mercredi 31 août 2022

Chez Edna

 Ce soir, nous couchons chez Edna à L'Isle de Noé. C'est un poème... Elle est installée depuis 2005 dans un ancien restaurant dont elle a gardé la salle principale dans son jus. Et elle reçoit seulement les pélerins en route vers Compostelle. Aujourd'hui, nous sommes 9. C'est complet. Bon, il ne faut pas être trop exigeant sur la déco, ni sur les tapisserie, mais c'est le chemin. Et les gîtes "donativo" deviennent tellement rares.

Le chemin. Ah, parlons-en du chemin ! Ce matin, on a dégusté des kilomètres de bitume. Selon certains livrets, cette étape devait être la plus "belle du monde". C'est sûr que le paysage, quand on circule sur les crêtes, est magnifique, car ouvert sur tous les côtés. Mais, comme dit l'un de mes frères, le Gers "é pas piange". La beauté de l'Astarac (c'est le pays qu'on vient de traverser, et je vous interdis de faire un jeu de mot très mauvais. Je me le réserve) se monnaie cher par les montées et les descentes. En fait, ça n'arrête jamais.

Voilà, voilà...




mardi 30 août 2022

Baguenaudage

De Nantes à Montégut... il y a une trotte, savez-vous. Mais de Montégut à Auch, il y a 3 pas, et "vous verrez, entre ici et la ville, vous ne verrez que 3 voitures" nous a dit notre hôte d'hier soir. Faute, mon cher Gérard ! On a été "dérangé" par au moins une dizaine de véhicules, et par 3 belles côtes. Nous avons croisé un monsieur qui courait, (enfin qui marchait vite, enfin pas si vite que ça, du coup) qui nous dit, en faisant comme ça avec sa main :  "Bienvenue dans le Gers !" "Merci Monsieur, on avait déjà remarqué..."

"Comme ça", c'est un geste de la main en onde, de la gauche vers la droite. Vous voyez ?

Nous avons été reçus, hier soir à  la Tour des fées chez Gérard et Janine, respectivement 90 (aujourd'hui...) et 88 ans. Comme à l'hôtel... La literie impeccable, la déco soignée, le paysage sur la ligne des Pyrénées magnifique, et un repas digne d'une Gersoise. Gérard reçoit avec son bagout et son humour, prépare la table et sert à table, Janine s'occupe du repas (oh, toujours le même, chaque soir, comme pour s'excuser) et du linge. Bref, ce n'est quand même pas une mince affaire pour un couple de cet âge. Ils pensent d'ailleurs laisser tomber l'accueil des pélerins, et passer à un gîte de groupe au mois de janvier prochain. Pour l'adresse, nous pouvons vous la fournir à votre demande.

Le Montégut, c'est ça ! 

À partir de ce soir, nous serons 6 à continuer le périple. Sylvie et Joël sont venus nous apporter leur science de la survie sur les chemins difficiles : ils arrivent du Camino del Norte terminé il y a quelques semaines. Le temps de passer à la maison pour soigner leur jardin, et les voilà avec nouz'autr'. 





lundi 29 août 2022

L'Arlésienne

 Vous savez que maintenant on connaît son prénom à l'Arlésienne. Elle s'appelle Morgane... celle dont on parle constamment au long de la Via Artesania mais qu'on ne voit jamais. A deux reprises on nous a annoncé la venue pour la soirée de cette jeune femme (enfin, on n'en sait fichtre rien quel âge elle a...), mais que couic, personne ne s'est présenté. Cet après-midi, le monsieur qui nous reçoit nous annonce l' arrivée pour ce soir d'une autre personne pour le dîner, mais on a peur (!!!) que l'Arlésienne lui pose un lapin de plus.

Jusqu'à maintenant, depuis notre départ de Carcassonne, nous n'avons pas rencontré grand pèlerin. Le premier a été Diego au Gîte de la Goutille, deux femmes à Léguevin, Christiane et Brigitte, ainsi que Cyril, brièvement. Celui-ci commençait bizarrement le parcours par une nuitée ratée à Toulouse (plus de place...!!!), un train supprimé entre Matabiau et Léguevin, et rien à manger à l'abri pélerins. Quand l'diable est dépave, hein !

On a l'impression ce soir au Gîte de la Tour des fées que nous venons de faire 35 km. Les collines du Gers doivent toutes être alignées dans le sens Sud-Nord, et vu que nous allons vers l'ouest, nous prenons tout de travers. C'est fatigant cette géographie gersoise.

Les libres-penseurs sont partout. 




dimanche 28 août 2022

Paysages...

Le canal du Midi nous avait endormis, les berges indolentes, les champs de maïs plus ou moins avancés étaient des repères sur la saison, certains encore verts et hauts sur tiges, d'autres rabougris par ce soleil si méchant cette année.

Et, après Toulouse, nous sommes passés dans un paysage quelque peu tourmenté, d'abord dans l'arrière-pays de la Haute-Garonne, puis dans les collines gersoises qui nous semblent des montagnes sur nos sept heures de randonnée. Hier et ce matin, des champs de soja se succèdent sur des hectares dans la vallée près L'Isle-Jourdain. A près (plus, en fait...) de 70 ans, je ne connaissais pas ; Jacqueline et Thérèse, non plus, Jean-Luc et moi, on a pensé à des fèves, des pois-chiches avant d'interroger Monsieur Google. Il en connaît des affaires, le gars ! C'est du soja !

Et plus loin, ce sont d'autres plantations qui s'avèrent être du sorgho ; comme en Afrique, oui monsieur ! L'agriculture est en pleine mutation, par ici, aussi. Quant aux grands animaux, presque rien. On n'en a pas vu.

La terre du chemin et celle des champs alentour est craquelée et crevassée. De partout... Je vous fais grâce des deux flaques d'eau qu'on a dû contourner. C'était très incongru dans le paysage.



Ce matin, nous sommes partis à l'aurore. Bien nous en a pris. A midi, il nous restait 4 kilomètres, et ce fut très suffisant. Notre copain, dans le ciel bleu, devient insensé sur le coup de 14h00. Nous nous sommes arrêtés au centre bourg de Gimont, et avons croisé étrangement notre hôte de ce soir qui cherchait après nous en compagnie de son fils Robin. Bien lui en a prit, notre hébergement se trouvait à 50m de notre pinte de bière, alors qu'on se pensait encore à 1km. C'est beau, la vie !



Allez, je vais terminer sur un très nul jeu de mot...

À Gimont, j'y... monte, si vraiment j'y suis obligé. C'est haut, en fin de journée. 

samedi 27 août 2022

Pizzaaaaaa...

 A partir de demain matin, je ne mange plus de pizza.

Pour tout t'expliquer, cher lecteur, trois repas à suivre,  trois menus pizzas, de différentes composition, d'accord, mais tout de même... Il faut vous dire que sur le chemin on n'invente pas les magasins, et que s'il en existe, il faut que vous sachiez qu'en cette sainte semaine de pré-rentrée, les messages sur les vitrines sont très explicites sur la "fermeture pour cause de congés annuels (quelquefois annuelles, ça dépend !)".

On se rabat donc sur le meilleur des 6 pizzailloli de Léguevin, au dire d'une dame rencontrée sur le trottoir (à la sortie de son échoppe, hein !). On dîne tout à fait décemment d'une 30 centimètres, et, sachant qu'aujourd'hui nous ne trouverions pas vendeur qui vive sur notre parcours, nous en commandons deux de 40 (même pas peur) pour le pique-nique. Mais, comme les placards de notre logis était vide pour le petit-déjeuner, on s'est contentés de biscottes, et...

Vous avez bien compris. Pizza à  10h00, pizza à 12h30, et, puisqu'il en restait et qu'on n'aime pas gâcher, pizza ce soir au dîner. Allez, on arrête !

Ce matin, avant de traverser la forêt de Bouconne, nous nous sommes arrêtés au n°39 du chemin de Cazalas pour visiter la petite famille de Matthieu né-natif des Chatelliers-Chateaumur en Vendée. Ornella et Matthieu habitent une jolie maison à Léguevin depuis deux ans. Ce fut un réel plaisir de reparler du Collège Saint-Exupéry en particulier, et de la vie qui passe... Le chemin passe devant chez eux. Il aurait été dommage de louper cette rencontre.

Cette nuit doit être reposante. On nous annonce +4 degrés demain. Quand on part de 15 degrés, c'est de la bricole, mais quand, aujourd'hui, le thermomètre affichait 30, hein !

Lever, 6h00.





vendredi 26 août 2022

Le bon Samaritain

 Le chemin était rude pour arriver à Léguevin... Ensoleillé malgré les promesses de la météo, bitumé, chaussée et trottoir, encadré par les immeubles ou autres maisons particulières, délimité par les grillages des entreprises telles qu'Airbus, pas tranquille, quoi. Mais voilà, les aléas peuvent rendre les choses encore plus... intéressantes (!).

Dites-moi tout !

La pause du matin, rien à dire. Ah si ! Dans un endroit improbable, après 9 kilomètres, prêt d'un arrêt de bus au milieu d'un terre-plein, quelle ne fut pas notre surprise ! La ligne de bus qui passait à cet endroit allait directement à  notre auberge du matin. Nous aurions "gagner" quelques hectomètres insignifiants, exceptés les quais le long de la Garonne endormie, et très basse.


La pause de midi, rien à signaler. Ah ben si, en fait. Un parc, un plan d'eau, une table de pique-nique abritée du soleil, des toilettes sèches à proximité, et un robinet. Donc rien à maudire, cher monsieur. Écoutez la suite !  Au moment de quitter cet endroit, en laissant à regret le couple qui nous tenait la grappe à coup de recommandations de restaurants dont nos serviteurs n'ont rien à faire en tant que marcheurs, le sac à dos rose, le mien, a rendu l'âme. Rien de perdu, quelle chance, Décathlon qui est partout, était tout près... 
Quelques achats plus tard et quelques centaines de mètres de marche en plus, nous sommes repartis sereins. 

La pause de 16h00, bof... Aaah bé si. Nous étions arrivés à Pibrac, très échauffés par ce traître d'astre, entre la Basilique Sainte-Germaine et l'église paroissiale, sur l'esplanade des pèlerinages, et nous recherchions de l'eau supplémentaire pour nos gourdes. Un monsieur qui promenait son chien nous a indiqué un improbable robinet derrière la mairie. Puis il s'est ravisé, nous a dit d'attendre à l'ombre, est retourné chez lui, et... il est revenu, son chien sur les talons (il cherchait peut-être à savoir ce qui se passait...), et nous a remis deux bouteilles d'eau pétillante tout juste sorties du frigo. Monsieur, dont on ignore le nom, est le bon Samaritain de la journée. 
Les autres Samaritains sont ceux qui, ignorant un vieux bonhomme rouspétard qui nous a doublés avec son vélo électrique neuf, se sont précipités pour aider le dit monsieur qui avait chu à la sortie d'un pont. "Monsieur, pas trop mal ?" "Grrfffppff..., non." "Mais si, vous saignez au front, au coude, à la main et au genou..." "Ma femme va m'engueul..." Nous autres, bouche cousue, l'avons aidé à remettre sa chaîne, lui faire comprendre que son frein avant était inutilisable puisque la poignée pendait lamentablement, (et tenter de lui suggérer qu'à son âge, il vaudrait mieux remiser son petit engin tout neuf et)  se contenter de sa voiture... Ah ben non, il n'avait plus de voiture, un camion s'est assis dessus. 
Ce soir, nous sommes à Léguevin à la maison Saint Jacques. 

Et on va D O R M I R ! 


Ah, au fait, il y a 50 ans d'aujourd'hui que je suis revenu de mon service militaire. Mais ça n'a rien à voir avec notre périple. 



jeudi 25 août 2022

Toulouse, encore...

 Nous attendions un temps un peu plus sage, nous allons être récompensés. Re-départ demain matin aux aurores pour rejoindre Léguevin. L'orage doit arriver ce soir sur la région toulousaine et assainir l'atmosphère. Enfin, peut-être.

Nous avons profité de notre journée pour visiter la ville : la Basilique Saint-Sernin, grandiose, le couvent des Jacobins, énorme sous ses piliers au centre de la nef, les petites rues bordées de maisons en briques qui descendent vers la Garonne, les rives du fleuve sous un soleil incertain, et la place du Capitole, plaza mayor de Toulouse, encadrée de magnifiques immeubles. 

Et on a fait tout ça à pied... On pouvait pourtant utiliser notre carte de 10 passages. Celle-ci nous sert depuis hier et on pense en être à 20 trajets pour le même prix avec notre ticket magique.

Et puis voilà, le Bon Dieu nous a punis. La ligne B qui devait nous ramener à notre auberge a été empêché momentanément. Il nous reste à attendre,... ou marcher, tiens. 









mercredi 24 août 2022

Le Toulousain...

... est un sain... Saint ?

Nougaro et sa chanson sur Toulouse me donne la chair de poule (https://youtu.be/BCYo4a0DHJM). Écoutez moi ça et rêvez à la ville rose !

Aujourd'hui, en allant à la Cité de l'Espace, nous avons pu constater que, nouz'autres, pauv' touristes, nous pouvons compter sur notre prochain des bords de Garonne. A trois reprises, en l'espace d'une demi-heure, sans demander quoi que ce soit - ils nous entendus causer "pointu" sans doute -, des personnes, spontanément, nous ont aidés à nous orienter vers notre destination vers les étoiles. La première dame est revenue en arrière pour nous indiquer que les destinations des bus avaient changé quelque peu. Le monsieur suivant, dans le métro, s'est arrêté pour nous montrer la porte de la ligne B. La troisième, une dame, a carrément prêté sa carte Pastel pour nous ouvrir le passage vers le métro.

C'est-y pas beau cette solidarité naturelle qu'on s'attendrait à vivre partout ?

Et c'est pas le tout, comme on dit du côté de chez nous. A la descente des bus, il n'est pas rare d'entendre un "Au revoir, merci ! " qui ne paraît pas surfait. Et bé, putain-con (Ce ne sont pas des gros mots à Toulouse, c'est seulement une façon de parler...), c'est tellement rare, de nos jours, qu'on peut se dire, qu'ici, même si les "mémés aiment la castagne", dans ce pays, ô Toulouse, le tous-les-jours est vivable.

Quant à la Cité de l'Espace, malgré la violence du soleil sur les Ariane et autre Station Mir, c'est une journée qui nous a permis de rêver à un monde stellaire calme et voué à une vie extraterrestre pour nos enfants à la quinzième génération. Quoique, l'arrivée d'astéroïdes sur notre petite planète bleue fait légèrement peur... surtout en 3D !



Ah... La ligne de bus 23 ne fonctionne pas jusqu'à "Jeanne d'Arc". Qu'on se le dise ! 

Ce soir, c'est poulet-curry. Demain, on cherchera un cassoulet digne de ce nom.

Bises de notre auberge de Jeunesse. On est au deuxième et on entend parler en contrebas, dans le jardin d'Embarthe, en allemand, espagnol, français, anglais.


mardi 23 août 2022

Derniers kilomètres...

... le long du Canal avant notre arrivée à Toulouse. Ce soir, nous dormons à l'Auberge de jeunesse (!!!???). Et ben oui, et tout le monde a l'air content de nous voir.

Et ce soir, je fainéante, ce sera photos.








Et pi v'là, nous voilà à Toulouse au bout des  "eaux vertes du Canal du Midi" de Nougaro. 


lundi 22 août 2022

La meilleure façon...

... d'marcher, c'est encore la nôtre, c'est de mettre un pied d'vant l'autre et de r'commencer"

Enfin, c'est ce qu'on se dit à chaque pas de nos 25km et quelque d'aujourd'hui. La journée a été longue sur le chemin. Nous avons dû passer deux heures à Gardouch, à l'écart de l'écluse du même nom.

Boulangerie, fermée

Epicerie, inconnue

Restaurant, ahbennonpasavantmidi: "Mais, pouvez-vous nous dépanner de quatre sandwiches, s'il vous plaît ? Ahbennonj'faisd'larestauration, cher monsieur (Cher monsieur, c'est moi...). Bon ben, nous allons attendre midi, alors, pour le menu du jour. Ahbenouimaislatablepourdéjeunercépaslà, c'est plutôt là-bas, sous la pergola.

Bref, on a mangé, très correctement, du reste, mais on a perdu un peu de temps sur un parcours aussi long.

Nouveaux mots de la journée :

Fouinasse (ou fnasse sur l'île d'Yeu). Il nous a fallu sortir nos capes à deux reprises... pour une "pissée" de rien.

Feurlasse. Les berges du Canal sont déjà jonchées de feuilles. Les platanes prennent de l'avance sur l'automne. La marche dans ces feuilles suggère un bruit qu'on dit feurlassage chez nous, en Vendée. Enfin, qu'on nommait de cette façon jadis. Quand on entend le mot, on entend le bruit...


Les platanes sont les arbres emblèmes du canal. Ils sont paraît-il en mauvais état. C'est pourquoi ils sont surveillés un à un, numérotés. Je vous présente le 33951... 
Longue vie à lui et à ses congénères ! 
Nous sommes ce soir à Ayguevive, dans un gîte de Compostelle, reçus par un couple de Catalans. Pas des Espagnols, des Catalans. Pas moins... 


dimanche 21 août 2022

Cruelle désillusion

 Hier soir, j'ai dû me soumettre à une forfaiture du Darknet (faire OK Google).... La photo du cassoulet de Castelnaudary était un faux. Je dois dire qu'on en fait tout un plat de cette affaire. Qu'est-ce que c'est que ça ? De la viande et des fayots ? Chez nous, on fait déjà ça avec le "jambon-mogette"...

Je dois vous paraître médisant et légèrement méprisant. Mais il faut dire aussi que pour une Fête du cassoulet célébrée par Tf1 et affichée partout dans la ville sur 3 jours, c'est un bide complet. Figurez-vous que nous autres, pauvres petits touristes, qui avons dévalé la côte menant au centre-ville (avec de la salive au bord des lèvres, et les yeux désireux de bien faire, et le ventre, et la tête...), n'avons pas pu déguster le moindre fayot du cassoulet dont j'avais tant rêvé.

Pas de réservation, pas de cassole !

Un bide, j'vous dit. Enfin, un bide, façon de parler. Si vous voyez à quoi correspond une assiettée audoise, ben, c'est ça, ça déborde.

Je dois vous paraître de mauvaise foi, hein. Oui, c'est ça...







À part ça, cette photo représente le Seuil de Naurouze... Kik'cestqu'ça ?

Nous sommes arrivés au "sommet" du Canal du Midi. Les écluses qui rythment notre voyage ont changé de sens, et le courant devient descendant vers la Garonne. Le biez (!) alimentant le canal, arrive de la Montagne Noire pile entre les écluses dites Écluse de la Méditerranée et Écluse de l'Océan.

Les ingénieurs qui ont conçu cet ouvrage étaient des rêveurs qui ont réussi à convaincre les politiques de l'époque. Et il y a eu les "p'tites-mains" pour faire. Ceux-là ont sûrement été remerciés en conséquence. Non ? 

samedi 20 août 2022

Chose promise...


 

Encore heureux...

... qu'il ait fait beau et qu'à "Marie-Josèphe" soit un beau bateau... Une chanson qui nous a trotté dans la tête sous le soleil ardent des bords du canal. Et, il y avait aussi cette autre: "... on allait voir la mer, et on r'gardait les bateaux ..." de Michel Jonatz. La chaleur nous a empêchés de chanter à tue-tête, croyez bien !




Mais, de bateaux, bizarrement, on en a croisé que 3 en mode navigation. Les autres étaient au garage, sans doute. Ou bien, les capitaines redoutaient le passage des nombreuses écluses qui barrent ce tronçon de 13 km qui nous a amenés ce soir au camping de Castelnaudary. Coucherie en Mobil home cette nuit dans le fond du terrain, tout contre les eaux du Canal.



Les dessous des pieds sont en feu. La marche sur le chemin de halage est plate, mais le revêtement est rugueux et chauffé à blanc (enfin non, c'était la couleur des cailloux). Et, pour terminer, après la pression dégustée sur les bords du bassin, deux p'tits kilomètres sur le bitume. Du velours !

Bon, allez, plaignez vous donc !

Nous voilà arrivés donc à Castelnaudary. Ah oui, je vous l'ai déjà rabâché.



Castelnaudary, sa collégiale Saint-Michel, sa vieille ville suspendue au-dessus du canal, ses quais, et son... porc.

Non, non, ça s'écrit bien de cette façon-là ce qu'on met dans le... dans le...

C A S S O U L E T. La photo suit. On s'en va de ce pas en faire une. 

vendredi 19 août 2022

Premières...

 Aux premières lueurs... Sortie du lit avec enthousiasme pour l'étape 1 de notre périple. Nous avons logé dans un Première classe, qui n'a que le nom pour défendre son statut. Nous avons dormi pour le moins correctement, malgré tout, et malgré le repas D'OGM d'hier soir avalé au resto le plus proche, un MacDo.

Ce matin, premiers réglages. La roulette (pour les non-initiés, c'est de cette façon qu'on nomme le chariot accroché aux hanches de votre serviteur), la roulette, donc, avait quelles ennuis de "tétouère". Et, en plus, elle "tite", comme disent nos cousins des îles (de l'île d'Yeu). Oh, pas très fort, mais au moins on sait que je marche sur le chemin.

Premiers pas le long du Canal du Midi. Il a fallu tout de même manger notre pain noir. Depuis notre sortie de la gare, nous traversons la zone industrio-commercio-artisanale de Carcassonne : soit 8km. La suite devient plus intéressante. Avant de retrouver le canal et les premières écluses, nous avons su apprécier un paysages qui nous a fait penser par moment à la Toscane. Des fermes isolées protégées par des ifs et des cyprès sur de douces collines, sous un ciel un peu plombé malheureusement.

Bref, des premières images plein les yeux.

Ce soir, nous dormons au Clos du loup à Bram.

Par contre, à Bram, point de cerf.

Et ça... c'est une déception de première







Check list

 Caleçons, vu...  T-shirts, vu... Chaussettes, vu... Casquettes, vu... Bonnet de bain, pas la peine... Tenue du soir, espoir... Poches à eau, vu...

Ça, c'était la veille du départ. Et puis, le doute s'installe au cours du voyage en train (long, très long...) dans le camp Rebourgère. Les poches à eau, c'est très important pour des marcheurs. Et, cette année, hein, on n'a pas mégoté sur la quantité de liquide à transporter. Par les temps qui courent. On vient de passer par Décathlon pour se fournir en deux gourdes supplémentaires...

Et puis...

On constate, tout-à-coup, que de poches à eau, nenni, point, que dalle. Elles sont restées, sacrebleu, dans les sacs à dos du "tous-les-jours", à Menomblet. Et, là-bas, elles ne seront pas très utiles.

Que faire ? Pas de panique ! Mais oui, mais c'est bien sûr. Emmanuel sera le sauveur. Lui qui est à Bordeaux en ce moment va pouvoir dépanner ses parents. Notre train s'y arrête, on change de quai, et sur ce quai numéro 11, le fiston est là avec deux poches à eau flambant neuves. C'est une occasion, non seulement de calmer les esprits des pélerins, mais de se retrouver en famille un court instant.

La vie est belle.

Hein, les Roullon, on ne rit pas  sous cape, vous qui aviez oublié les credentials à la maison et que Thérèse a rappelé à la raison. Sur le chemin, ce petit carnet est une clé pour ouvrir l'étape suivante.

Cette nuit, Carcassonne. 



jeudi 18 août 2022

Ayé...


 Départ prévu à 12h36,arrivée à Carcassonne à 19h39,... et à Lourdes dans 18 jours.


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2021 de Arles à Carcassonne

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Au fil de l'eau

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Santo Domingo de la Calzada