lundi 30 septembre 2024

Une journée qui s'oubliera

 Bah ! Les 22 km, on les a fait, cahin-caha, quelquefois d'ailleurs plutôt caha. Nous avons dû marcher 90% du temps sur la route "tout' la saint' journée, et j'ai senti le doute en moi s'immiscer". C'est dire.

Je pourrais vous raconter la journée. Mais non, ça ne vaut pas vraiment le coup. Quand on était dans les vallons, pas moyen de scruter l'horizon, et lorsqu'on montait sur le plateau, des murs de maïs nous bouchait la vue des Pyrénées. Y'en braill'rais...

8h45: après une visite à la collégiale de Bompi, sommes partis "sur la route pour la Saint' journée".

10h30: pause sur les marches de la station de lavage du Casino de Arzac Arraziguet (c'est champêtre, hein ?).

12h30 : Pique-nique devant l'église de Louvigny. Calme et reposant..

15h00 : Pause et le plein d'eau au cimetière de Fichous-Ryumaillous (ici, on prononce toutes les lettres, nous ont dit les chasseurs d'hier...). Il était temps de prendre le temps. La côte était belle pour y parvenir. Et il fait 24° à l'ombre.

17h15: Arrivée au gîte chez Geneviève. De notre chambre, la vue est magnifique.

Le Pays de 160 âmes s'appelle "Uzan"...

Ça ne s'invente pas. 



dimanche 29 septembre 2024

Frissons

 Journée "Frissons"

Ce matin, au départ de la maison du pèlerin d'Aire sur Adour, premier frisson : il faisait 6 degrés au thermomètre. Depuis hier, le beau temps revient. Et aujourd'hui, particulièrement. Pour arriver à Aire, nous avons emprunté un terrain plutôt plat dans la vallée de l'Adour, entre les maïs, les maïs et les maïs... Ce qui, vous l'avouerez, est loin de favoriser les arrêts pour contempler le paysage, ou faire quelques photos. Mais nous y avons trouvé l'avantage de la marche plus rapide pour aller au bout de nos 24 km, sans trop de dégâts physiques. L'accueil, le repas et la nuit ont aidé à la récupération.

Deuxième frisson à la sortie d'Aire sur l'Adour, après une visite rapide de l'église Sainte Quitterie, nous avons découvert au sommet de la côte de mise en jambes, un magnifique panorama sur les Pyrénées: Le premier de notre parcours, et nous l'avons surveillé toute la journée. Il paraît, d'après les autochtones de Pimbo, où nous logeons ce soir, que ce n'est pas si courant que ça que d'admirer toute la barrière pyrénéenne : Le pic du Midi d'Ossau, le Pic du midi de Bigorre, la Maladeta. Bref, avec un coucher de soleil magnifique, c'était fabuleux.


Bon, ce n'est pas évident avec un portable, mais c'est frissonnant aux yeux. 

Troisième frisson :
Des chasseurs qui rentraient de leur matinée de planque se sont arrêtés pour aimablement nous dire que nous n'étions plus sur le chemin. Nous le savions. Nous a choisi un raccourci pour une étape "à nos jambes". Ils nous ont un peu fait frémir quand s nous ont assurés que nous ne pourrions pas arriver au terme de l'étape sans passer par un autre village. Ce qui nous rallongerait de 5 km... Vous ne connaissez pas bibi. On a insisté avec Google, et nous avons réussi à nous rendre au bon endroit. 

Quatrième et dernier frisson: un bain de pieds... dans l'eau fraîche du ruisseau. Notre parcours raccourci traversait deux ruisseaux. Le premier passage à gué était aisé, de pierres en cailloux, et hop ! Le deuxième ruisseau était un peu gonflé par les pluie récentes. Cette fois-là nous avons dû nous déchausser et faire trempette. C'est égal, ça insensibilise les maux et autres petites tendinites. C'était quand même frisquet. 
Ah aventure, quand tu nous tiens ! 




Et voilà, journée frissons. Ah, ce soir, on s'est tout de même lavé les pieds... et on a mangé du confit de canard. Ça n'a aucun rapport, mais ça fait plaisir à partager avec vous qui n'avez pas cette chance. 


samedi 28 septembre 2024

Arrivée


C'était il y a 8 ans d'aujourd'hui ! Nous arrivions à Compostelle





https://photos.app.goo.gl/PumPaReeyF6JEbst5

vendredi 27 septembre 2024

Des purs et durs...

... du chemin, Jacqueline et moi, nous n'en sommes pas, je crois. Je le sais bien, chacun fait son camino à sa manière.

Il y a ceux qui suivent le GR 65,comme il est tracé, au plus proche de la carte; pour notre part, nous recherchons très souvent des possibilités de raccourcir nos souffrances (j'exagère un peu...). Ce n'est pas de la triche, ce sont des mise-au-point stratégiques.

Il y a ceux qui entrent dans chaque chapelle, église, cathédrale, basilique, abbatiale, collégiale. Nous avons retrouvé une fois cette année l'ambiance d'une église romane de Dordogne dépouillée au maximum et qui nous a tourneboulés. Tous les autres édifices sont surchargés de statues ou peintures.

Il y a ceux qui préparent leurs étapes en fonction de la messe du dimanche. Ce sont les mêmes qui ne mangent pas de viande le vendredi, absolument pas, ou qui se signent avant et après le repas. En fait, on a rien contre ça. On ne se sent pas vraiment en phase...

Et il y a ceux qui vivent toutes les heures de la journée à fond, du lever au coucher en passant par les découvertes même culinaires du pays traversé (tiens l'Armagnac, ces temps-ci !) , ses habitants, ses hébergeurs, les collègues du chemin, ceux qui ont mal aux pieds, aux genoux, aux chevilles, ceux qui font leur vie comme il leur semble. Il nous faut profiter des minutes que l'on vit: peu de nouvelles du monde... 

Tiens d'ailleurs, que ce passe t-il vraiment chez nous en ce moment ?







jeudi 26 septembre 2024

Rivière atmosphérique

 Si c'est comme ça qu'on appelle les litres de pluie déversée sur le pays de Montréal aujourd'hui, je vous prie de croire que ça n'a pas arrêté de couler sur nous de tout le chemin. Chemin qui d'ailleurs n'a pas eu le temps d'absorber le volume proposé : de la boue ici et là, des ruisseaux improvisés entre les rangs des vignes que nous n'avons pas vraiment eu le courage d'admirer. Et puis, on avait souvent les yeux au sol pour éviter l'eau dans les yeux, et les glissades imprévues.


Ce midi, cependant, nous avons pu "déguster" notre salade Sodebo à l'abri. Pile à l'heure du déjeuner, nous sommes arrivés en haut d'un fief à une maisonnette (que les propriétaires ont justement baptisé la... Maisonnette !) dont le auvent était proposé aux passants. Nous n'avons pas croisé les propriétaires. Ils ne sont pas montrés. La porte et la fenêtre étaient ouvertes. Une néo-zélandaise nous a causé deux minutes, les américains du Michigan étaient déjà répartis et des françaises cherchaient à comprendre où elles étaient avant de faire du rab de kilomètres.

Nous sommes ce soir à Eauze. Ha, ha... Céouqu'céty ? 




Pour terminer notre parcours, nous avons piétiné 8 km de bitume. Oh, ce n'était même pas pentu. Nous marchions sur une ancienne voie ferrée. C'était seulement "enniant" et casse-patte. Ce sont les genoux qui en ont pâti. 




mercredi 25 septembre 2024

M'moment donné

 Je ne sais pas pour vous, mais j'adore parler avec des Québécois. En dehors du fait qu'ils ont des réelles bonnes relations avec les Français, nous avons de bonnes raisons de croire en eux pour la présence de la langue française en Amérique du Nord. Et puis, ils ont de telles expressions ! À rire et à pleurer.

Hier soir et ce matin, nous avons côtoyé trois apôtres : Jacques, Luc et Simon. Simon est de Montréal, pas celui que nous allons traverser demain, mais le vrai, le grand, l'immense au Québec. Il emploie souvent "m'mentdonné". La traduction française peut être "du coup", qui traverse toutes nos conversations courantes, dans la rue, à la radio comme à la tévé. Ces trois-là marchent ensemble depuis leur deuxième étape. Ils sont partis chacun de leur côté, et ils se sont trouvés et ne se quittent plus d'une semelle. Chacun commence à connaître l'autre, si bien que Simon nomme Jacques le "Mèche courte". Ce n'est pas une insanité, c'est simplement parce que son copain monte rapidement dans les tours, et qu'à la façon d'un bâton de dynamite de mineur ou de travailleur sur les chantiers de chemins de fer au Canada, lorsqu'ils utilisaient une mèche courte, il ne fallait pas traîner autour très longtemps. "Ça va péter, chef !"

On se retrouve ce soir au même gîte sur la commune de Montréal du Gers: l'Agapè. Sur le parcours, nous sommes passés par Parrys, demain ce sera donc Montréal puis, plus tard, nous traverserons Barcelonne. Nous nous dispersons, non ?

Ce jour, nous sommes passés à la borne des 1000 kilomètres avant Santiago. Nous l'avons située au pont d'Artigues sur la rivière Osse, parce que... parce que ! Ce pont multiséculaire est sous la protection de l'Unesco. Des milliers de pélerins sont passés par ici depuis le 12ème siècle et il aurait été un peu désolant de l'oublier.

À cet endroit, nous avons fait une rencontre qui marquera notre chemin de cette année. Béatrice est arrivée sur ses souliers de ville. Elle arrivait de Condom où elle s'est établie depuis quelques temps après avoir vécu à Lyon puis à Marseille. Elle est d'origine Ivoirienne. Elle a décidé de nous accompagner un moment, et nous avons beaucoup parlé de l'Afrique, des migrants, des responsables de ces différents pays ainsi que des dirigeants européens. Beaucoup de paroles, quelques actes, mais toujours de jeunes africains à vouloir passer la Méditerranée au péril de leur vie pour la terre promise... Béatrice nous a dit avoir passé pas mal de son temps à des missions Europe-Afrique, mais elle a semble-t-il besoin d'un petit coin tranquille du Gers pour se ressourcer.


Et pendant ce temps, sous les 25° de la météo, les agriculteurs sont à fond sur leurs tracteurs : moissons du tournesol, labours, moissons du maïs grain... A toute blinde, j'vous dit. 








mardi 24 septembre 2024

Rencontres

 Rencontre d'un premier type: Je ne sais pas quel était son nom, mais il était de Lille et connaissait de par son métier la belle-mère d'un de nos enfants... Curieux hein ? 

Rencontre d'un deuxième type: un couple de La Roche-sur-Yon dont le monsieur d'un âge avancé, le mien donc, a fait ses hautes études à Richelieu comme votre serviteur et connaissait Grenouille, Speed et Speedy ainsi que le Chanoine Billaud qui a revu à sa "sauce" les guerres de Vendée, toute sa vie. Tous ces gens étaient profs à cette lointaine époque de cette glorieuse institution Yonnaise. 

Rencontres d'un troisième type (ben oui, il fallait bien que j'y arrive...) : Françoise, ancienne sage-femme, à un tournant de sa vie, dit-elle, qui d'un coup a trouvé que la marche devenait incipide, comme dans sa Marne natale. Elle a donc décidé de prendre le bus et repartir chez elle. La suite du chemin sera pour une autre année, peut-être...

Céline, la trent'cinquaine, vient de démissionner de la police après quelques années à Montreuil (pas en Vendée, hein !), quelques autres à Marseille (ben oui, le Marseille !). Elle a évoqué son boulot, sans plus. Ça n'est pas devenu une passion. Elle a vendu sa maison, acheté un camion aménagé, et zou, s'est mis sur le chemin pour se refaire une santé et se vider la tête, dit elle. 

Jeff, indéfinissable personnage, d'un peu plus de 45 ans. Il marche, marche, est frileux, aime la blague et les jeux de mots. 

Un jeune Allemand de Dresde qui parcourt le chemin depuis 6 ans en une semaine, ici ou là. Il est vacciné pour plusieurs années encore et il semble vraiment accroc. Il nous a parlé de son pays aux confins de la Tchéquie avec passion. 

Et puis, un Polonais installé en France ... Il était pressé... 

Voilà des rencontres de ce jour autour du petit-déjeuner ce matin. C'est dire la diversité du monde sur ce chemin et ses bizarreries. 


Croix catholique, 1747 après JC... 
Machin érigé (!) peut-être en 1747 avant JC... 




Rencontre d'un village, Aurens, oublié par les fabricants politiques du camino. Nous avons décidé lors de cette étape de couper court afin de rester dans nos objectifs de 20km. Et il s'avère que nous avons pris l'ancien chemin qui a été délaissé par les "organisateurs" afin de privilégier La Romieu dans une boucle de quelques kilomètres en plus. Les influences politiques, vous savez !

Cependant, Romieu vient d'un ancien mot français qui signifie "Pèlerin" pour Rome.

Donc... 

lundi 23 septembre 2024

Un peu de Lectoure...

... avant le dîner ? Jeu de mot facile, direz-vous, mais même le coucher de soleil sur cette petite ville ne m'inspire guère, ce soir.


"Hier est derrière, demain est un mystère, aujourd'hui est un cadeau"

La journée a été plutôt calme, aussi "kilomètrée" que quotidiennement, mais sans vraiment d'anecdotes croustillantes. Après notre départ de la Ferme de Villeneuve, lieu de notre nuitée précédente, nous avons traversé quelques villages qui ont fait leur toilette pour le passage de la Via podiensis. Il faut reconnaître que les départements traversés ainsi que les municipalités génèrent un état d'esprit pour nous faire découvrir le pays. Et certains habitants ont compris l'intérêt du projet. L'agriculture semble solide dans ce coin du Gers, mais combien d'emplois pour les jeunes ? Quelques échoppes d'épicerie, des gîtes et autres chambres d'hôte, quelques cafés pour accueillir les pélerins assoiffés, et, le long du chemin, ici et là, une table, quelques chaises avec de l'eau ou du café; tu consommes, tu paies (ou pas, salopiot !) et tu repars. C'est sympa, non !

Nous voilà ce soir à Lectoure, ses remparts, sa cathédrale servie par un prêtre Burkinabé, comme beaucoup d'églises en France, son presbytère, immense, qui est utilisé pour les pèlerins comme nous, et qui est resté dans son jus fin XIX°, début XX° (avec un escalier monumental, un lustre, des photos, heu pardon des peintures représentant les différents évêques ou chanoines de Lectoure depuis... ouh, là, là... depuis... longtemps. La classe, quoi.

Et encore, je ne vous parle pas de la hauteur des plafonds.

Inchauffable !

Mais ce soir, il fait très bon à Lectoure. 





dimanche 22 septembre 2024

Antonia et Antonio

 Dans la grande maison de Philippe, nous avons été reçus par Antonia et Antonio, en l'absence du propriétaire, donc... Nous étions tout dégoulinants de l'eau qui tombait depuis quelques temps sur le chemin. Ces deux personnes semblaient dans leurs petits souliers, mais nous ont accueillis de façon bien sympathique, mais en langue espagnole. On leur avait confié nos vies du soir, de la nuit et du matin, mais hormis le fait qu'ils avaient déjà dû voir comment Philippe, notre hôte, procédait habituellement, c'était sans doute la première fois qu'on leur donnait la responsabilité.

Tout s'est bien passé, rassurez-vous ! D'ailleurs, est-ce que vous étiez vraiment inquiets ? Nous, non plus, depuis le temps qu'on sévit sur les chemins. Cette énorme maison semble consacrée à l'accueil, et le couple espagnol d'une cinquantaine d'années semble chez eux.

Au fur et à mesure de la soirée, à force de mots récupérés ici ou là dans le fond de nos têtes, même si A et A (on peut les nommer comme ça, ce sera plus court...) continuaient à deviser avec nous plus vite que nous ne pouvions les comprendre, nous avons réussi à capter le sens général de la conversation.

Lorsque, après la dégustation de la pizza acheté chez un artisan du lieu (L'Ovalie: tout y est rugby dans les dénominations des plats, de la Mêlée au Pick and go!), Antonio nous a apporté des pommes, nous avons compris ce qu'ils faisaient ici, dans ce lieu perdu du Tarn et Garonne. A force de gestes et de mot-à-mots, ils nous ont expliqué qu'ils étaient ouvriers agricoles dans les champs de pommiers à proximité et qu'ils étaient, depuis deux ans déjà, employés saisonniers en France à la cueillette des Galas, et ce pour 4 mois. Ils préféraient venir à cette période car la température était intenable du côté de Murcie, la province dont ils sont originaires, surtout pour ce travail en plein air. Et ils nous ont confié qu'en Espagne, ils cueillaient des citrons pendant huit mois.

Nous ne savons pas si Antonia et Antonio sont en couple, mais leur façon de se causer nous a semblé tout à fait dans les normes européennes, espagnoles... Oh là, je rigole, hein !

Sachez tout de même qu'avec toutes les difficultés liées à la langue et à leur situation, ils ont été de ceux qui se sont pliés en quatre pour nous faire plaisir.

Ah si, au moins... Si sen(~)or, évidemment ! 






samedi 21 septembre 2024

Dictons

 "A la Saint Matthieu, pluie dans les yeux". Ça, c'est constaté depuis Moissac où nous étions ce midi jusqu'à Malause où nous venons d'arriver, un peu fourbus et "mouillus".

"Plus que tu marches moins vite, moins que tu avances davantage ". Ça, c'est vrai pour tout, sur ce chemin en particulier.

"Plus les descentes sont longues, plus les côtes sont courtes, plus tu descends"... Je ne suis pas sûr de celui-là. Je préfère vous laisser disserter là-dessus jusqu'au dîner.

MOISSAC 

Cette ville-étape l'a été, étape finale, pour certains de nos congénères pédestres. La plupart s'étaient organisés pour faire une courte étape afin de pouvoir visiter la ville, et particulièrement l'Abbaye connue et reconnue de cette petite ville, la dernière au bord du Tarn avant sa confluence avec la Garonne. D'autres ont prévu de sauter dans un train pour rentrer après 10 ou 15 jours de périple, le cœur gros... 

Mais qu'y faire, sinon rêver de revenir.




Nous avons profité de la journée du patrimoine pour faire le "tour" du cloître, magnifique, en restauration pour quelques chapiteaux. "Magnifique" n'est pas suffisant. Il faut se représenter les siècles d'histoire, d'histoires, de prières des moines autour de ce carré de sculptures aux 76 colonnes.





Ce soir, nous dormons chez Philippe que nous ne connaissons pas, que nous n'avons pas vu puisqu'il est parti en week-end. Il nous a laissé la clé sous la pomme de pin, à droite de la porte d'entrée. 
Heureusement, l'écureuil n'est pas passé avant nous... 


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2021 de Arles à Carcassonne

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Au fil de l'eau

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Santo Domingo de la Calzada