Ça y est, on est partis, pour de vrai... Pas de regret de Rocamadour. La ville est un peu triste, désertée.
Sauf que ce matin le ciel gris est illuminé par le départ de quelques montgolfières qui donnent le départ à un festival du vent dans la région. Ce sont les seuls points de couleur que nous aurons aperçus dans le vert du paysage et de la rivière au cours de la matinée. Nous avons prévu une vingtaine de kilomètres aujourd'hui. Et ce sera suffisant pour une première.
Je disais plus haut que nous n'avons pas de regrets de partir. Pourtant nous aurions aimer traîner au petit-déjeuner pour continuer la conversation avec quelques uns des 18 pensionnaires du Cantou... (Heu, c'est le nom du gîte d'étapes du chemin de Compostelle dans lequel nous avons dormi. Ce n'est pas l'établissement que certains peuvent connaître en Vendée) Quatre d'entre eux viennent du Québec, et comprenez que c'est très intéressant de parler du jeune pays, et de leurs origines: entre un Tessier et une Roy, faut dire que ça rapproche.
Le paysage du GR6 est fantastique et nous sommes passés des rives de l'Alzou aux bords de l'Ouysse. Et savez-vous combien de kilomètres on a suivi la rivière l'Ouysse, 16 (Louis 16, petit-fils de Louis 14 était un roi bon mais faible... etc...).
Ce fut un décor féérique pendant quelques heures jusqu'au passage sur cette rivière au lieu-dit Pont de l'Ouysse. Enfin, par le nouveau pont, parce qu'en dépit de ce pense Joël pour prendre un raccourci, une arche du vieux pont est cassée et ON NE PEUT PAS FRANCHIR à gué. Et ça se passait à Lacave. Et quoi qu'on en pense dans nos contrées, on ne descend pas à Lacave, on y monte (et tout le monde sait qu'il est beaucoup plus facile de descendre à la cave que d'en remonter, souvent !)
Et puis c'est pas tout ça, mais qu'est ce qu'on mange ce midi ? Ah ben oui, que mange t-on ? Ben... Pas de boulangerie ici ou là, pas de boîte à pain le long du chemin... Tant pis, on va faire confiance à la providence. On approche de Pinsac; la tentation de faire un jeu de mot un peu facile, quelqu' un à parler de "pain sec". Et comme la providence n'aime pas les jeux de mots laids, nous avons eu le plaisir de recevoir une baguette d'un couple habitant par là qui a désiré nous dépanner. Et ça nous a fait un bien énorme, pour l'estomac et pour la bonté des gens, en général.
On n'a tout-de-même tellement hésité à demander un sandwich dans une auberge très prout-prout au menu affiché à 150 balles qu'on n'a même pas frappé à la porte de service.
Ils auraient eu du mal à comprendre.
Un sandwich, vous dites ?
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