samedi 30 septembre 2023

Les chemins

 Quand tu vois des pancartes "Chemin des crêtes" ou "Route des châteaux d'eau", tu t'attends qu'à peu de surprises. Tu vas monter, mon gars, pour gagner ton pain à la sueur de ton front, et du reste ! Et, là-haut, tu auras peut-être le bonheur de découvrir un paysage à 180 degrés dans les bonnes années, ou pas... 

Rares sont les routes qui se nomment "Rue du plat pays" ou "Sentier de la vaste plaine" et qui te proposeraient un tapis pour marcher sans ampoules ou petites gâteries dans les tendons. 
Notre paysage depuis Rocamadour est "Casse-pattes" pour ne pas dire plus quelquefois. Nos genoux et chevilles parfois âgées n'aiment pas vraiment. 
Et, chaque après-midi, on arrive cahin-caha au lieu dit de notre repos. Une bonne douche, et basta ! 

Hier, nous avons rejoint le Chemin de Vézelay que l'on prend brièvement pour se souvenir, pour notre part, de notre aventure de Vézelay à Compostelle il y a quelques années. Et nous avons été reçus hier soir et cette nuit à la Maison du pèlerin à Sorges par les hospitaliers Nicole et Jacques, des nivernais présents ici pour 15 jours. On a beaucoup devisé, et mangé. Nicole est une cuisinière hors-pair. On avait parié entre nous 6 du menu qu'on nous proposerait. Chacun a perdu... Quand on a des origines italiennes, ce ne peut être que... que... que des pâtes, c'est ça. Mais un pastuccio, mes amis. La recette de la nonna de Nicole, soit un délice. 
Et pendant ce temps-là, l'Italie perdait férocement contre la Nouvelle-Zélande, 96 à 17... Une pasta, quoi ! 

Aujourd'hui, sur la route, nous avons croisé deux pélerins en route vers Santiago, l'un de Nancy, l'autre de Normandie. Ils avaient l'air heureux. 








vendredi 29 septembre 2023

Les oiseaux du ciel

 Les oiseaux du ciel ne sèment ni ne récoltent, et pourtant, ils vivent.

Ce fut notre devise depuis près de 3 jours. Des jours de disette de commerces pour la pitance du matin, du midi et même du soir. A force de patience et de ténacité, pourtant, nous avons réussi à vivre. Tu parles, qu'il va dire, avec les réserves qu'il a !

Il faut dire que les gens sont des gens comme il faut. Au camping Le Paradis, le bien nommé, deux dames ont sûrement capté nos atermoiements à prévoir pour le lendemain : nous avons reçu de leur part un fromage de brebis et deux cuisses de canards cuites au barbecue que nous nous sommes empressés à dépecer pour pouvoir les déguster à la pause. Une autre fois, un monsieur qui préparait son camping-car pour partir en vacances nous a généreusement laisser entre nos crocs de malheureux une baguette toute chaude.

Et ce n'est pas terminé ! Hier soir, sans réseau, sans internet, sans snack au camping, sans pain dans la boîte à pains du Change, sans resto fermé pour congés annuels, nous avons rencontré une bonne personne qui a bien voulu nous transporter à un kiosque à pizza à 14 km du camping où nous allions dormir pour pouvoir nous sustenter. On en a mangé 4, et, prévoyants, nous en avons conservé 4 pour ce midi... Il en reste un peu pour l'apéritif ce soir au gîte de Sorges.

Et quand tout nous manque, il reste les noix, les pommes, les figues du chemin. Et les châtaignes avec une noix (!) de beurre pour le repas du soir. 

Les oiseaux du ciel ne se préoccupent de semer, ils picorent ce dont ils ont besoin.



Visite de l'église de Sorges. Une merveille...

 Cet après-midi, nous avons rejoint le chemin de Vézelay pour deux étapes. 







Quelques photos d'hier

 





Ce soir, on recommence l'atelier d'écriture. 

mercredi 27 septembre 2023

Pas âme qui vive...

... sur le parcours de notre 5ème étape. Pas de boulangerie, pas de point d'eau, pas de village sinon quelques lieux-dits, pas de chien à nous courir aux mollets.

Ah si, des moustiques et des moucherons. Il faut dire qu'on a beaucoup marché en forêt, jusqu'à s'y perdre. A ne pas suivre tout le temps le GR, il y a un risque... Un moment de temps, des avions militaires passaient au-dessus de nous. On s'est laissé croire à ce qu'ils nous recherchaient. Déjà !





Nous sommes, ce soir, au château de l'Herm. Enfin, dans les dépendances... Enfin, dans les dépendances des dépendances : pour la première fois, nous occupons une roulotte. Les calourets sont "dépave". 

Demain, on vous racontera notre nuit de bohème.




mardi 26 septembre 2023

25 km de bitume

... ou presque ! 500 mètres de chemin caillouteux ce matin, 500 mètres d'un chemin griffé d'épines, et ce soir, après un magnifique passage sous l'aplomb des rochers à la Roque-Saint-Christophe, sur les rives de la Vézère, un chemin de terre un peu traître pour Jean-Luc qui s'est rattrapé au vent avant de plonger dans un buisson. C'est tout. Le reste, ce fut du bitume, souvent sur des d'mie-routes, comme on dit chez nous, et à l'ombre.


Nous sommes passés de +300 m à +80 m par monts et par vaux. Le village de Tamnies, malgré la côte qui y menait, nous a ragaillardis... Et les paysages ont fait le reste. Après un pique-nique de tartines "de polistyrène" (vous savez, les rondelles blanches très pratiques et très nourrissantes, de fait) graissées de pâté de campagne et de Vache-qui-rit, nous avons décidé que la vie était belle.

Ce soir, nous logeons au Paradis, le camping, hein ! C'est étoilé cinq fois.

Mais c'est normal avec un nom pareil... 

Bonne nuit à vous.






lundi 25 septembre 2023

Périgord, pays de... de...






... pays de n'oies ! Chacun est un peu chauvin. Nous avons rencontré des pélerins de Grenoble qui défendent mordicus les noix de l'Isère sans se douter que les périgourdins récoltent énormément de ces fruits dans les moindres terrains cultivables. 

Nous avons longé ce matin la Dordogne pendant un long moment par la voie verte bitumée pour le passage des vélos, et d'éventuels marcheurs. Un sentier magnifique construit pour le train il y a plus d'un siècle. Il faut dire que la mise en place de cette ligne pour desservir Sarlat a nécessité des terrassements et des comblements dans la roche sympathique du coin: et à coup de pioche, sans doute !

Et voilà Sarlat, une cité visitée par de nombreuses têtes blanches et beaucoup d'anglais. La météo de l'été indien que nous avons eue ce lundi aide bien les commerçants à prolonger les recettes des mois d'été. Pour notre part, à Jacqueline et à moi, nous ne nous souvenions pas qu'il y avait tant à voir dans cette ville, à chaque coin de rue. Il est vrai qu'on avait visité une fin d'après midi d'hiver après la pluie.
Et c'était très triste... 

On y a même mangé une glace avant de poursuivre notre route vers l'hébergement du soir. Nous pensions avoir fait le plus dur. Que nenni !
Une côte de deux kilomètres nous a amenés au village de Temniac. Et c'était pas pour rire. Vous voyez les côtes des Chatelliers et du Fuiteau combinées, gnognotte.
Surtout pour terminer notre étape de 25 kilomètres 600...

Ah, j'oubliais ! Il se sont moqués de moi toute la journée à cause d'une pancarte qu'ils ont découverte ce matin. Tristes co-randonneurs...


dimanche 24 septembre 2023

J'étais tranquille, j'étais peinard

J'étais tranquille, j'étais peinard

Depuis 8 heures dans le brouillard

Quand, d'un seul coup, nom d'un pétard 

Sont apparus un tas d'motards...

en pleine forêt, dans un silence de cathédrale, alors que chacun d'entre nous était occupé à grimper une des trois côtes du parcours de cette deuxième étape. 250 quads, buggys ou motos d'une rando dite "verte" autorisée, nous a t'on soigneusement expliqué, par le préfet et tous les maires du coin. Bah ! Un dérochement mécanique méthodique des sentiers de randonnée que nous pensions emprunter tranquilles.

Nous sommes partis ce matin sous 6 petits degrés mais nous nous sommes vite réchauffés avec un dénivelé appréciable. Et ça a duré toute la  journée.

Ce soir, les jambes sont lourdes. 







samedi 23 septembre 2023

Ayé, top départ...

 


Ça y est, on est partis, pour de vrai... Pas de regret de Rocamadour. La ville est un peu triste, désertée. 

Sauf que ce matin le ciel gris est illuminé par le départ de quelques montgolfières qui donnent le départ à un festival du vent dans la région. Ce sont les seuls points de couleur que nous aurons aperçus dans le vert du paysage et de la rivière au cours de la matinée. Nous avons prévu une vingtaine de kilomètres aujourd'hui. Et ce sera suffisant pour une première. 

Je disais plus haut que nous n'avons pas de regrets de partir. Pourtant nous aurions aimer traîner au petit-déjeuner pour continuer la conversation avec quelques uns des 18 pensionnaires du Cantou... (Heu, c'est le nom du gîte d'étapes du chemin de Compostelle dans lequel nous avons dormi. Ce n'est pas l'établissement que certains peuvent connaître en Vendée) Quatre d'entre eux viennent du Québec, et comprenez que c'est très intéressant de parler du jeune pays, et de leurs origines: entre un Tessier et une Roy, faut dire que ça rapproche.

Le paysage du GR6 est fantastique et nous sommes passés des rives de l'Alzou aux bords de l'Ouysse. Et savez-vous combien de kilomètres on a suivi la rivière l'Ouysse, 16 (Louis 16, petit-fils de Louis 14 était un roi bon mais faible... etc...). 

Ce fut un décor féérique pendant quelques heures jusqu'au passage sur cette rivière au lieu-dit Pont de l'Ouysse. Enfin, par le nouveau pont, parce qu'en dépit de ce pense Joël pour prendre un raccourci, une arche du vieux pont est cassée et ON NE PEUT PAS FRANCHIR à gué. Et ça se passait à Lacave. Et quoi qu'on en pense dans nos contrées, on ne descend pas à Lacave, on y monte (et tout le monde sait qu'il est beaucoup plus facile de descendre à la cave que d'en remonter, souvent !)

Et puis c'est pas tout ça, mais qu'est ce qu'on mange ce midi ? Ah ben oui, que mange t-on ? Ben... Pas de boulangerie ici ou là, pas de boîte à pain le long du chemin... Tant pis, on va faire confiance à la providence. On approche de Pinsac; la tentation de faire un jeu de mot un peu facile, quelqu' un à parler de "pain sec". Et comme la providence n'aime pas les jeux de mots laids, nous avons eu le plaisir de recevoir une baguette d'un couple habitant par là qui a désiré nous dépanner. Et ça nous a fait un bien énorme, pour l'estomac et pour la bonté des gens, en général.

On n'a tout-de-même tellement hésité à demander un sandwich dans une auberge très prout-prout au menu affiché à 150 balles qu'on n'a même pas frappé à la porte de service.

Ils auraient eu du mal à comprendre. 

Un sandwich, vous dites ?





vendredi 22 septembre 2023

Bizarre, bizarre...

 Journée de voyage en train, en trains, plutôt... avec entrain, ma foi !

On dira ce qu'on veut, mais le parcours du rail organisé par Sylvie est parfait. Les horaires sont dignes pour un estomac qui pourrait réclamer des heures régulières.
Voyez plutôt ! Départ aux aurores dans le véhicule de Bernard sollicité par Joël après un en-cas-café chez nos premiers hôtes à Pouzauges. Le train vers Cholet est à l'heure et transporte qui vers le lycée, qui vers le travail en direction d'Angers. Gare Saint Laud, le 4402 est à l'heure lui aussi et nous emmène dare-dare vers Vierzon, et un petit-déjeuner pile au moment délicat du début de matinée. On a voulu voir Vierzon et on a vu son éternel Café de la gare cher à tous les militaires qui croisent vers le centre de la France.
Bon, ce n'est pas le tout, mais le 3807 (par mesure de sécurité, je ne donne pas le bon numéro...) ne tarde pas à nous approcher du déjeuner prévu à Brive vers 12h56. Je vous ai dit que le timing est parfait. Qui dit que la Sncf se laisse aller sur les horaires. Aujourd'hui, ça fonctionne.
Enfin presque. Jacqueline et moi étions prévus dans la voiture 6, places 82 et 88. Décidément, il nous faut toujours une petite difficulté/jour.
Place 81...83. Ah, pas de place 82 ! 84, 85, 86, 87, ah, pas de place 88 !
Bizarre, vous avez dit "Bizarre", comme c'est bizarre !
Pour l'instant, c'est le seul petit couac. 
Alors, pourquoi me plains-je ?

Et il pleut toujours. Mais, il en faut qu'on nous dit. 







jeudi 21 septembre 2023

Moi, je dis... Qu'en dites-vous ?

 Qu'il pleuve aujourd'hui, et même demain !

Peu nous importe, pourvu que samedi soit un jour de beau temps pour la première. Ce matin, on a fait forfait pour la préparation physique. Mais on ne s'est pas arrêté pour autant...

Vous avez déjà préparé un sac pour partir 20 jours, vous ? Alors vous savez. Vous savez qu'il faut prévoir l'incontournable: les papiers, les médocs, la liste des étapes et des hébergements, les lunettes... le mouchoir, et le chapelet (Ca, c'est pour ramener des souvenirs du dimanche aux têtes blanchies par les ans).

Ah ben, si, il faut aussi prévoir l'imprévisible. La panne de soleil pour sécher le linge du soir, l'ampoule qui s'allume malencontreusement sur le pied droit un jour, sur le pied gauche le lendemain, les matins frisquets (mais là, inutile d'emporter des gants, une paire de chaussettes aux mains suffit...), le manque de cash pour les rares magasins qui jalonnent nos campagne, etc... Mais, je vais vous dire, on emporte souvent plus qu'il ne faut, et quelquefois, on ramène du linge propre à la maison, linge qu'on a transporté, plié, replié chaque matin en faisant le sac à dos. Hein, Jean-Luc ! Jean-luc est un pro de l'"atchumage" du sac à dos. Quand on le suit, on ne voit plus l'arrière de sa tête, c'est dire.

Et quand tout ça, c'est fait, je vous jure qu'il manque un truc, souvent... toujours .

Cette photo ne correspond en rien de ce nous avons préparé. Le paysage sera plus plat !

Zut, mes bâtons ! Je les ai oubliés ...



mardi 19 septembre 2023

2023 Bientôt, de Rocamadour à chez nous...

 Ce n'est pas un chemin de Compostelle, ce n'est pas un chemin vers le Mont-Saint-Michel, quoique, il s'agit seulement d'une création qui suit les GR, quelquefois de loin.

C'est si difficile de trouver des hébergements corrects, pas chers, pour un seul soir, pour six personnes.

Ah, je ne vous ai pas présenté les six marcheurs; Ben, ce sont le mêmes que l'année dernière. 

Voir ICI ! Ca vous fera de la lecture pour vos longues soirées.

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