais rude ce matin. Nous avons avalé nos kilomètres sous une amplitude de 20 degrés. Ah oui, 6 le matin en partant de Mansle, le long de la Charente ombragée alors qu'on aurait aimé circuler en plein soleil. La vie est mal faite: cet après-midi, nous étions à découvert avec pour horizon un éventuel ombrage à l'horizon des chaumes à perte de vue. En se retournant, par dessus la ligne à grande vitesse qui scie la terre de Bordeaux à Poitiers, on devinait le bleuté des collines que nous avions passées hier matin, avant La Rochefoucauld, loin, loin, déjà. A 16h00, il faisait 27°... Et dire qu'on pourrait être au coin du feu !







Chemin - moquette, celui qu'on préfère parce qu'il est doux (Hein, Sylvie!); chemin blanc, celui qui éclate les yeux au soleil de midi; chemin à deux bandes, celui qui nous fait marcher de gauche à droite au gré du revêtement ; chemin-émeri, comme la toile du même nom (si, si) tant il râpé nos souliers ; chemin-hippy, celui qui est très chevelu à y retrouver des épines ; chemin-raccourci, qui, soi-disant nous fait gagner des mètres, et perdre du temps... Bref, tout chemin est bon à prendre pour y faire de belles rencontres, des hommes, des femmes, ou de moins bonnes pour la gente animale. Vous savez, celle qui jape.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Joël ! 
Repas de fête: sardines à l'huile... 



La Charente fume dès le matin... 



jeudi 5 octobre 2023

Chez Jiji


Portail de l'église de La Rochette


La Bonnieure, de bonne heure

 L'église de Saint-Angeau a les portes ouvertes sur la moitié supérieure. Ce qui fait dire à Jacqueline :"Tiens, c'est sans doute pour empêcher que les chiens et les Charentes". C'est bien, hein.

L'église n'est pas le seul monument historique de ce petit village. Tous les commerces se situent sur la même place. Ce qui nous a permis, ce matin, de faire nos courses pour le pique-nique dans une boutique bien achalandée. Les plats préparés sont appétissants, les produits de charcuterie à nous faire rêver d'un sandwich multiple de grillon-patédlapin-rillett'd'oie-zé cornichons. La totale, quoi ! Pendant que madame la serveuse nous préparait ce trois-quarts de baguette, elle nous a adressés chez Jiji, le café d'en face.

L'établissement de Jiji n'a pas bougé d'une chaise depuis les années 60. Vous voyez le café de sortie de messe, de fin de tournoi de foot, d'après-midi pluvieux de dimanche avant que le foyer des jeunes ne soit créé, vous vous remémorez le mobilier en formica, le comptoir dans le même "bois", les piètements en ferraille travaillé, les chaises bien alignées. Il manque juste les cendriers, le flipper dans un coin, peut-être le juke-box qui couinait du Elvis, et vous êtes en 1970.

Jiji était déjà la patronne du troquet. Et ça devait être un personnage, disons, de tempérament qui ne s'en laissait pas compter. Elle met tout en doute: notre point de départ, notre mode de déplacement, notre destination. Ça ne dure pas longtemps, mais c'est dit. Jiji est pimpante, elle ne sert que du café, la petite tasse à 1 euro, la grande à 3 euros. Du café, et le tabac. Et ça lui suffit pour vivre qu'elle nous assure.

Ah, j'allais oublier ! Elle a 94 ans, quatre-vingt-quatorze ans. Elle est un des monuments historiques de Saint-Ange au, en Charente.






mercredi 4 octobre 2023

La Tardoire, bis...

 




Ce soir, nos 28 km sont dans nos jambes. Nous venons d'arriver à notre étape dans un gîte tout neuf. Je pense qu'on va bien dormir, surtout après notre dîner, disons, de randonneurs. Voyez plutôt !

Entrées variées, légères, du jardin, d'un jardin. 

Cassoulet, spécialité du sud, mais on en a tellement souffert du manque l'année dernière qu'il faut bien se rappeler le goût. 

Tourteau fromager, spécialité de la Charente.

La Tardoire :

C'est la deuxième fois (pour Jacqueline et moi) que nous faisons ce parcours. A 7 ans d'intervalle, nous avons retrouvé le lit de cette rivière à sec. Avant La Rochefoucauld, ça coule, gentiment ou à torrent, c'est selon, mais à partir de cette ville, plus rien, qu'une nappe herbeuse dans un dévers de 3 mètres qui fait semblant de rejoindre la Charente, plus loin.

On a une explication. La roche de ce coin de terre est un gruyère. Des poches se sont formées sous le terrain. Tantôt elles se remplissent d'eau et débordent même à l'air libre, donc dans le lit de la rivière, tantôt elles se vident par l'opération combinée de la météo et des agriculteurs qui irriguent à qui mieux mieux les maïs toujours semés dans les mêmes terrains. Pauvre Terre !

Et parfois, ces poches souterraines s'effondrent et se transforment en gouffres... Un danger pour les habitants de La Rochette, d'Agris ou autres. 

Mais il faut bien vivre mon cher monsieur !






mardi 3 octobre 2023

La Tardoire...

... nous a menés aujourd'hui de la Dordogne à la Charente. Le paysage du nord du département à radicalement changé, du moins au niveau de la végétation et de l'agriculture. 




Nous avons rencontré plusieurs personnes qui semblaient nous planquer un truc... Les cachotiers avaient en mains soit une "bourse", soit un petit panier, soit rien. Comme s'ils se promenaient en sifflotant, air de rien. C'était tout simplement des chasseurs de champignons, de cèpes en particulier. Ils se refusaient à montrer le produit de leurs méfaits matinaux... Ah, c'est quelque chose de se méfier à ce point de 6 pauvres hères qui n'ont qu'à faire de leurs coins à champignons. D'tout'façon, on n'y connaît rien.

Mais bon, ce soir, par exemple, une omelette avec quelques bribes de bouts de morceaux... Hein, pour essayer la cuisine locale !

Méfiant... Serait-il méfiant le Charentais ? En tous cas, une des personnes rencontrées au détour du bois nous a confié que nous étions administrativement encore en Dordogne, mais que la mentalité était bien celle de Charente, malheureusement. Je ne sais pas d'où était originaire notre dénonciateur et ce qu'il voulait en dire. Allez savoir !

La Tardoire, nous l'avons traversée à plusieurs reprises. La dernière fois sur une passerelle digne des aventures de l'arche perdue, ou peu s'en faut. 

C'était beau, mais peu dangereux. Juste un peu spectaculaire...




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2021 de Arles à Carcassonne

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Au fil de l'eau

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Santo Domingo de la Calzada